Mobilisation contre l'OMC
La police frappe encore!

Montréal, 28 juillet 2003 — Une fois de plus, la police de Montréal et les forces de l'ordre de l'État bourgeois ont resserré l'étau sur les mouvements populaires à travers le monde qui expriment leur rejet de l’Organisation Mondiale du Commerce (OMC). Ils ont arrêté plus de trois cent quarante de manifestants qui sont présentement détenus dans les trois centres opérationnels du service de police de la ville de Montréal. Une grande majorité de ces arrestations se sont produites près de la librairie Alternative sur la rue St-Laurent, APRÈS que la marche serpentine du matin se soit terminée. La librairie Alternative avait été désignée comme ZONE VERTE (espace sécuritaire sans risque d'arrestation), utilisée à la fois comme lieu de diffusion pour une radio pirate, et comme lieu de rassemblement avec distribution de nourriture gratuite et diverses activités d'éducation populaire tout au long de la mobilisation de Montréal contre l'OMC.

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Mobilisation contre l'OMC
La police frappe encore!

Montréal, 28 juillet 2003 — Une fois de plus, la police de Montréal et les forces de l'ordre de l'État bourgeois ont resserré l'étau sur les mouvements populaires à travers le monde qui expriment leur rejet de l’Organisation Mondiale du Commerce (OMC). Ils ont arrêté plus de trois cent quarante manifestants qui sont présentement détenus dans les trois centres opérationnels du service de police de la ville de Montréal. Une grande majorité de ces arrestations se sont produites près de la librairie Alternative sur la rue St-Laurent, APRÈS que la marche serpentine du matin se soit terminée. La librairie Alternative avait été désignée comme ZONE VERTE (espace sécuritaire sans risque d'arrestation), utilisée à la fois comme lieu de diffusion pour une radio pirate, et comme lieu de rassemblement avec distribution de nourriture gratuite et diverses activités d'éducation populaire tout au long de la mobilisation de Montréal contre l'OMC.

Même si cet endroit se situait loin du périmètre de sécurité et du lieu des marches, la police a littéralement encerclé la Zone Verte à 10h30 et y a passé les quatre heures suivantes à arrêter les personnes qui s'y étaient réunies. Lors de leur "représentation légale", les arrêtéEs ont déclaré avoir été détenuEs dans des autobus pendant plusieurs heures sans eau ni accès au toilette. Leurs mains étaient attachées avec des bandes plastiques que plusieurs ont dit être trop serrées, creusant leurs poignets. La Mobilisation populaire contre l'OMC dénonce les actions de brutalité policière contre les participantEs à la manifestation d'aujourd'hui.

MARCHES SERPENTINES
L'action de ce matin a débutée à 6h30 alors que des centaines de participantEs diviséEs en deux groupes sont respectivement partiEs du Carré Norman-Bethune et du Carré Philips, pour se diriger vers le périmètre de sécurité entourant l'hôtel Sheraton (où se tient la réunion de l'OMC) au coin des rues Peel et René-Levesque. C'est vers 8h30 que la police a déclaré la marche comme étant une "assemblée illégale" et a exigé la dispersion immédiate. Seulement quelques minutes plus tard, les escouades anti-émeute chargeaient sur la foule, tentant d'arrêter tous ceux et celles présentEs. Leur crime: manifester leur opposition à l'OMC en chantant des slogans et en défilant dans les rues de la métropole.

À PROPOS DU DOMMAGE À LA PROPRIÉTÉ
Ces actions policières ont provoqué la dispersion des manifestantEs un peu partout au centre-ville et des vitrines ont été brisées à certains endroits comme au Gap ou au Centre de recrutement de l'armée canadienne. Même si ces actions n'ont pas été directement planifiées par la Mobilisation populaire contre l'OMC, nous nous refusons à condamner toute forme de résistance en accord avec les principes d'unité de l'Action Mondiale des Peuples (AMP). L'un des principes fondamentaux de l'AMP est la promotion d'un respect maximal pour la vie humaine. GAP, par exemple, fait l'objet d'une campagne internationale de dénonciation de ses violations des droits des travailleurs et des travailleuses; violations largement protégées par l'OMC, qui place les profits avant la vie.

Alors que le rôle du Canada dans la récente guerre en Irak et dans l'occupation subséquente du pays fut minimisé, les forces armées canadiennes étaient et sont toujours directement impliquées dans la guerre illégale contre le peuple irakien. Le Centre de recrutement a donc été ciblé comme un symbole de la complicité canadienne dans cette guerre, ainsi que dans d'autres guerres d'aggression qui ont été menées par les nations occidentales qui dominent le processus décisionnel de l'OMC.

L'ARRESTATION DE JAGGI SINGH
Au cours des actions d'aujourd'hui, le militant montréalais Jaggi Singh donnait des entrevues aux médias et demeurant à distance du Centre Sheraton, en accord avec les restrictions légales qui lui sont imposées. À 9h10, une douzaine de policiers ont arrêté Jaggi au coin de Peel et Ste-Catherine et l'ont accusé de participer à un "attroupement illegal", et ce bien qu'il n'ait pas été impliqué dans la marche!. Plusieurs témoins oculaires peuvent attester que Singh n'a fait partie d'aucun "attroupement illégal".

Les manifestations d'aujourd'hui sont le fruit de plusieurs semaines d'organisation et d'éducation populaire. Cette mobilisation montréalaise contre l'OMC s'inscrit dans un mouvement de résistance à la mondialisation capitaliste, et dénonce l'injustice de la libre circulation des biens et capitaux, alors que les individus sont sans cesse refoulés aux frontières. Cette préoccupation était d'ailleurs l'un des thèmes principaux de la marche "Personne n'est illégal", à laquelle plus de 1000 personnes ont participé hier. La mobilisation contre l'OMC est suivie de près par une multitude de communautés à travers le monde, qui s'opposent à la mondialisation capitaliste. Des messages de solidarité nous sont parvenus des quatre coins de la planète.

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