MATANE, le 6 août - Le Syndicat de la fonction publique du Québec (SFPQ) de la région Bas St-Laurent-Côte-Nord-Gaspésie et les Iles, qui représente les travailleuses et travailleurs syndiqués des Jardins de Métis, dénonce la décision prise par la direction de l'entreprise pour faire face à la diminution de la fréquentation touristique qui touche la Gaspésie cette année. La direction a décidé de réduire les heures de travail qui passent de 38 heures et 45 minutes à 35 heures par semaine pour la majorité des travailleuses et travailleurs et de 40 à 35 heures pour certains d'entre eux. Cette réduction représente une diminution de 10% de la masse salariale de l'entreprise.

La réduction du temps de travail touche durement les travailleuses et travailleurs des Jardins de Métis. "C'est très difficile à prendre car cela a un effet sur la période travaillée, mais aussi sur les montants que les travailleuses et travailleurs recevront en prestation d'assurance-chômage" a précisé le président régional du SFPQ, M. Ronald Coquelin.

Le SFPQ a rencontré la direction qui explique ce geste par une baisse de 17% du nombre de visiteurs pour le seul mois de juillet, soit près de 8400 personnes de moins que l'an dernier à pareille date. Lors de cette rencontre, l'employeur s'est engagé à ne pas prendre d'autres mesures de réduction d'ici la fin de la saison. L'état de la situation financière sera réévalué à la fin du mois d'août et les représentants syndicaux seront rencontrés de nouveau à ce moment.

"Selon le SFPQ, les travailleurs et les travailleuses ont fait leur large part pour le redressement de l'entreprise et il n'est plus question qu'ils et elles en fassent davantage les frais. Si le tourisme n'est pas une priorité
pour le gouvernement actuel, c'en est une majeure pour notre région, et le SFPQ entend bien défendre cette priorité. C'est essentiel à notre avenir et à la survie de notre région" a conclu Ronald Coquelin.