À la demande de Poste Canada, le Syndicat des travailleuses et des travailleurs des postes (STTP) a décidé de rajouter 24 heures à son dead line. Les négociations continuent donc et il n'y aura ni grève, ni lock-out, avant mardi à minuit.

Sous pression

Les négociations, qui sont très publiques, se déroulent sous haute pression. Il y a bien sûr les menaces de grève et de lock-out mais aussi les lobby patronaux qui s'en mèlent. La Fédération canadienne de l'entreprise indépendante, par exemple, a émis plusieurs communiqués pour rappeler l'importance économique stratégique des services postaux (comme si on pouvait l'oublier).

Dans un récent bulletin de négociation, le syndicat rappelle qu'il a reporté son échéance de grève à trois reprises pour permettre des "négociations intensives". D'après le STTP, la menace de grève fait bouger Poste Canada. "Depuis que nous avons obtenu le droit de grève, Postes Canada a modifié sa position sur de nombreux enjeux cruciaux" indique-t-il.

On est encore loin d'un règlement toutefois. Le STTP rappelle que "des différends persistent sur quelques questions clés, dont les salaires et l’indemnité de vie chère (IVC), la charge de travail des facteurs et factrices et les véhicules personnels". De plus, les parties n’ont pas encore réglé la question de l’indemnité de cessation d’emploi et celle du régime de retraite.

Vers la grève?

Le STTP estime en être à un moment crucial des négociations. Pour le STTP "il ne fait aucun doute que les progrès réalisés récemment à la table de négociation l’ont été grâce à la force et à la solidarité des membres [du syndicat]". Les syndicaliste estiment que le Syndicat a fait sa part et qu'il appartient maintenant à la direction de Poste Canada d’accepter les changements qui s’imposent pour conclure une convention collective acceptable pour tous et toutes.

"Nous ne savons pas pour l’instant si les négociations vont se régler sans avoir recours à la grève" écris le syndicat. Une chose est certaine pour le STTP: il n’acceptera pas une entente qui n’est pas dans l’intérêt des travailleuses et travailleurs des postes. Le STTP conclu en affirmant: "nous avons besoin de meilleurs salaires, de la sécurité d’emploi, d’avantages sociaux garantis et de conditions de travail saines. Il faut aussi que Postes Canada demeure un service public de qualité qui prend de l’expansion et qui offre de meilleurs services à la population et aux entreprises, ainsi que des possibilités d’emploi accrues pour tous les membres".

Le STTP représente 48 000 travailleurs et travailleuses des postes, dont 10 500 au Québec.