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Réingénierie de l'Etat - C'est à se demander si ce gouvernement sait vraiment où il s'en va

Nicolas, Viernes, Julio 18, 2003 - 15:50

SFPQ

QUEBEC, le 18 juillet - La session parlementaire qui a pris fin il y a quelques semaines, de même que l'étude des crédits du Conseil du trésor et des organismes relevant de la ministre responsable de l'Administration gouvernementale, n'ont malheureusement pas permis de lever le voile sur les véritables intentions du gouvernement libéral quant à son projet de réingénierie de l'Etat. Ainsi, lors de son passage devant la Commission des finances publiques, la présidente du Conseil du Trésor, Mme Monique Jérôme-Forget, s'est contentée de reprendre son habituel discours sur les partenariats public-privé, le recours à la sous-traitance et la décentralisation des responsabilités de l'Etat, sans répondre vraiment aux nombreuses questions que lui ont adressées ses collègues de l'Assemblée nationale. "C'est à se demander si ce gouvernement sait vraiment où il s'en va", s'étonne le président général du Syndicat de la fonction publique du Québec (SFPQ), M. Michel Sawyer.

Le SFPQ déplore l'attitude de la présidente du Conseil du trésor qui a mis plus d'énergie, tout au long de son passage en commission parlementaire, à dénigrer les actions posées par le précédent gouvernement, plutôt qu'à mettre en lumière les actions que son propre gouvernement entend mettre en oeuvre. Il y a là une tentative de diversion qui n'augure rien de bon pour l'avenir.

"Pendant ce temps, les ministères et les organismes du gouvernement sont aux prises avec des compressions budgétaires importantes de l'ordre de 793 M$ qu'ils sont contraints d'effectuer sur une période de neuf mois. Ces compressions sont réalisées de façon improvisée, sans véritablement tenir compte des impacts que cela implique pour la qualité des services dispensés par l'Etat", a poursuivi le président général du SFPQ. Tous les jours apportent leurs lots de mauvaises nouvelles : cette semaine ce sont 45 postes d'agent de conservation de la faune qui ont été coupés, hier ce sont les centres de la petite enfance qui ont appris qu'ils devront absorber une réduction de 60 M$ de leurs budgets de fonctionnement. "Les membres du SFPQ ne sont pas épargnés, eux non plus, puisque, régulièrement nous apprenons que des contrats d'occasionnels prennent fin de façon prématurée ou ne sont pas renouvelés. Rappelons que plus de 20% des effectifs représentés par le SFPQ sont embauchés sur une base occasionnelle. Toutes ces coupures affectent la qualité des services offerts à la population, quoi qu'en disent les libéraux", a précisé Michel Sawyer.

RREGOP

Par ailleurs, la ministre Jérôme-Forget a profité de son passage devant la commission parlementaire pour lancer un ballon plus politique qu'autre chose à l'effet que, compte tenu des récents déboires de la Caisse de dépôt et de placement du Québec, il était fort probable que les employés du secteur public voient leur taux de cotisation au RREGOP augmenter. A cet égard, le SFPQ tient à préciser que depuis l'année 2000, les employés du secteur public bénéficient d'une diminution de prime puisque cette dernière est passée de 7,95% à 5,35%. Il était déjà convenu que ce taux de cotisation serait réévalué en 2003, et ce, à la lumière des études actuarielles réalisées par la CARRA.

Entre temps, un Comité mis en place lors de la prolongation de la majorité des conventions collectives du secteur public doit se pencher sur une problématique qui a également un impact important sur le taux de cotisation du RREGOP. Il s'agit des engagements financiers du gouvernement envers le régime de retraite de ses employés. En effet, les cotisations du personnel visé par le RREGOP font l'objet d'une caisse réelle (caisse "employés") tandis que le gouvernement, en contrepartie, ne procède qu'à une écriture aux livres comptables confirmant ses engagements. Il en résulte que seule la caisse "employés" génère des revenus de placement annuels. Les organisations syndicales considèrent donc que les écritures aux livres du ministre des Finances devraient également refléter sa part de cotisation, incluant une équivalence quant au rendement annuel de la caisse "employés". "Le SFPQ presse donc la présidente du Conseil du trésor à faire ses propres devoirs et à trouver une solution à cette problématique, ce qui contribuerait sûrement à assurer un taux de cotisation raisonnable pour les travailleuses et les travailleurs du secteur public", a commenté Michel Sawyer.

Selon M. Sawyer, le gouvernement actuel conduit le Québec tout droit vers un désengagement important de l'Etat que ne souhaite pas la population. Malheureusement, ces choix ne sont pas sans conséquences sur la qualité de vie de la population et sur les conditions de travail des employés de l'Etat. "Tôt ou tard, c'est l'ensemble de la population qui en paiera le prix et ce sont les plus démunis et la classe moyenne qui écoperont le plus", a conclu le président général du SFPQ.

www.sfpq.qc.ca


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