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Autobus Transco - Des travailleuses et travailleurs bernés réclament leur droit d'association

Nicolas, Miércoles, Junio 11, 2003 - 12:26

CSN

MONTREAL, le 11 juin - Près d'une cinquantaine de travailleuses et de travailleurs de la compagnie de transport scolaire Les autobus Transco, de Montréal, demandent l'appui la CSN dans leur démarche pour contrer la collusion entre leur employeur et le syndicat en place affilié aux Teamsters (FTQ), qui vise à empêcher tout changement d'allégeance syndicale. "Les travailleurs en ont gros sur le coeur : manque de démocratie et de transparence, menaces, intimidation et manigances ; toutes les méthodes ont été utilisées pour nous faire avaler un projet de convention collective dont nous ne voulions pas", a indiqué la porte-parole, Janie Poulin, chauffeuses d'autobus scolaire dans le secteur de Montréal-Nord.

"Le projet de convention collective a été rejeté à trois reprises. Lors de la dernière assemblée, l'employeur s'est carrément ingéré et est venu brandir la menace de pertes d'emploi", a poursuivi Richard Guénette, chauffeur dans le secteur LaSalle. "Absence de débats, convocation d'assemblées à la dernière minute, multiplication de petites assemblées lors des votes pour diviser pour mieux régner, pétition ignorée ; toutes les tactiques visaient un même objectif : nous rentrer la convention collective dans la gorge !"

La connivence entre l'employeur et le syndicat est évidente selon les porte-parole. C'est en avril dernier, à l'insu des membres, que le syndicat jusque là sous juridiction fédérale, demande un changement de compétence législative. L'employeur ne s'objecte pas à cette requête et prétend qu'il n'a pas effectué de transport interprovincial depuis 2002, alors que les salarié-es continuent à faire des voyages hors Québec, en Ontario notamment, à destination de Upper Canada Village.

Le 15 mai dernier, le jour même où s'ouvre la période de maraudage fédérale, sans tenir d'audience, le commissaire Jacques Vignola accorde un transfert de juridiction. Le syndicat Teamsters, section locale 106 (FTQ), se retrouve sous juridiction provinciale, alors que la période de changement d'allégeance syndicale qui s'échelonnait du 15 février au 15 mars est terminée. La décision du commissaire Vignola a pour effet de priver le travailleurs de leur droit de choisir l'association de leur choix lors de la période de maraudage fédérale qui s'étire du 15 mai au 15 août. Ce n'est que plus tard, lors du dépôt d'une plainte pour pratique déloyale devant le Conseil canadien des relations industrielles (CCRI), que les travailleuses et les travailleurs apprennent qu'ils ont été bernés.

"Nous avons été privés de notre droit d'association. Il s'agit pourtant d'un droit fondamental. A plusieurs reprises, nous avons posé des questions lors d'assemblées à nos dirigeants syndicaux concernant la question de la compétence législative. Nous n'avons eu droit qu'à un tissu de mensonges. Le projet de convention collective était pourtant sans équivoque à cet égard et indiquait que les dispositions du Code canadien du travail s'appliquaient. L'employeur savait pertinemment bien que nous désirions changer d'allégeance. Il ne fait aucun doute que la requête de changement de juridiction a été faite pour empêcher la campagne de maraudage", ont déclaré les porte-parole.

Lors d'audiences prévues à compter du 13 juin prochain, les travailleuses et les travailleurs demanderont à la Commission des relations du travail (CRT)de casser la décision Vignola et de réparer les préjudices causés par le syndicat des Teamsters.

Une forte majorité de travailleuses et de travailleurs souhaitent quitter leur syndicat pour joindre les rangs de la CSN. Une requête en accréditation vient d’être déposée à cet effet.

Les autobus Transco emploient 280 chauffeuses et chauffeurs d’autobus scolaire qui travaillent dans les secteurs de Montréal-Nord, LaSalle, Pointe-Claire et sur la Rive-Sud de Montréal.

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