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Hôtel des Gouverneurs de Trois-Rivières - Les briseurs de grève sont sommés de cesser de travailler

Anonyme, Viernes, Agosto 29, 2003 - 08:31

CSN

TROIS-RIVIERES, le 29 août - La Commission des relations de travail (CRT) a rendu hier son verdict : la direction de l'hôtel des Gouverneurs de Trois-Rivières doit cesser immédiatement d'employer des briseurs de grève. Les membres du Syndicat des travailleuses et travailleurs de l'hôtel des Gouverneurs de Trois-Rivières (CSN), en grève générale illimitée depuis le 16 juillet, obtiennent donc une victoire morale. La CRT a rendu cette décision hier à la suite d'une enquête menée à l'intérieur de l'hôtel par un inspecteur du ministère du Travail. Cette enquête a été faite à la suite d'une plainte du syndicat dans le but de faire respecter les dispositions anti-briseurs de grève du Code du travail du Québec.

L'ordonnance en vigueur jusqu'à la fin de la grève oblige la direction de l'hôtel de mettre fin à l'emploi de tous les briseurs de grève et de cesser toute pratique de cette nature. Le non respect de la décision exposerait les cadres de l'hôtel à des amendes ou à des peines d'emprisonnement.

La décision de la Commission est l'aboutissement de plusieurs semaines de démarches légales, d'observation et d'évaluation de la part des membres du syndicat. Lors des grands événements du Grand Prix de Trois-Rivières et de la Neuvaine du Cap-de-la-Madelaine, l'hôtel affichait complet. Le syndicat avait alors de sérieux doutes sur le respect des dispositions anti-briseurs de grève du Code du travail. "Il était mathématiquement impossible qu'une poignée de cadres puisse s'occuper de la réception et voir dans la même journée à l'entretien des 128 chambres. A lui seul, l'entretien des chambres nécessite au moins les services de six à huit préposées", expliquait alors le président du syndicat, monsieur Jean-Claude Robidoux.

Les membres du syndicat accentueront leurs moyens de pression. "Nous avons gagné une bataille. Nous allons demeurer vigilant et intensifier nos actions puisque nous sommes déterminés à gagner la guerre !", a affirmé le président du syndicat.

La grève générale illimitée, votée par 100 % des membres, a été déclenchée le 16 juillet dernier. Le syndicat revendique des conditions de travail comparables à celles qui existent dans des hôtels de même taille ailleurs au Québec, notamment à l'hôtel des Gouverneurs de Sherbrooke. Dans le cadre d'une convention collective de trois ans, les syndiqués demandent donc une réduction de la charge de travail des préposé-es aux chambres, la récupération d'une semaine de vacances, deux congés fériés supplémentaires, six congés de maladie, un rattrapage salarial de 7 % et des hausses salariales correspondant à l'augmentation du coût de la vie, soit 3 % pour 2002, 3 % pour 2003 et 4 % pour 2004.

www.csn.qc.ca


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