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L'Observatoire des Médias devant les Campagnes Internationalespier trottier, Lunes, Agosto 18, 2003 - 12:37 Au Venezuela, on se plaint de ce que la liberté de presse soit brimée.L'Observatoire, organe pluraliste et supposément objectif fait le point... Traduit de l'espagnol par Pierre AMÉRIQUE LATINE EN MOUVEMENT 9-06-2003 L’Observatoire des Médias devant les Campagnes Internationales Sur la liberté d’expression et le droit à l’information au Venezuela Dans les derniers mois, on a enregistré une insistante campagne internationale de dénonciation, dans le sens qu’au Venezuela il n’existe pas de liberté d’expression. Cette campagne est développée par des représentants d’organisations et des personnages de l’extérieur. Elle s’exprime à travers d’informations, d’articles d’opinion et de déclarations diffusées par les médias de communication nationaux et internationaux. Dans tous les cas on recourre à des affirmations générales sans apporter de données ou d’arguments qui démontrent cette grave accusation. J’attire l’attention sur l’insistance de ces signalisations juste au moment où on est parvenu à la signature d’un important Accord à la Table de Dialogue et de Négociation. Devant cette campagne tendancieuse et qui potentiellement pourrait avoir de graves conséquences pour la préservation de la coexistence démocratique dans le pays, l’Observatoire des Médias du Venezuela fait les remarques suivantes : 1. L’exercice du journalisme au Venezuela a vécu des situations difficiles, surtout durant les affrontements de plus grandes intensités entre les deux secteurs politiques en lutte. La majorité des médias patronaux abandonnèrent leur mission informative pour assumer des positions politiques ouvertement belligérantes. A son tour, les médias de l’État accentuèrent leur traditionnelle position officialiste. On enregistra des agressions aux médias et aux journalistes pendant l’exécution de leur labeur informatif. Ces agressions sont de deux types. Des actes de violence de la part de groupes civils se sont produits, motivés généralement par la conviction, selon ce qu’ils expriment, d’avoir été à leur tour agressés par des contenus informatifs : certains par les médias officiels, d’autres par les médias patronaux. Et s’en sont produits pareillement de la part des corps de l’ordre public. Les deux expressions de violence constituent également un délit sanctionné par les lois, et en conséquence doivent être punis, Dans le second des cas mentionnés, il est nécessaire de souligner que cette violence a répondu, non rarement, à la provocation directe de quelques journalistes qui, oubliant l’exercice de leur fonction informative, assumèrent à l’occasion une attitude belliqueuse et de défit ouvert envers ceux pour qui la loi concourre à la préservation de l’ordre public. Cette attitude aussi constitue un délit. 2. En accord aux dénonciations peu sérieuses des reporters de certains médias privés, il existerait une certaine résistance de la part des sources officielles à procurer les informations requises. La justification qu’on obtient de ces sources est que leurs informations et déclarations sont, avec une fréquence excessive, déformées par ces médias. 3. Les critiques du Président de la République envers les journalistes et les médias, souvent justifiées, s’expriment dans un langage qui est perçu de la part des personnes concernées comme une menace. Malgré que, jusqu’à maintenant, le Gouvernement n’ait pris aucune mesure répressive contre les journalistes et les médias de masse, il a respecté le droit à la liberté d’expression et a été tolérant envers les excès, tant dans les espaces informatifs que dans ceux d’opinion. Ce qui précède exprime clairement une orientation politique de l’Exécutif National en ce qui a trait à la liberté d’expression. Mais seule la réaction du Président a été prise comme base pour cette campagne internationale. 4. Le Projet de Loi sur la Responsabilité Sociale en Radio et Télévision est présenté par les promoteurs de la campagne nationale et internationale comme un acte illégal qui limite la liberté d’expression, mais on obvie complètement les principes qui fondent ce projet de loi ; et les articles qui le remplissent, tant dans le cadre juridique national que dans celui d’international. Non plus on ne cite quels sont les articles qui attentent à cette garantie constitutionnelle. Devant ces faits, l’Observatoire des Médias considère, en premier lieu, que les problèmes que nous affrontons dans l’aire de la communication doivent être résolus par les vénézuéliens. Pour cette raison, sans méconnaître le droit qu’ont les personnalités informées de l’affaire, et des organisations compétentes, d’émettre des opinions fondées sur la question, nous rejetons en terminant cette campagne tendancieuse et l’ingérence d’organismes et de personnages qui, par son contenu et son orientation, paraîtrait faire partie d’un plan déstabilisateur. Nous considérons que pour solutionner les problèmes que nous affrontons dans le secteur de l’information et de la communication, nous devons prendre les mesures suivantes : 1. Les médias patronaux doivent abandonner leur attitude de promoteurs et agitateurs politiques, et revenir à accomplir leur fonction informative, sans déformations ni manipulations. Parallèlement, les journalistes sont obligés de revenir au sens éthique de leur profession, sans attitudes provocatrices envers aucun groupe social et politique ou envers les corps de sécurité de l’État. Les cas d’agressions physique aux journalistes doivent être traités par les organismes correspondants comme délits. 2. Pour leur part, les dirigeants politiques, et en premier lieu les dirigeants en poste de l’État, incluant leurs médias de masse, doivent exercer leur influence afin de créer un climat de tolérance qui facilite le travail des journalistes. Le Ministère Public, le Ministère du Défenseur du Peuple, les corps policiers et les tribunaux de la République doivent veiller pour la stricte administration de la justice devant tout type d’agression et, en particulier, celles déjà mentionnées. Les sources officielles ont l’obligation de procurer l’information requise par les reporters. En cas d’interprétation fausse ou tendancieuse, on doit exiger la publication de démentis. A leur tour, les médias doivent exercer totalement le droit de réplique, lequel signifie renseigner sur les démentis dans des conditions similaires, en ce qui concerne l’espace et le lieu où fut consentie l’information objet du démenti. 3. En ce qui concerne le Projet de Loi de Responsabilité Sociale, il est nécessaire de signaler que le Venezuela manque d’une législation à jour en rapport au fonctionnement des stations de radiodiffusion et télédiffusion qui exercent une profonde influence sur le public, surtout sur les mineurs en âge. Toute la réglementation en vigueur repose sur une loi qui date de 1940, lorsque la télévision n’existait encore pas dans le pays, et se base sur des règlements partiaux qui traitent son objet d’une manière fragmentée. Sans se mettre à considérer et évaluer en détail ce projet, nous considérons que sa discussion et son approbation est une pressante nécessité dans l’environnement communicationnel. Parallèlement, nous considérons que cette réglementation du fonctionnement de la radiodiffusion et de la télévision n’implique en aucune façon une limitation du Droit à la Liberté d’Expression. Si quelque secteur de la société considère qu’il y a des aspects de la Loi qui menacent la Liberté d’Expression, un débat public sur le contenu particulier de cet aspect devrait se produire, mais disqualifiant génériquement ce projet comme la ‘’Loi Baillon’’ peut difficilement donner lieu à un débat public informatif. Nous réitérons que son approbation par l’Assemblée Nationale prévoit une consultation pour les secteurs impliqués, en plus de ne pas transgresser les règles constitutionnelles, est un acte de souveraineté nationale et permet que le Venezuela se mette au diapason des politiques de l’Union Internationale des Télécommunications. L’Observatoire considère que, malgré les problèmes signalés, dans le pays existe la pleine vigueur du Droit à la Liberté d’Expression. En échange, a été amoindri le Droit des citoyens à obtenir une information opportune, équilibrée, non déformée, dû surtout au traitement biaisé des contenus informatifs de la part de la majorité des médias patronaux. Pour cela, l’Observatoire partage le critère sur les médias de communication sociale qu’on désigne dans l’Accord signé par les intégrants de la Table de Dialogue et de Négociation quant-à son rôle d’informer les citoyens sur les options politiques, avec un sens d’équité et d’impartialité. Traduit de l’espagnol par : Pierre Trottier, août, 2003 Source : www.alainet.org Sur d’autres sujets on pourra consulter : |
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