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25 % des emplois menacés à la Cascades de Jonquièrebatiste, Miércoles, Septiembre 10, 2003 - 11:44 (Analyses)
Batiste W. Foisy
Un « projet de réorganisation » de l’usine Cascades Carton Plat de l’arrondissement Jonquière (ancienne Paperboard Jonquière), qui se traduirait par la mise à pied de 25 pour cent des employés, soulève l’ire du syndicat des pâtes et cartons. Ledit projet propose de couper 38 postes faisant passer de 158 à 120 le nombre d’employés. Une situation que juge insoutenable le porte-parole du Syndicat national des travailleurs et travailleuses des pâtes et cartons de Jonquière (FTPF/CSN), Pascal Hamel, qui soutient que la Cascades fonctionne déjà avec le minimum d’effectifs. On parle aussi de confier certains postes à des sous-traitants. Les deux postes de concierge, par exemple, seraient supprimés et remplacés par des entreprises spécialisés à moindre coût. Cette réorganisation vise à réduire de 25 $ à la tonne le coût de production du carton. Une chute de l’ordre de 50 pour cent qui devra se faire à la sueur des travailleurs. Cette « nouvelle philosophie du travail », pour reprendre l’expression du document explicatif remis aux employés, s’inscrit dans le cadre de la nouvelle stratégie de développement de Cascades enclenchée depuis que la direction de l’entreprise est assurée par Laurent, le plus jeunes des frères Lemaire. Entré en fonction le 1er juillet dernier, le nouveau président et chef de l’entreprise de Cascades déclarait lors de l’annonce officielle de sa nomination que l’entreprise devra « relever les nouveaux défis de la compétition, qui se fait dorénavant à l'échelle mondiale [et qu’il] ne faudra surtout pas craindre de nous remettre en question. » Les syndiqués qui ont jusqu’au 19 septembre pour entériner les offres patronales ont, comme on pouvait s’y attendre, rejeté à l’unanimité ce projet qui les irrite au plus au point. Ils ont l’intention de demeurer inflexible à ce qu’il jugent un affront, leur convention collective n’arrivant à échéance qu’en avril 2006. HEURES SUPPLÉMENTAIRES En outre, la partie patronale demande à ses employés d’accepter un gel des salaires et une annulation des heures de travail supplémentaires compensées en congés. Ce dernier point faisait déjà l’objet d’un litige depuis décembre 2001. la FTPF/CSN reprochait à l’employeur de ne pas payer à temps et demi les heures travaillées au-delà de 40 heures par semaine. En juin dernier, le grief déposé par le syndicat avait été accueillit favorablement par l’arbitre Jean-Marc Morency forçant Cascades à rembourser quelques 500 000 $ d’heures non rémunérées(!). Jugeant la sentence « non raisonnable », la compagnie se rendra en cour supérieure le 17 septembre prochain pour tenter de la faire annuler. -30-
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