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Ils ont détruit les maisons... ils ne détruiront pas la résistance !

anonyme, Lunes, Julio 7, 2003 - 15:53

Mélanie

Dimanche 6 juillet 2003, à 6 heures du matin, les occupants de Guindonville dans les Laurentides ne se sont pas réveillé comme d’habitude par le son des oiseaux qui gazouillait mais par celui d’un commando de la S.Q qui débarquait pour l’assaut final.

À lire dans cmaq :

* Guindonville ou l’antithèse d’un paysage générique
* Saccage de Guindonville : pas au nom des cyclistes (communiqué)
* Guindonville tombe; l'injustice triomphe
* Le FRAPRU dénonce l'intervention policière et la démolition des sept maisons de Guindonville et maintient finalement son appel à manifester... (communiqué)
* Guindonville : à un jour de l’éviction, la résistance perdure

*GUINDONVILLE à Val-David : début des travaux sous forte tension
* « Opération Guindonville » Résumé de l'affaire
* Premier face-à-face à Guindonville

À lire aussi :

L'Affaire Guindonville
et L'Affaire Guindonville, suite et fin ? dans le mensuel Le Couac pour comprendre les dessus et dessous de l'affaire (profitez-en pour vous abonner au Couac : il en va de la survie de notre drôle d'oiseau).

Visitez le site internet de la résistance !

DOSSIER GUINDONVILLE :

ILS ONT DÉTRUIT LES MAISONS..ILS NE DÉTRUIRONT PAS LA RÉSISTANCE !

Dimanche 6 juillet 2003, à 6 heures du matin, les occupants de Guindonville dans les Laurentides ne se sont pas réveillé comme d’habitude par le son des oiseaux qui gazouillait mais par celui d’un commando de la S.Q qui débarquait pour l’assaut final.

ON S’ATTACHE… À GUINDONVILLE

À 6 heures pile, une quarantaine de policiers de la SQ débarque à Guindonville pour mettre un terme à l’organisation de désobéissance civile en cour depuis le 1er juillet. Trois des occupants étaient sur leur plate-forme et comme prévu, se sont attaché, deux à des barils et l’autre à la cime d’un arbre à l’aide d’un U-lock. Au moins trois autres occupants, réalisant ce qui arrivait, se sont mit à courir et ont essayé de grimper aux plates-formes (libre au moment de l’intervention) mais malheureusement, n’ont pu les atteindre vu la rapidité de l’intervention. L’un d’entre eux à même reçu un coup de coude sous l’œil gauche au moment de l’arrestation. La quinzaine d’autres occupants ont quitté les lieux en toute coopération comme il était entendu entre eux.

Étrangement, une autre personne inconnue des occupants, aurait aussi lancé une roche à un caméraman ce qui entraîna une autre arrestation, reste à savoir d’où il sortait car il n’a pas été libéré en même temps que les autres (perturbateur…undercover ?).

À partir du moment ou les gens ont été évacué du terrain et même de la rue (les repoussants vers les extrémités d’où ils ne pouvaient voir toute la scène), la grue commença aussitôt la destruction, sous les yeux des « lockés ». Simultanément, la SQ commença à déloger un des occupants d’un baril. À l’aide d’un marteau piqueur, ils ont cassé le béton du baril pour ensuite scier le tuyau où la personne avait inséré sont bras et attaché son poignet.

La deuxième retiré fut Kathy qui était sur sa plate-forme depuis un peu plus de 5 jours. La même méthode fut utilisée ;marteau piqueur et scie et au dire de Kathy, elle n’était pas super rassuré par le brassage créé par le marteau piqueur et la chaleur du tube quand ils l’ont scié. Finalement, elle ne subit aucune blessure et descendis de sa plate-forme la tête haute. Aussitôt fait, la maison, vielle de 61 ans, fut détruit sous les yeux de Julie qui était encore dans l’arbre.

La dernière à être retiré fut effectivement Julie grimpée au haut de l’arbre avec un cadenas en U attaché au coup. À l’aide d’une échelle de pompier, ils ont coupé quelques branches et l’ont délogé vers midi après 6 heures d’intervention.

Les gens arrêtés ont été amenés au poste ou ils ont été accusés d’entrave et ont été relâchés vers la fin de l’après-midi sous promesse de comparaître et avec une condition de ne pas mettre les pieds sur le terrain de Guindonville. Pendant ce temps, les supporteurs de Guindonville essayait de récupérer ce qu’ils pouvaient dans les débris des maisons et sur le terrain en général tout en faisant leur deuil.

SURPRISE !

Au court des jours précédant l’intervention, la SQ avait affirmé qu’il n’était pas urgent de se presser dans ce dossier et de mettre inutilement en danger des gens qui se dise non-violent et pacifique. Il avait laisser entendre qu’il n’allait pas agir et qu’il allait essayer plutôt la méthode « à l’usure ».

Qu’es t-il donc arrivé dans la nuit de samedi à dimanche ? Ce que nous avons appris c’est que la ville de Val-David a intenté une poursuite contre la SQ face à leur inaction dans le dossier. Ce qui prouve, une fois de plus, que l’argent passe par-dessus les bonnes intentions !

C’est d’ailleurs pour cette raison que certain des gens qui était généralement sur les plates-formes était descendu pour dormir car ils étaient tous convaincus qu’il n’y aurait pas d’intervention de nuit ou de matin.

Tactique policière ou simple hasard, on peut tout de même confirmer la présence d’un undercover sur le terrain la veille de l’événement, assez facile car cette personne était le lendemain un des dirigeants des opérations.. L’intervention à été préparé et planifier d’avance il est sur. Il y a quelques raisons même de penser aussi que la date choisie pour l’intervention n’était pas un hasard. Presque simultanément à Montréal, une centaine de manifestant était au prise avec l’anti-émeute dans le parc Lafontaine pour ce qui était pratiquement la même cause ; la crise du logement.

Les dirigent de la ville de Val-David avaient affirmé dernièrement que la plupart des personnes qui se trouvait à Guindonville étaient de Montréal, ce qui est totalement faux. Par contre, si c’est ce qu’il croyait et sachant qu’il y aurait possibilité de solidarité de la part de Montréal avec Guindonville et sachant la venu d’autobus organisé par le Frapru lundi, il est clair que l’intervention de dimanche matin n’a rien d’un hasard.

GUINDONVILLE : UNE HISTOIRE DE COEUR

Guindonville, bien qu’il ne soit plus nécessaire d’en faire la description détaillée grâce aux médias, c’était un endroit où des gens plein de bonnes intentions, ont décidé de défendre leur habitation. Cette lutte c’était celle du logement, celle de l’autodétermination, celle du respect des droits. Cette lutte à permis à plein de gens d’ouvrir leur vision et comprendre les enjeux du logement. Cette lutte a rassemblé des dizaines de personne, maintenant plus que jamais convaincu de la pertinence de leur action. Cette lutte, bien que les maisons soit aujourd’hui par terre, peut être considérée comme victorieuse car la résistance qui a été créé pendant le dernier mois est elle, plus debout que jamais.

Les occupant de Guindonville sont déterminé maintenant à continuer de se battre contre premièrement, les acteurs de cette destruction et surtout contre le vrai coupable dans cette affaire, M. Desjardins.

Prochaine étape, que justice soit fait, que les vrais criminels paie, que Desjardins ne soit pas réélu au prochaine élection en octobre. Un nouveau slogan à même déjà été trouvé : « Plantons Desjardins » accompagné d’un dessein illustrant un jardin avec un homme d’affaire planté la tête à l’envers dans la terre!

DE L’AMERTUME À L’ESPOIR

Pour ma part, cette histoire je l’ai vécu intensément et tous les jours malgré la distance qui m’en séparait. La première fois que j’avais visité cet endroit, suite à l’invitation d’amis qui y vivait, j’étais tombé en amour avec la place. J’ai participé de diverse façon à cette lutte et surtout au cour de la dernière semaine où j’y ai passé environ 5 jours. Je n’y étais pas ce fameux matin du 6 juillet mais en apprenant la nouvelle dès 7 heures du matin, un sentiment de rage contre la stupidité humain ma envahi. En arrivant sur les lieux vers une heure, tout était démoli et quand j’ai vu ce désastre je n'ai ressenti que de l’amertume.

À ma grande surprise, les gens qui étaient sur le terrain, anciens occupants de Guindonville que j’avais eu la chance de connaître durant les derniers jours et semaine, n’étaient pas désespérés. Déjà je pouvais ressentir l’impulsion d’une nouvelle étape de la lutte qui venait de voir le jour. En discutant avec les gens, j’ai réalisé que ce qui venait de se passer ce matin là, était déjà transformé en boost énergétique et en force de lutte canalisée pour tout ce qui reste à faire afin de rendre justice à toute cette beauté qui a déjà été et qui va bientôt se transformer en asphalte.

À tous ceux et celles qui ont lutté pour la sauvegarde de Guindonville, je vous lève mon chapeau, vous avez gagné quelque chose que personne ne pourra jamais vous enlever ; l’expérience d’une lutte spontanée et solide. La solidarité et le support des gens sont encore là et vous êtes maintenant plus fort que jamais.

Merci pour la belle expérience et tous les beaux moments que vous m’avez procurés Continué votre lutte, y'on pas fini d’entendre parler de vous autre !

Solidarité
Mélanie

site de Guindonville, update de ce qui s'en vient.
www.guindonville.ca.tc
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Asunto: 
Là où je blâme Val-David
Autor: 
Rosaire Charbonneau
Fecha: 
Mié, 2003-07-09 13:20

Qu'on ait détruit Guindonville ne m'émeut pas outre mesure. Si j'en juge par les photos de Guindonville sur la toîle, c'était des «shacks» désuets.

Là où la ville a manqué c'est dans la façon sauvage qu'ils ont évacué les résistants et pire encore, c'est en ne procurant pas des logements adéquats aux personnes et aux familles évincées à un prix comparable.

Il ne fallait pas et il ne faut pas militer contre la destruction de logements, il faut militer pour le droit et l'accès au logement abordable pour tous les budgets. Il faut que le pauvre ait droit à un logement tout aussi salubre que le riche.

Il y a encore beaucoup trop à faire pour un pays qui aime à se décrire comme civilisé et qui aimait tant être le plus meilleur z'au monde...

«Protèèègera nos foyers zééééé nos droits» qu'ils chantent... Hypocrites!


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Asunto: 
Simplicité volontaire
Autor: 
Anonyme
Fecha: 
Mié, 2003-07-09 15:25

La simplicité volontaire consiste à se contenter de ce qu'on a, sans en demander plus. C'est de se débrouiller avec le strict minimum en tout conciense que la surconsmmation est l'un des problèmes de base de notre socièté.
La pauvreté n'égale pas l'insallubrité, ces maisons étaient probablement plus solide que la plupart des condos contruient dans les dernière années.
Ces gens ont fait un choix de lutte qui n'était pas seulement celui de sauver des maisons mais bien de défendre un mode de vie de moins en moins accepté dans notre socièté de consommation et de profit.
Personnellement, je trouve que les grandes baraques de riche scrap bien souvent les paysages mais je serait prête à les accepter si je savais qu'elles sont habité à pleine capacité, ce qui n'est généralement pas le cas.
Ils ne faut pas mettre tout les luttes dans le même bateau, l'histoire de Guindonville est particulière par sa façon de voir la vie et de considérer le problème d'habitation, comme étant un problème de socièté et non d'individualité.
Les maisons sont tombées, pas la lutte, à suivre....


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