Etre anarchiste à vingt ans mène à tout, même à devenir le « bras gauche
»
du député maire UMP dune petite ville de province.
Alors que le mouvement des intermittents du spectacle entre dans une
période critique et que le Festival dAvignon risque dêtre annulé, les
boutiquiers de toutes les espèces se mobilisent pour sauver cette grande
foire cultureuse et surtout commerciale afin de préserver leur gagne-pain.
On exhorte donc les intermittents à préserver léconomie en ne faisant
grève que lorsquils ne travaillent pas. On lance également des appels
incantatoires au gouvernement pour quil ne valide pas le protocole
daccord du 27 juin ou, du moins, quil reporte cette décision de quelques
mois. Le sort des intermittents na pourtant, on laura compris, que peu
dimportance pour les petits commerçants dAvignon et les petits
notables/patrons du théâtre, il sagit darrêter « lincendie ».
Hier sest tenue une conférence de presse rassemblant la député maire
dAvignon Marie-José Roig (UMP), les directeurs des festivals In et Off
et
les petits patrons des théâtres permanents dAvignon ; tous ont supplié
le
gouvernement de sauver leurs finances. Mme Roig a pris la défense des «
vrais intermittents » et a dénoncé les « casseurs » (les grévistes qui
bloquent les spectacles).
Plusieurs petits entrepreneurs théâtreux ont déclaré recevoir des menaces
anonymes (par mail et téléphone) du type « vous ne jouerez pas ! ». M.
Gérard Gélas, patron du Chêne noir a ainsi déclaré: « Je confirme, on
reçoit des menaces. Et je sais quil existe sur Avignon des spécialistes
de
lintervention musclée. Ceux que lon a pu voir à Gênes et à Vienne (?).
( ) Jen appelle au premier ministre car je crains de grandes violences
dans notre cité ».
Gérard Gélas, lanarchiste de 68 quil ait retourné sa veste, quil se
couche superbement pour mieux se gaver de subventions, quen petit patron
il profite au mieux des plus précaires, quil soit le bon petit valet du
MEDEF local, quil salisse Ferré et Artaud, quil se croit le centre du
monde et la cible de tous les complots (grâce aux infos de ces amis RG),
quil tienne des discours de flic de concert avec un député UMP, quil
confirme sans cesse dans quel camps il se trouve, tout cela ne nous
intéresse quassez peu, tant dautres le font.
Mais Gérard Gélas, sil veut bien se salir les mains, ne veut pas avoir
lair dune crapule à la solde du patronat ; alors il fait de son mieux
pour garder une image qui lui va fort mal, celle du révolté, de
limpertinent, nhésitant pas à se revendiquer publiquement de lanarchisme
et du drapeau noir !
Cette situation dure depuis trop longtemps.
Nous aimerions oublier Gérard Gélas mais il ne cesse douvrir sa gueule,
cest énervant.
Chacune de ses déclarations est une nouvelle déclaration de guerre au
prolétariat, cest agaçant.
IL NOUS ENERVE.
Serons- nous obligés de répondre à ses provocations ?
Nous préférons laisser à Gérard Gélas le « patron libertaire » une dernière
porte de sortie. Nous nous engageons donc à ne lancer aucune offensive
à
son encontre, ou à les interrompre immédiatement, sil satisfait à ces
quelques légitimes revendications :
- la fermeture totale du théâtre du Chêne noir jusquau retrait du
protocole daccord du 27 juin.
- le passage de tous les salariés précaires du Chêne noir en CDI.
- le versement dune somme de 50 000 euros en soutien aux efforts du camps
des exploités dans la guerre sociale. (pour les modalités pratiques de
ce
versement nous contacterons Gérard ultérieurement).
- Lannonce dans un communiqué de presse de lacceptation des points
précédents.
A bientôt !
Avignon, 6 juillet 2003 Groupe YEN A PAS UN SUR CENT
Ceci est un média alternatif de publication ouverte. Le collectif CMAQ, qui gère la validation des contributions sur le Indymedia-Québec, n'endosse aucunement les propos et ne juge pas de la véracité des informations. Ce sont les commentaires des Internautes, comme vous, qui servent à évaluer la qualité de l'information. Nous avons néanmoins une
Politique éditoriale
, qui essentiellement demande que les contributions portent sur une question d'émancipation et ne proviennent pas de médias commerciaux.
This is an alternative media using open publishing. The CMAQ collective, who validates the posts submitted on the Indymedia-Quebec, does not endorse in any way the opinions and statements and does not judge if the information is correct or true. The quality of the information is evaluated by the comments from Internet surfers, like yourself. We nonetheless have an
Editorial Policy
, which essentially requires that posts be related to questions of emancipation and does not come from a commercial media.