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« Opération Guindonville »

Anonyme, Martes, Junio 10, 2003 - 22:18

Elvis Gratton

« Opération Guindonville » Résumé de l'affaire

« Opération Guindonville »

1. Résumé de l?affaire
Suite au refus soudain des propriétaires de l'Hôtel la Sapinière (Dufresne) de continuer d'offrir l'accès à un stationnement pour les randonneurs, en affirmant que l'achalandage automobile nuisait à la tranquillité de leurs clients ($$$), la mairie de Val-David s'est vue dans « l'obligation » de trouver un autre emplacement. C'est ainsi qu'en mai 2002, un emprunt de 500 000$ venait d'être attribué à la municipalité pour la concrétisation d'un projet d'aménagement du parc régional Dufresne, comportant un stationnement de 300 places et un chalet d'accueil, sur la terre de Monsieur Yvon Guindon, un des pionniers et fondateurs du village. Notons que ni le projet ni la demande d?emprunt n'ont été annoncés dans les médias locaux avant leur élection par le conseil municipal. Ce dernier prétexta avoir suivi toutes les «procédures légales», c'est-à-dire avoir affiché trois avis publics dans le village quelques heures seulement et à une date précise, mais à quoi bon l'existence de ces précieux avis si la population n'en est pas informée?

Âgé de 86 ans, Monsieur Guindon, victime de l'abus de pouvoir de nos élus municipaux, ne désirait nullement vendre son bien acquis et fut alors exproprié. La somme de 207 000$ fut fixée par l'évaluation effectuée par la mairie (évidemment) pour l'achat du site et des maisons, totalisant une superficie de 36 âcres (492,508 pc). Le lieu-dit Guindonville, du nom de son propriétaire, où se trouve sept maisons à loyers modiques, loge 10 locataires à faibles revenus dont des artistes, des marginaux et des personnes handicapées, tous amoureux de cet endroit idyllique. En plus des préjudices moraux causés au propriétaire, la mairie a décidé d'évincer ces gens de leur demeure, qui pour la plupart habitent les lieux depuis une quinzaine d'années, le 1er juillet 2003. Sachant la pénurie de logements à prix abordables à Val-David et ses environs, les locataires perdront ainsi une qualité de vie incomparable, par rapport à une situation démographique privilégiée, à la fois près du village, du parc linéaire et de la montagne.

Malgré d'autres emplacements vacants existants dans le secteur, ne nécessitant pas l'expropriation de citoyens, la municipalité de Val-david s'est obstinée à conserver le choix de Guindonville pour y étaler son « asphalte à parking ». En effet, des terrains à vendre, à deux coins de rue de là (Dusseault et de l'aiguille) par l'honorable Régean Paquin, agent immobilier et conseiller municipal d'alors ayant par la suite démissionné (conflits d'intérêts???), offraient un accès direct aux sentiers du Mont Condor et du Mont King, ils furent rapidement vendus, comme par hasard, à Anne-Marie Dufresne. De plus, l'emplacement de la tour d'escalade, qui sera détruite, aurait offert un espace idéal pour un stationnement, au coeur du village et à proximité du parc linéaire. Sans parler du Mont Plante, vendu (aussi par Régean Paquin!) à un promoteur qui y construit plus de 200 chalets touristiques, faisant face à tous les sentiers forestiers. Il y avait de plus un terrain à vendre par monsieur Carignan, rue Jean- Morin, au prix de 50 000$ (dix fois moins cher que le montant de l'emprunt! et 4 fois moins coûteux que le terrain de monsieur Guindon). Encore une possibilité : aménager un joli stationnement à l'entrée de val-David, où se trouve l'ancienne station service, afin de diminuer l'affluence automobile au centre du village et promouvoir l'écologie! De toute façon, les touristes n'ont jamais eu de difficulté pour stationner à Val-David. Et pour l'entrée du parc? Le chemin qui longe les maisons de Guindonville pourrait très bien servir d'accès (d'autant plus que de nombreux touristes l'empruntent déjà), sans pour autant devoir détruire les résidences de monsieur Guindon! Mais, ignorant toutes ces suggestions, il semblerait que nos élus préfèrent mettre des citoyens à la rue?

2. Les actions dénonciatrices réalisées
Zéro signatures inscrites sur les avis contre le projet, mais 1225 noms (résidents de Val-David et touristes) recueillis à travers une pétition mise en circulation par Jean-Pierre Charce, locataire de Guindonville, s'opposant à ce même projet, hasard ou coïncidence? Un aménagement démesuré au profit de l'industrie touristique, paraît-il?? même les touristes n'en veulent pas! À qui rapportera réellement ce projet d'envergure? serait-ce la fièvre de la « mont-tremblisation » qui a frappé notre bien-aimé directeur général et secrétaire-trésorier Monsieur André Desjardins et ses comparses? Et qui devra payer pour l'ambition d'une petite élite?? Niant totalement la pertinence de cette pétition, la mairie se borna à poursuivre le dossier. Une seconde pétition de 500 signatures, parmi elles celles de Richard Desjardins, Gilles Vigneault, Richard Séguin, Michel Rivard et Luc Picard, demandait cette fois au ministre des Affaires Municipales monsieur André Boisclair d?intervenir dans cette affaire. Le seul résultat fut la suggestion de la construction de HLM, mais le directeur général de se défendre rapidement en attestant que Val-David n?avait nullement besoin de logements sociaux, et ce malgré le budget du ministère prévu à cet effet.
Tel David contre Goliath, les locataires de Guindonville et leurs sympathisants ne se laissèrent pas impressionner par « la bête féroce » et poursuivirent leur quête de démocratie? Une marche pacifique de protestation eut lieu le 1er février 2003, rassemblant plus de 200 manifestants armés de pancartes aux slogans révélateurs. Après un temps mort, une brillante intervention de Richard Desjardins le 24 avril 2003, qui fit la démonstration de son engagement social, réanima la fougue contestataire de « l'opération Guindonville », de nouveau projetée sur la sellette. Panique générale et conflit au sein du conseil municipal : l'image de Val-David et de ses dirigeants est menacée! La mairie ressent le besoin de redorer son blason, et parle de la mise sur pied d'un comité au logement, pas de nouvelles. Pendant ce temps, les locataires tentent de faire valoir en justice les motifs graves à leur égard causés par leur éviction des lieux en date du 1er juillet et demandent une prolongation de séjour jusqu'au 31 octobre? Notons que la mairie a envoyé aux locataires une indemnisation provisionnelle de trois mois de loyer, avec laquelle ces derniers devront payer un loyer à leurs nouveaux propriétaires!!! Après le procès en Cour Supérieure, le 21 mai dernier, le juge Pierre Journet rendit son verdict lundi le 2 juin : les demandes des locataires sont rejetées? étonnant! Fait cocasse : la veille du rendez-vous au tribunal, l'équipe municipale s'est précipitée sur les lieux du futur stationnement, sans prévenir les locataires, pour vite vite réaliser l'esquisse préparatoire du plan d'ensemble de l"aménagement, qui n'avait jamais été faite auparavant! Vendredi le 23 mai, (donc deux jours après le tribunal) les habitants de Guindonville se sont réveillés au doux son d'une pépine à 8h am, sous l'ordre des charmants propriétaires des lieux qui décidèrent d'entreprendre des études de sol? toujours sans prévenir, bien entendu! Une altercation entre quelques habitants et la mairie fit interrompre momentanément l'exécution des travaux : des manifestants sont montés sur l'engin pour l'immobiliser , juste le temps pour monsieur André Desjardins (directeur général) d'appeler des renforts : trois voitures de SQ vinrent sur les lieux, et la pépine, qui avait un pneu crevé, continua tant bien que mal son ouvrage, escortée par deux « agents de la paix ». Les contestataires ont dansé au rythme des tam-tams, d'autres replantaient des arbres arrachés par la rétrocaveuse ou lançaient quelques injures à notre cher directeur général, celui-ci restant toujours de glace.

à suivre!!!

www.guindonville.ca.tc
Documentos adjuntosTamaño
12261.jpg0 bytes


Asunto: 
photo absente
Autor: 
jplarche
Fecha: 
Mié, 2003-06-11 13:58

Bonjour. Comme vous le voyez on a un problème de photo...

Pourriez toujours envoyer l'original à j...@cmaq.net, on verra si on peut faire kekchose.

Merci pour votre contribution. Poursuivons la lutte.

J-P


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