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Guindonville ou l’antithèse d’un paysage générique

Anonyme, Miércoles, Julio 9, 2003 - 19:18

Stéphane Bertrand

Lettre de Stéphane Bertrand petit-fils d’Yvon Guindon

Guindonville ou l’antithèse d’un paysage générique

 

Où est passé le discours de la municipalité de Val-David soutenu par les données objectives concernant l’option optimale pour l’emplacement du chalet d’accueil et le stationnement dans cette affaire de consolidation du parc régional? Une étude d’ailleurs réalisée par des professionnels de l’aménagement et payée par les contribuables, a été aussitôt reléguée à l’arrière-plan des discours actuels pour justifier l’expropriation des terrains d’Yvon Guindon. 

 

À l’heure actuelle on ne lit et n’attend qu’un argument : la mauvaise conditions des bâtiments de Guindonville comme raison à leur démolition. Des conseillers municipaux[1] ne font référence qu’à cette condition. On détourne même le discours prétextant que si un inspecteur y avait effectué son travail, il aurait déclaré ces maisonnettes insalubres. Il est temps de mettre les pendules à l’heure : ces maisons sont, j’en conviens, un peu fatiguées par le temps et leur utilisation, mais elles sont très convenables, structurellement stables et logent ou plutôt logeaient des gens ayant un mode de vie alternatif et modeste.  La municipalité a adopté une stratégie d’expropriation, sachant à priori qu’elle partait gagnante et que ce mécanisme est quasiment incontestable légalement. Une inspection des bâtiments (qui aurait, dans la logique des événements, dû être réalisée en amont du processus) se serait avérée fort évidemment TRÈS contestable légalement. La municipalité n’aurait pas pu évincer aussi facilement Yvon Guindon et déloger ses locataires, de ce site hautement convoité, par cet argument si subjectif.

 

Je sais pertinemment que l’on rencontre couramment sur le marché immobilier, au Québec, cette qualité de bâtiment telle que l’on retrouve à Guindonville. Veut-on nous dire qu’il faut éliminer de telles structures, sous la donne de la taudification (bidonville), le tout justifié par des élus municipaux se substituant à des promoteurs immobiliers? Si cela est le cas il y aurait bien d’autres résidences sur l’ensemble du territoire québécois qui ne résisteraient pas à une telle entreprise. De surcroît ces bâtiments sont intimement liés à l’histoire d’un certain développement de région du Québec, nommément celui entrepris par ses habitants.

 

Pourquoi ne pas avoir procédé à des mises sur pied de programmes de rénovations urbaines et de mise en valeur de la communauté existante pour Guindonville? N’est-ce pas plutôt l’essence même d’une vision du concept de développement durable et global?[2] 

 

Il en demeure que l’appauvrissement du paysage dans les Laurentides, dans son sens le plus global et aussi le plus tangible, devient apparent. De l’asphalte, des maisons standardisées et choisies dans un catalogue, un aménagement paysagé de pelouse, une tondeuse et voilà le déclin des caractéristiques vernaculaire et proprement laurentien au profit d’un paysage générique et banalisé.

 

Stéphane Bertrand

Petit-fils d’Yvon Guindon

www.guindonville.ca.tc
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Asunto: 
Bravo, milles fois bravo, pou
Autor: 
Anonyme
Fecha: 
Mié, 2003-07-09 19:42

Bravo, milles fois bravo, pour le texte.
Denis


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