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La nuit du 14 août 1973Anonyme, Viernes, Julio 4, 2003 - 13:30 (Reportage ind. / Ind. news report | Droits / Rights / Derecho | Globalisation | Imperialism | Politiques & classes sociales | Racism | Syndicats/Unions - Travail/Labor)
Anonyme
Le nom de l’ex-ministre Paul Martin vient de faire surface dans un reportage-choc publié aux Philippines qui risque de faire des vagues au Canada. (APA) - Le nom de l’ex-ministre Paul Martin vient de faire surface dans un reportage-choc publié aux Philippines qui risque de faire des vagues au Canada. Dans son édition du 30 juin, le quotidien Abante News publie un dossier très fouillé sur les conditions de travail des marins philippins travaillant pour des armateurs internationaux, à bord de navires enregistrés sous des pavillons de complaisance. La journaliste Eralyn Prado y décrit des salaires de misère, versés très irrégulièrement, et des équipages abandonnés à l’étranger lorsque des navires sont saisis ou retenus à quai à cause de leur condition dégradé. Un des sujets tabous de la vie en haute mer est le traitement des passagers clandestins, pour la plupart des dockers qui se cachent à fond de cale pour tenter d’émigrer vers les « paradis » occidentaux. Interviewé par Abante News, un capitaine philippin à la retraite, M. Nilo Marasigan, relate la nuit où l’armateur de son navire, le Pathy, lui a ordonné par radio de jeter à la mer un passager clandestin africain que l’on venait de découvrir à bord et qui présentait des symptômes de grippe. Une épidémie meurtrier venait d’avoir lieu au Congo et l’armateur canadien craignait que, par mesure de sécurité, les autorités canadiennes n’interdisent au Pathy d’accoster à Halifax. La cargaison aurait pu devoir être sacrifié en haute mer, sur les Grands Bancs de Terre-Neuve, si le passager clandestin était signalé à la Garde côtière. « Dump that nigger!» L’ex-capitaine Marasigan se souvient comme si c’était hier de l’ordre lancé par le propriétaire du Pathy, à qui il demandait conseil par radio. Les côtes canadiennes étaient à plus de 200 kilomètres. L’armateur en question était Paul Martin, ex-ministre des Finances du Canada mais alors simple directeur exécutif de la Canada Steamship Lines. La journaliste d’Abante News n’a pas demandé directement à M. Marasigan s’il avait obéi à l’ordre reçu, et le reste de l’entrevue n’y fait pas allusion. Les passagers clandestins étaient nombreux à l’époque, et les escales, éloignés. L’ex-capitaine du Pathy, qui a sombré depuis près des Açores, ignore même ce qu’il est advenu de l’homme d’affaires qui lui avait intimé cet ordre. Il ne sait pas que Paul Martin s’est aujourd’hui lavé les mains de Canada Steamship Lines et qu’il est donné gagnant dans une course imminent au poste de Premier ministre du Canada. Mais Nilo Marasigan se souvient très bien de la nuit du 14 août 1973. M. Martin devra-t-il un jour répondre en Cour des événements survenus cette nuit-là au large de Terre-Neuve? Source : Agence de presse alternative, Montréal
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