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La Journée pour les droits des prisonnierEs (Montréal) - Soirée bénéfice (le 8 août) et plus (le 9 et 10 août)

pjd montr?ɬ, Domingo, Agosto 3, 2003 - 21:51

pjd montréal

La Journée pour les droits des prisonniers et prisonnières (Montréal)
Communiqué de Presse

Le 10 août 1974, Eddie Nalon est mort au bout de son sang alors qu’il se trouvait dans le trou au pénitencier de sécurité maximum Millhaven près de Kingston, Ontario. C’est arrivé quand la sonnette d'urgence dans sa cellule n'a pas marché. Plus tard, un enquête a découvert que les sonnettes dans cette section avaient été désactivées par les gardiens. Les prisonniers à Millhaven ont commémoré l'anniversaire de la mort d'Eddie en jeûnant et en refusant de travailler. En mai 1976, les sonnettes n'avaient pas encore été réparées. Bobby Landers était le deuxième prisonnier à mourir dans une de ces cellules. Sans possibilité de demander de l'aide, tout ce qu'il pouvait faire c'était de gribouiller un note qui décrivait les symptômes d'une crise de cœur. Un appel national a été lancé pour le soutenir et La Journée pour les droits des prisonniers et prisonnières a été créée.

Ce qui a d’abord commencé comme un événement ponctuel destiné à ceux à l'intérieur des murs de Millhaven est devenu une journée de solidarité internationale. De par le monde, à toutes les journées de commémoration, des prisonniers jeûnent, refusent de travailler et demeurent dans leurs cellules pendant que des sympathisants organisent des événements communautaires pour sensibiliser l'opinion publique sur la nature des conditions de détention en-d'dans.

L'année 2003 marquera le 27ème anniversaire de cette commémoration. Ici même, à Montréal, certainEs d'entre nous ont formé un comité pour la journée des droits des prisonnierEs. Il y aura des activités les 8, 9 et 10 août 2003. Nous avons reçu une contribution matérielle du GRIP (Groupe de Recherche d'Intérêt Public) de Concordia, et les événements sont organisés en partenariat avec CKUT 90.3 FM.

Les 8 et 9 août, il y aura deux événements à saveur culturelle et politique à la Sala Rossa au 4848 boul. St-Laurent.

Au cours de la première soirée, l'événement "Rock anti-prison" débute à 20h00 tapant le 8 août (les portes ouvrent à 19h30). Il y aura cinq groupes couvrant large éventail de styles - DJ Lynne T (Elektrolysis CKUT), Jeunesse Apatride, 1-Speed Bike, Ark of Infinity and F.B.I. Jedeyez ainsi que plusieurs orateurs qui vont montrer et dénoncer les différentes façon avec lesquelles les prisons affectent certains segments de la société comme les premières nations, les réfugiés, les immigrants pris dans des centres de détention, les travailleuses et travailleurs du sexe et bien sûr, des prisonniers en chair et en os. L'événement sera animé par des ex-prisonniers. Le prix d'entrée est selon vos moyens entre $6 et $10.

Le 9 août, ce sera une soirée vidéo débutant à 20h00 aussi à la Sala Rossa avec DJ Static et Aum Supreme. On pourra regarder des entrevues avec des prisonniers qui vont parler des luttes de résistance et de l'institution carcérale. Il y aura aussi des tables d'information de plusieurs organisations montrant toutes les facettes oppressives du système carcéral. On pourra côtoyer des militants pour les droits des prisonniers et des ex-prisonniers. Il n'y a pas de prix d'entrée minimum, mais une contribution sera demandée.

Aucune caméra ou caméscope ne sera permis lors des deux événements.

Les profits de ces événements iront à deux groupes. Le premier est le comité pour libérer Joe David. Joe David a été un Warrior Mohawk à la crise d'Oka en 1990. En 1999, la police Mohawk de Kanesatake lui a tiré une balle dans le dos, ce qui a entraîné une paralysie permanente: il est maintenant quadraplégique, et a besoin de fonds que ce soit pour des soins médicaux ou des démarches légales (il a intenté une poursuite civile contre la police). L'autre moitié des fonds sera versée au groupe Continuité-famille auprès des détenues et ex-détenues. Le CFAD aide les mères emprisonnées en permettant des visites dans des tentes roulottes afin de réunir les mères et leurs enfants. Le CFAD aide aussi plusieurs mères suite à leur libération ou lorsqu'elles se trouvent dans des maisons de transition, fournissant un endroit où elles peuvent travailler, partager et être écoutées.

Le 10 juin, il y aura six heures de programmation spéciale à CKUT 90.3 FM. Des entrevues avec des ex-prisonniers et des informations sur les prisons au Canada et ailleurs pourront être entendues. Cette série d'émissions débutera sur un historique entourant la création de la journée pour les droits des prisonniers et prisonnières et une entrevue de fond avec deux militantes qui vont parler des morts en prison et de ce qu' une sentence à vie peut représenter. Aussi, il y aura des entrevues avec des ex-prisonniers qui vont traiter de différents sujets en passant par les difficultés éprouvés par les prisonniers lors des audiences pour les libérations conditionnelles ou bien en parlant des abus psychologiques pouvant être commis par le services correctionnel canadien et beaucoup plus. La première partie sera en anglais et la seconde sera en français.

Aussi, vous pouvez syntoniser CKUT au cours de la semaine précédent la journée pour les droits des prisonniers et prisonnières et vous entendrez d'autres entrevues touchant les droits des prisonniers incluant des entrevues avec des prisonniers. Pour de plus amples détails, ou pour écouter sur le web, tapez l'adresse http://www.ckut.ca dans votre navigateur.

Pour de plus amples détails, visitez le site Internet du comité pour la journée la journée pour les droits des prisonniers et prisonnières au http://www.geocities.com/pjd_mtl.

Si vous avez des questions, ne vous gênez pas écrivez-nous au pjd_...@hotmail.com.
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Bien que nous soyons sceptiques face aux mérites de l’incarcération, nous sommes particulièrement troublés par les faits suivants :

Avec 123 personnes détenues par 100,000 habitants, le taux d’incarcération canadien est plus élevé que dans la plupart des « démocraties occidentales ». Alors que nous sommes encore loin d’atteindre celui des Etats-Unis (682), notre taux d’incarcération dépasse celui de l’Autriche (86), de la France (88), et de l’Écosse (119). Celui de l’Allemagne est de 96 et celui de la Norvège est seulement de 57 personnes incarcérées par 100,000 habitants. À chaque jour qui passe il y a 30,000 prisonniers derrière des barreaux au Canada.

Sur un total d’environ 13,000 prisonniers détenus dans les pénitenciers fédéraux en 1998, quelque 2,100 (ou 16%) étaient autochtones. Au cours de l’exercice 1999-2000, leur proportion est passée à plus de 17% de la population carcérale. Les femmes autochtones, lesquelles composaient 18% du nombre total des femmes emprisonnées dans le système fédéral en 1981, ont vu leur proportion passer à 27% du total en 2002. Les peuples des premières nations ne comptent que pour 2.8% de la population canadienne. Au Manitoba, en Saskatchewan et en Albert, les peuples autochtones forment environ 45% de la population enfermée dans les prisons fédérales; cette proportion pouvant grimper jusqu’à 50% dans certains pénitenciers. Par exemple, en Saskatchewan, les autochtones ont un taux d’incarcération 35 fois plus élevé que les non-autochtones. (cf. site Internet des services correctionnels canadiens).

Une très grande proportion des femmes emprisonnées ont été incarcérées parce qu’elles cherchaient à se protéger de leurs agresseurs. Il devient dès lors évident que le système ne protège pas les femmes victimes de violence de la part de leur partenaire.

Environ 48% des détenus fédéraux et 83% des détenus provinciaux sont emprisonnés pour des crimes non-violents. Un cinquième des admissions dans les prisons provinciales se font parce que le prévenu n’a pas payé ses amendes. (cf. site Internet des services correctionnels canadiens).

Le Canada emprisonne des centaines de réfugiés et immigrants, y inclus des mineurs, dans des prisons et centre de détention sur le simple fait qu’ils ne possèdent pas les bons papiers d’identité. Cette situation s’est aggravée par l’hystérie raciste et répressive qui a suivi les attentats du 11 septembre 2001 il y a deux ans de cela. Et la situation empire : en 2003, il y a en moyenne une augmentation de 20% du nombre de réfugiés et d’immigrants qui ont été incarcérés pour ces raisons, c’est 20% de plus qu’en 2002 (cf. Immigration et citoyenneté Canada).

Même si elles peuvent sembler évidentes, certaines statistiques traitant de la vie en prison méritent d’être rappelées :

Les tentatives de suicide sont quatre fois plus élevées en dedans.

Les détenus plus âgés ont des problèmes de santé qui sont habituellement l’apanage des personnes ayant dix années de plus qu’eux.

Moins d’une femme prisonnière sur dix peut décrire positivement sa relation avec les services médicaux.

Le jumelage, i.e. le fait de mettre deux prisonniers dans une même cellule qui avait été d’abord conçue pour n’en abriter qu’un, a été introduite comme mesure temporaire en 1984. Aujourd’hui, 25% des prisonniers sont jumelés et ce nombre risque d’être porté à 30% au tournant du siècle.

Au cours de l’exercice 1999-2000, un total de 189 prisonniers sont morts selon les données de statistique Canada.

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