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Vigilance! Les bureaucrates administrent

Anonyme, Martes, Julio 1, 2003 - 11:44

BadAcid

Cet article tente de faire la lumière sur la bureaucratie en milieu étudiant, de ses origines historiques jusqu'aux réalités observables. Il en indique les sources, les aliénations et les manifestations évidentes.

BadAcid
De la gestion du temple administratif universitaire jusqu’à celle des multiples et insignifiants organismes étudiants, les bureaucrates règnent et imposent partout par autorité leur principe de réalité. Ce principe, dont les racines théoriques nous mène directement aux origines de la hiérarchie sociale, tout le monde le connaît par expérience dans les files d’attente, les salles de classe et à la télévision. Attends ton tour pour parler mon enfant.

À l’université, cette odeur merdique de putréfaction intellectuelle que dégage inévitablement une bureaucratie victorieuse tend à démontrer quotidiennement notre impossibilité révolutionnaire face à cette machine de fonctionnaires. Inutile de préciser que ces robots-fonctionnaires sont au service de l’État, lequel est au service du Capital, lequel est au service des chefs spirituels du vieux monde. A priori, c’est une banalité de base à laquelle nous ne pouvons pas se soustraire. La potentialité d’une réalité nouvelle se trouve essentiellement dans la recherche d’une praxis améliorée. Définition de praxis : action ordonné vers une certaine fin théorisée. Qu’en est-il de cette potentialité d’une réalité non-répressive à l’UQAM ? Pour l’instant, attardons-nous à penser les rouages de l’autorité bureaucratique avec comme élément premier de recherche le mouvement étudiant.

Le mouvement étudiant bureaucratique

Les mots mouvement politique recouvrent aujourd’hui l’activité spécialisée des chefs de groupes et de partis, puisant dans la passivité organisée de leurs militant-e-s la force oppressive de leur pouvoir futur.1

Mouvement étudiant : Ensemble flou d’individus qui pratiquent de façon coordonnée ou non l’endoctrinement des jeunes gens dans le but inavoué d’obtenir le statut social qui en découle, c’est-à-dire celui de bureaucrate étudiant. Désirant satisfaire leurs besoins immédiats d’autorité parentale, les leaders du mouvement imposent les règles ancestrales du vieux monde et refusent conséquemment toute idée subversive dans leur organisation de masse qui n’est pas prête à la révolution (sic), par l’utilisation accrue des techniques de domination employé-e-s dans les agences publicitaires et de lobbying (soupers, partys et alcool). De génération en génération, ces staliniens guardent en troupeau, d’après le principe de la formule rand, toute la jeunesse scolarisée et se disputent constamment le mince pouvoir (l’argent) qu’ils peuvent en extraire avec leur rhétotique de langue de bois orthodo-marxiste. Ils et elles veulent produire des marchandises militantes, des distributeurs de tract automatiques. Affiches déjà vues, mots d’ordre recrachés en provenance du passé et textes sans aucune prose, tout ceci n’aide pas énormément l’esprit critique. Harcelants et, par le fait même, dérangeants, les bureaucrates étudiant-e-s ne sont que la réplique miniature des grands leaders bureaucrates modernes de la trempe de Gérald Larose. Ces pseudo-dialecticien-ne-s reproduisent les comportements les plus aliénants de leurs modèles préférés au sein du mouvement et, ainsi, de père en fils, ils se lèguent les postes de permanent au pouvoir étudiant. Leur famille politique est le maxisme autoritaire, véritable déchet de l’histoire. En d’autres termes, le marxisme se transforme en déchet historique quand les bureaucrates en parlent. Leurs postes de bureaucrates dans la charité organisée - les compensations chrétiennes que l’on appelle secteur communautaire -, qu’ils et elles disent avoir obtenu de hautes luttes grâce à une reconnaissance étatique de leurs organisations de masse, représentent leur seul trésor marqué par l’illusion du progressisme pour lequel ils et elles s’aliènent et se corrompent volontiers.

Le jeune Marx, même s’il n’a pas connu les lacunes des organisations syndicales du dernier siècle, ne s’est pas empêché de critiquer radicalement la bureaucratie. Je me permets de situer l’essentiel de sa critique tout au long de mon texte. La théorie marxiste étant insuffisante à la base, nous nous devons donc de préciser immédiatement notre position scandaleuse quant aux bureaucrates nouveaux genres qui se retrouvent dans les institutions étudiantes, communautaires ou syndicales et se consolident dans sa représentation. Nous parlons de ceux et celles qui revendiquent à l’État, dans un secteur parcellaire par l’usage de la liste d’épicerie socialiste. La liste d’épicerie ne pouvant être complétée qu’illusoirement, car elle reste utopique dans son essence et, par le fait même, demeure non-réalisée. Leurs revendications étant une requête dérisoire au sens bourgeois sous le capitalisme totalisant, leur mentalité vise le renversement de la bourgeoisie en son sein, le remplacement d’une élite pour une autre. La représentation professionnelle du prolétariat, c’est-à-dire la bureaucratie interne du mouvement, demeure pour eux et elles la négativité de la bourgeoisie. L’élite veut prendre la place d’une autre. L’État est la destination par excellence d’une classe nouvelle qui veut appliquer leurs listes d’épicerie. Je parle des réformistes de tout acabit. Ultimement, le lien entre eux et l’État pourrait bien n’être qu’une courroie de transmission qui vise à donner aux décideurs une mesure des contradictions sociales actuelles dans le but d’amorcer la répression le moment venu, le matin du grand soir. Les décideurs utilisent les informations qu’ils possèdent au sujet des organisations des exploité-e-s contre les exploité-e-s, en les soumettant à l’existence des chefs internes du mouvement. Ces chefs sont assujettis à des conditions légales. Ce sont les chefs internes des prolétaires qui ont permis cette adaptation historique de la bourgeoisie. Ce sont les social-traîtres, une caste politique qui veut et peut remplacer les bourgeois dans une situation déterminée que l’on appelle spectaculaire concentré, mais qui habituellement restent les pantins domestiqués du pouvoir capitaliste. Leur esprit de réaction primaire face aux politiques gouvernementales parcellaires et leur manque théorique quant au renversement total de la société de classes - donc de l’autogestion dont ils et elles réfutent les vertus libératrices - souligne l’immense danger de leur contribution dans un contexte révolutionnaire quelconque. Triviale, l’histoire de la révolution russe est la preuve ultime de tout ceci. La commune les effraie, la sécurité nationale les rassure. Leur intégration totale et définitive dans l’État demeure leur potentiel de base en ce qui concerne leur choix de carrière spécialisée, car ils et elles développent dans le mouvement inférieur - lire étudiant - leur discours remplis d’illusions politiques, illusions politiques analogues à celles des politicien-ne-s. Ainsi, la manipulation exercée par les représentant-e-s sous ses deux aspects principaux, c’est-à-dire la répression et la cogestion qui sont les deux mamelles du syndicat d’aujourd’hui, et force donc les enragé-e-s à trouver de nouvelles voies pour liquider le vieux monde.

Bureaucratie : La bureaucratie est le cercle dont nul ne peut s’évader. Cette hiérarchie est une hiérarchie du savoir. La tête charge les membres inférieurs de comprendre les détails; les membres inférieurs croient fermement que la tête comprend l’ensemble et ainsi ils s’abusent réciproquement. [...] Le principe de son savoir est donc l’autorité, et sa mentalité est le culte de cette autorité. Marx rajoute : L’humanité des bureaucrates, en partie dépend de leur éducation morale et intellectuelle, en partie reflète la grandeur de l’État. Les fonctionnaires sont la plus importante part de la classe moyenne. [...] Cette classe moyenne est celle de la culture. 2

L’expression bureaucrate syndical apparaît en 1919 en France en raison de la déchéance accomplie de la Confédération Génrale du Travail suite à une courte période révolutionnaire 3. Vieux syndicat dont les principes ne veulent plus rien dire, la CGT existe toujours en France. Ce syndicat est indissossiable du PCF (Parti communiste français). La CGT combative de même que le syndicalisme révolutionnaire sont morts avec ce bon vieux saboteur d’Émile Pouget. La minorité révolutionnaire de l’époque, frustré du réformisme qui a suivit la période révolutionnaire, a débuté cette immense critique inachevée de la bureaucratie socialiste, réformiste et de charité. Par l’emploi du terme bureaucrate syndical, les révolutionnaires ont ouvert la voie à la dénonciation des mystificateur-trice-s sur la place public. De Marx aux syndicalistes révolutionnaires du début du siècle, de Luxembourg à Durruti, de Goldman à Marcuse jusqu’aux conseillistes et aux situationnistes, la critique avance et se transforme. Pour paraphraser Marx, l’humanité des bureaucrates syndicaux et étudiants, en partie dépend de leur éducation morale et intellectuelle, en partie reflète la petitesse de la conscience révolutionnaire du moment. Les bureaucrates internes du mouvement sont la partie la plus légale et soumise au système. C’est cette représentation du prolétariat qui transforme le vrai en faux - de Marx à Lénine, Staline, Mao. De plus en plus faux. Un combat réformiste des représentant-e-s de la classe dominée par ses intérêts directs et corporatifs. [...] Cette classe bureaucratique est celle de la décadence intra-prolétarienne qui reproduit les schémas de la bourgeoisie à l’intérieur même de son mouvement. Elle symbolise tout l’immobilisme social basé sur la servitude forcée et acceptée. La reconnaissance des représentant-e-s syndicaux pour l’État marqua le début d’une nouvelle ère qui, dans les conséquences de cette collaboration des classes, trouve de nouveaux espaces insérant ainsi une bureaucratie étendue aux secteurs émergeants d’un prolétariat organisé par ses chefs qui se prétendent socialistes sur tous les charniers. Voilà comment la récupération définitive des organisations de masse, privilégiant la formule rand et la bureaucratie, s’est effectuée par les appareils étatiques de répression.

Certain-e-s pourraient s’offusquer de l’utilisation des théories marxistes pour critiquer la bureaucratie dite ouvrière, étudiante ou autre. C’est parce qu’ils et elles pensent par dessus tout que la permanence institutionnelle des opprimé-e-s mènent nécessairement à leur libération. Marx en a parlé dans son manifeste en disant : Les ouvriers commencent par se coaliser contre les bourgeois pour - la défense de leur salaire. Ils vont jusqu’à former des associations permanentes en vue de rébellions éventuels. Ça et là, la lutte éclate en émeute. 4 Le problème fondamental que Marx n’a pas soulevé quant à cette théorie est que ces organisations ont des chefs qui préfèreront la paix sociale à l’émeute, le confort à la spontanéité, la tradition au changement, la loi au plaisir, la police à l’individu, l’esclave et le maître unis dans la différence. La prétention à la permanence n’est qu’une illusion prétentieuse. Marx y a contribué largement. La tradition n’est que l’illusion de la permanence, pour paraphraser Freud. Leur théorie n’est pas éternelle, mais cette prétention qu’est la supposée éternité de leur pensée est synonyme d’idéalisme pure et simple. Cette pensée de permanence se métamorphose et s’observe concrètement et matériellement dans une bureaucratie post-révolutionnaire, cette classe dont ils et elles feront partie bien, bien entendu, après la pseudo-révolution.

À l’UQAM

Outre la constitution récente d’associations étudiantes qui remplaceront dans les faits l’AGEsshalcUQAM, il n’y a rien de nouveau sous les briques brunes. L’ADEESE (faculté d’éducation) garde un oeil policier sur les autres groupes étudiants, l’AESSUQAM (secteur science) organise des partys de machos et l’ESG (gestion du Capital et de ses ressources humaines) continue à développer ses techniques de domination au sein même de son syndicat. Il ne faut rien attendre de leurs représentant-e-s, car leur priorité est la carrière. Là ou il y a bureaucratisme, il y a carriérisme. Quant aux bureaucrate pris individuellement, l’État devient pour lui son terrain privé de chasse aux poste les plus élevés - c’est le carriérisme. 2

D’autre part, la création de nouvelles organisations étudiantes ne fera pas exception au principe de réalité institutionnelle que nous avons décrit précédemment. La seule différence réside dans le fait que personne n’a encore été porté au pouvoir et que, pour l’instant, les chefs n’ont donc pas d’histoire en ces lieux. Les staliniens feront leur apparition à l’avant-scène du pouvoir, fidèles à leurs habitudes en milieu étudiant depuis plus d’un demi-siècle. La compétition féroce, la course aux postes d’autorité au sein des associations étudiantes sera un territoire de patriarches où toute démagogie pourra accélérer le processus d’aliénation organisationnelle. Ces sophistes professinnels, ces bureaucrates pro-État auront comme premier objectif de mettre en place la séparation traditionnelle : les dirigeant-e-s et les exécutant-e-s. Au niveau théorique, cette démarcation transpose en deux unités distinctes le comprendre et le faire, malgré leur nécessité historique d’être unifiées au sein même de l’individu pour une praxis cohérente. Le comprendre sera aux mains de l’assemblée générale corporative (corporative parce qu’elle est parcellaire et spécialisée, donc incomplète et insuffisante), tandis que le faire sera entre les mains des exécutant-e-s qui deviendront dès lors ces fameux petit-bureaucrates fidèles au syndicalisme traditionnel. Ensuite, ils et elles voudront engager leurs ami-e-s pour rendre permanente leur hégémonie. Le salariat transforment leurs ami-e-s en marchandise. La marchandise au sens spectaculaire s’étend dans leurs rapports sociaux aliénés et se consolide dans la réciprocité inorganique. Ils et elles deviendront de la main d’oeuvre bon marché sous les ordres unilatéraux des exécutant-e-s. Lorsqu’ils et elles auront peur de perdre leur job, il et elles créeront un syndicat dans le syndicat. Ces employé-e-s seront, quant à eux et elles, des gros-bureaucrates.

La séparation étudiante de l’AGEUQAM en fractions, qui débuta dès 1984, est l’ultime objectif des bureaucrates de l’UQAM. L’incapacité des trotskistes de l’AGEUQAM à contrecarrer les plans de l’administration pour des raisons d’insuffisance théoriques nous a mené jusqu’ici. Ce sont ces autoritaires qui forment le problème bureaucrate étudiant moderne. Il nous faut réinventer la lutte pour plus d’efficacité. Rappelons-nous que l’utilisation de moyens aliénés altèrent notre praxis dans sa cohérence. Nous n’obtiennerons que des miettes d’une pratique aliénée de par nos actes quotidiens. Si tel est le cas, notre action sera alors une copie conforme de l’histoire, avec une reformulation nouvelle des bases hiérarchiques. Le problème des étudiant-e-s, c’est qu’ils et elles militent inconsciemment de la même façon que dans leurs travaux universitaires, c’est-à-dire la tête baissée devant leurs maîtres. Nous en avons assez de copier les ancêtres bureaucrates marxistes-léninistes dans notre lutte... avec tous ces textes bibliques, légalistes et remplis de soumission et de concessions à l’autorité étatique. La liberté reste notre meilleur arme pour combattre les bureaucrates. La liberté est le crime qui contient tous les crimes. 5

Critique de la séparation

Récapitulons. L’assemblée générale donne son entière confiance à une firme d’exécution spécialisée en lui offrant, par la voie de la délégation, son pouvoir d’exécution. Ensuite, l’AG offre ses propositions à la firme de spécialistes. Plus tard, l’AG reçoit les compte-rendus d’exécution de la clique élue et, enfin, elle recommence à donner des ordres selon ce qu’elle comprend des compte-rendus manipulés. Le processus décrit ne donne pas aux prétendus maîtres, tel qu’il est écrit dans la charte, - je parle des membres et de leur assemblée générale - la connaissance réelle des développements pratiques des tâches collectives, faute de présence physique. C’est son éloignement des sphères d’exécution, sa méconnaissance des individus spécialisés qui recherchent le pouvoir et, enfin, l’information contrôlée par cette élite qui entraînera peu à peu l’assemblée générale à un rôle de consultation pseudo-démocratique. Toute cette démonstration s’aplique à n’importe quel système autoritaire basé sur la démocratie représentative dont l’ultime compréhension des enjeux reste dans les mains exécutives et donc dirigeantes et globalement menteuses. Chacune des organisations du vieux monde, prônant la séparation et le particulier, possède ses propres gros-bureaucrates. L’association étudiante, le syndicat des profs et le ministère de l’Éducation, et plus particulièrement l’UQAM, possèdent tous des employé-e-s qui effectuent sans relâche des tâches de bureau. Le projet institutionnel renouvelé, grand projet du déchet recteur Roch Denis, est un travail colossal qui devra occulter les séparations universitaires au profit d’un intérêt général de rendement, tout en séparant davantage les couches sociales internes.

Les bureaucrates disent que les procédures sont les mêmes pour tout le monde, malgré la sévère réalité que nous connaissons tou-te-s. La population, derrière les belles paroles de ses représentant-e-s, sait reconnaître l’existence d’un infâme système autoritaire qui règne despotiquement. Marx disait à ce propos qu’ Il est évident que la bureaucratie devient elle-même un tissu d’illusions pratiques : l’illusion politique. L’esprit bureaucratique est un esprit entièrement jésuite et les bureaucrates, des théologicien-ne-s de la politique. La bureaucratie, c’est la république prêtre ! 2 Les bureaucrates sont des menteur-euse-s invétéré-e-s. Ils et elles se camouflent chaque jour derrière leurs portes de bureaux. S’ils vous disent quelque chose, vous avez de bonnes raisons de croire que c’est totalement l’inverse de la réalité observable. Encore une fois, Marx n’avait pas tort lorsqu’il disait Toute chose à deux significations - l’une réelle, l’autre bureaucratique; de même qu’il y a deux sortes de savoir - le savoir réel et le savoir bureaucratique. De même pour la volonté. Mais on traite la réalité bureaucratiquement, c’est-à-dire qu’on ne voit que son côté irréel, spirituel. La bureaucratie tient en sa possession l’essence de l’État, l’essence spirituel de la société, c’est sa propriété privée. [...] Au sein même de la bureaucratie, le spiritualisme devient matérialisme sordide, obéissance passive, foi aveugle en l’autorité, pratiq u- e machinale sclérosée de principes, d’opinions et de traditions figées. 2

La Nation reste le meilleur exemple au chapître des séparations millénaires. C’est une des premières séparations orchestrée par l’élite despotique sur l’individu. Elle est très puissante et remonte à un lointain passé où l’espèce humaine franchissait la porte de la civilisation répressive. Une autre séparation d’ordre prioritaire n’est pas à négliger pour comprendre l’ensemble du développement civilisationnel. C’est la plus puissante d’entre toutes les séparations, car elle tient à des spécifications d’ordre biologique sur lesquelles reposent un discours patriarche et métaphysique. Le patriarcat est le plus ancien système de marchandisation sexuelle, une marchandisation dont la tâche est élémentaire : la reproduction du premier sujet-objet devenu marchandise, l’être humain. Cette séparation est, bien entendu, celle de l’homme et de la femme.

La division organisationnelle des individus selon leur fonction sociale justifie les luttes réformistes et parcellaires que les bureaucrates stalinien-ne-s tentent d’accomplir sans y avoir une touche de plaisir organique. La séparation temporelle entre les loisirs et le travail doit être délibérément abolie par les forces subversives recherchant ainsi le ludique, la fête et la création. La présence de bureaucrates dans les organisations corporatistes dites classiques (étudiantes, enseignantes, dirigeantes) justifient les séparations dès lors que les bureaucrates obtiennent leurs droits et devoirs étatiques dont la source est la reconnaissance légale. Cette reconnaissance donne le droit aux institutions classiques d’étudier et de former une nouvelle science, la gestion du syndicat. La présence de bureaucrates dans les organisations crée d’autres séparations internes qui mystifient nos désirs révolutionnaires. C’est pourquoi la première mission pour les révolutionnaires pragmatiques, les révolutionnaires qui veulent que ça marche même après la révolution, sera de critiquer les élites internes du syndicat pour le faire éclater en une cellule de l’ASÉ ou en conseil ouvrier. Toute révolte, en dernière analyse, doit mettre un terme à l’incohérence interne de ses pratiques avant toute chose. Une fois l’unité accomplie, le renversement de la société patriarcapitaliste ne sera qu’une formalité dont la réussite dépend du degré de formalisme.

Sur ce, je vous laisse sur deux citations qui vous inspireront la fête de l’insurrection immédiate contre tous les bureaucrates :

La bureaucratie ne peut disparaître que si l’intérêt général devient intérêt particulier : non seulement en théorie, comme chez Hegel, mais dans la vie réelle, ce qui n’est possible à son tour que si l’intérêt particulier s’identifie à l’intérêt général. [..] La bureaucratie est un corps d’État auquel l’individu ne fournit que la matière. [..] pour jouer un rôle politique, l’individu doit oublier sa réalité civile, en faire abstraction, en sortir pour se réfugier dans son individualité pure et simple. 2

La politique révolutionnaire a donc pour contenu la totalité des problèmes de la société. Elle a pour forme une pratique expérimentale de la vie libre à travers la lutte organisée contre l’ordre capitaliste. Le mouvement révolutionnaire doit ainsi devenir lui-même un mouvement expérimental. Dès à présent, là où il existe, il doit développer et résoudre aussi profondément que possible les problèmes d’une micro-société révolutionnaire. Cette politique complète culmine dans le moment dans l’action révolutionnaire, quand les masses interviennent brusquement pour faire l’histoire, et découvrent aussi leur action comme expérience directe et comme fête. Elles entreprennent alors une construction consciente et collective de la vie quotidienne qui, un jour, ne sera plus arrêtée par rien. 6

1 Le questionnaire, journal de l’Internationale Situationniste #9, Guy Debord, 1964
2 Critique de la philosophie politique de Hegel, Karl Marx, 1842
3 Source trouvée dans Capitalisme-syndicalisme, même combat, Corale, Édition Spartacus, 1974
4 Manifeste du parti communiste, Engels et Marx, 1848
5 Citation de René Riesel, un enragé de Mai 68
6 Préliminaires : pour une définition de l’unité du programme révolutionnaire, Guy Debord pour Socialisme ou Barbarie, juillet 1960

DE LA MISERE EN MILIEU ETUDIANT considérée sous ses aspects économique, politique, psychologique, sexuel et notamment intellectuel et de quelques moyens pour y remédier
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Asunto: 
meme commentaire marx
Autor: 
Anonyme
Fecha: 
Mar, 2003-07-01 12:15

on vois tout de suite que l'auteur du texte et le meme et ca la comme but d'ajouter a la polymique sur les hommes. en meme temps que détourner l'Attention


[ ]

Asunto: 
N'importe quoi
Autor: 
Nicolas
Fecha: 
Mié, 2003-07-02 13:09

Ce texte la a été écris pour La Fronde, un journal étudiant de l'UQAM...


[ ]

Asunto: 
N'est pas un journal étudiant
Autor: 
Anonyme
Fecha: 
Mié, 2003-07-09 14:20

La Fronde n'est pas un journal étudiant mais un journal militant d'une ASÉ anti-système scolaire qui existe à l'UQAM où écrivent plusieurs libertaires non-étudiantEs.


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