Deux courts textes poétiques et philosophiques sur la Révolution permanente

Il n'y a de révolution que de la chair absolue, que de l'instant indéterminé, que de la vie vive au-delà des limites du monde administré. La Révolution prend son cours dans chaque instant d'autonomie. L'autonomie se généralise dans toutes les inscriptions et tous les instants de la vie qui dépasse ses déterminations, que de l'existence vécue comme brèche avec la totalité organisée. Chaque moment vraiment créé au-delà de nos servitudes sert la substance nourricière de l'émergence, de la naissance à soi-même contre nos asservissements. C'est le refus global et la naissance globale. C'est le mouvement de la création autonome. C'est la vie qui se réalise pour elle-même sans les articulations déterminantes a priori. C'est l'existence totale. C'est la liberté. C'est le monde vécu comme espace/temps libertaire. C'est la Révolution à réaliser à chaque instant. C'est l'extase du vif.

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Chaque instant révolutionnaire est celui qui se gagne contre le monde tel qu'administré qui se poursuit et vise à se reproduire. Il n'y a pas de Révolution comme absolue brèche entre deux mondes sans une nouvelle institutionnalisation du pouvoir fixatif. Il n'y a de révolution que permanente. Il n'y a de refus global que continuel. Il n'y a de création autonome que continue. Il n'y a d'existence révolutionnaire qu'à chaque instant. Le combat est général et poursuivi ou il n'est pas. La voie de la libération est toujours progressive, extensive et à continuer. Toujours, la Révolution est permanente. C'est du bref vif de tous les temps.