Le quotidien français "Le Monde" (26 juin 2003) publiait un point de vue que le journal "L'Humanité" (10 juillet 2003) a traduit quelques jours plus tard comme un appel : "La gauche que nous voulons !" Des citoyenNEs mais aussi des militantEs politiques, résolument à gauche, rappellent que leur engagement trouve d'abord sa source "dans le refus absolu de laisser des millions de femmes et d'hommes en situation de souffrance, et dans la conviction que la politique peut et doit changer cette réalité". L'été français est un moment chaud de leur action : cet appel à la convergence des forces de la gauche permettra, en septembre, de dresser un premier bilan.

En France comme au Québec, les citoyenNEs progressistes constatent la nécessité de se regrouper et d'emprunter la voie politique pour "promouvoir une nouvelle culture militante en phase avec les aspirations d'une humanité émancipée, fondée sur la libre confrontation des idées, l'épanouissement personnel, la parité, la démocratie participative, l'éthique, la sincérité, la fraternité, la solidarité, la liberté". Plus que jamais, il est nécessaire de construire et de promouvoir "ici et maintenant" cette alternative, avant que la logique néolibérale du marché mondialisé n'occupe tous les esprits, alors que ce marché est déjà en bonne voie d'occuper tous les lieux.

Les citoyenNEs du Québec disposent déjà de cet appareil permettant la construction et l'unité de la gauche québécoise : l'Union des Forces Progressistes (UFP). Beaucoup plus qu'un étendard que l'on brandit au temps des élections, l'UFP se construit graduellement sur des bases solides et durables, comme dans Chutes-de-la-Chaudière où l'élection d'un député de la droite primaire commande une vigilance toute particulière du point de vue des enjeux locaux et régionaux. L'UFP y est, y veille et y grandit.