Je me permet de questionner vos certitudes car je suis confiant que vous serez capable de les défendre. Si vous en étiez incapable, toutefois, nous en serions tous les deux gagnants.

Gonzo

Poser la question si le matriarcat vaut mieux que le patriarcat c'est éclipser les véritables enjeux.

Que la domination vienne d'un sexe ou de l'autre, n'a pas d'importance. Ce qui importe, c'est qu'il y ait domination plutôt qu'harmonie.

Dans les sociétés matriarcales radicales - en Amazonie précolombienne notamment - les hommes avaient des vies médiocres, semblables à celles des femmes afghanes sous le régime taliban. Mais il faut bien admettre que ces cas étaient des gouttes d'eau dans l'océan du patriarcat.

Si la société est plus dure envers le patriarcat que le matriarcat, c'est que le patriarcat est le modèle le plus commun...Si les hommes avaient été opprimés par les femmes durant deux mille ans, il y a fort à parier que les hommes auraient fini par réclamer leurs droits et à exiger de s'auto-déterminer. Mais voilà c'est l'inverse qui s'est produit.

Oui, des femmes s'érigent en maîtresses vis à vis des hommes et, oui, ces femmes méritentent d'être dénoncées. Mais la rigueur intelectuelle nous oblige à admettre que, dans la grande majorité des cas, ce sont des hommes qui abusent de leur pouvoir pour dominer des femmes et non l'inverse et, partant, que dans notre société c'est le patriarcat qui cause le plus d'injustices. C'est donc l'idéologie qu'il importe le plus de contenir.

Il ne faut pas pour autant cesser toute lutte contre le matriarcat. Il faut cependant faire cette lutte dans une optique justicière, pas dans une optique répressive. Donner des outils d'aide aux pères monoparentaux défavorisés est souhaitable. Prétendre que le féminisme est une idéologie castratrices qui n'a pour seul but que d'asservir les hommes et de faire régner les femmes, c'est diffamer un mouvement essentiellement libérateur et se faire le complice de l'oppression.

Oui, il faut lutter contre le patriarcat.
Oui, il faut lutter contre le matriarcat.
Mais il faut surout lutter contre la hierarchie (arcat, archos, chef) que sous-tend chacune de ces idéologies.

Tant et aussi longtemps que des gens se positionneront dans des situations propre à dominer les autres, l'injustice régnera et il faudra la combattre.

Masculinistes dehors! Le CMAQ est la création de militantes et de militants qui sont sympathiques ou impliquéEs dans la lutte féministe. Contre le patriarcat Ya basta! Garscontent dehors! No justice no peace! Masculinistes le temps de votre séjour sur le CMAQ a assez duré...

Le lien vers le site Content d'être un gars mène vers des textes haineux et une imagerie anti lesbienne qui vont à l'encontre des principes de la politique éditoriale du CMAQ. En conséquence ce texte est rejetté, même si les question qu'il pose sont légitimes, parce qu'il fait une pub pour ce site.

Christian Dubois

De ce que j'ai compris, les antropologues s'entendent aujourd'hui pour dire que le matriarcat n'existe pas et n'a probablement généralement existé. Il semble que ce qui a été nommé matriarcat était en fait un système qui ne reposait pas sur un code patriarcal évident que les occidentaux pouvaient identifier et, pris dans une logique binaire, ils ont nécessairement identifié une absence de patriarcat visible à l'oeil nu au matriarcat, son anti-thèse fanstasmée.

Si vous voulez vraiment savoir mon opinion, je milite pour la destruction du patriarcat mais ce n'est pas pour le remplacer par un autre système de domination. Je suis pour une redéfinition des rôles sur une base égalitaire et une autorité (et des responsabilité!) parentale partagée équitablement. Théoriquement, l'idéal communiste (et anars) de l'abolition de la famille me séduit. Dans les faits, au quotidien, c'est plutôt une famille de nouveau genre qui tend à émerger... C'est pas évident, mais bon, on essaie.