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NOUVELLE CHASSE DU TRÉSOR AU MTQAU MINISTÈRE DES TRANSPORTS DU QUÉBEC

Anonyme, Martes, Junio 10, 2003 - 16:01

Philippe Côté

UNE ALLIANCE DE GROUPES DE MONTRÉAL, QUÉBEC ET GATINEAU
DEMANDE L’ABANDON DE TROIS PROJETS AUTOROUTIERS DÉPASSÉS,
NÉFASTES AU CŒUR DE LEURS VILLES.

Montréal, Québec et Gatineau, le 9 juin 2003- Alors que le ministère des Transports du Québec (MTQ) doit effectuer des compressions de 200 millions $, des groupes de citoyens de Montréal, Québec et Gatineau unissent leurs voix pour demander au gouvernement du Québec d’abandonner pour 350 millions $ de projets autoroutiers situés au coeur de leurs villes.

Préoccupés par le développement durable et l’équité en milieux urbains, les trois groupes estiment que le gouvernement du Québec, de concert avec les municipalités, devrait investir dans la revitalisation urbaine des terrains expropriés et la protection des espaces verts, plutôt que de relancer des projets autoroutiers dévastateurs pour ces milieux densément habités

Le Groupe en recherche urbaine Hochelaga-Maisonneuve / GRU HM, les Ami(e)s de la terre et l’Association des résidants et résidantes du quartier Wright s’opposent fermement à trois projets d’autoroutes du ministère des Transports du Québec. Respectivement : la construction de la Ville-Marie à Montréal, le prolongement du Vallon à Québec et l’achèvement de McConnell-Laramée à Gatineau.

Philippe Côté du GRU HM, juge : « après 30 ans de ruines, l’abandon complet de l’autoroute Ville-Marie demeure l’unique solution pour l’aménagement durable des quartiers touchés, tout en améliorant la santé des résidants. Maintenant, l’enjeu n’est plus d’achever le réseau autoroutier des années 60, mais de le revoir dans l’ensemble de l’agglomération de Montréal. »

Philippe Côté précise que d’ici 2010 « le vieux réseau autoroutier de Montréal sera refait à l’identique à des coûts astronomiques, tandis que la conservation du patrimoine en transport public va nécessiter autant d’investissements gouvernementaux, surtout le métro qui date des années 60 ! Avec de telles dépenses en vue, aller de l’avant avec l’autoroute Ville-Marie estimé à 260 millions $, serait se jeter dans le vide. »

« À Québec, le projet du prolongement de l’autoroute du Vallon est évalué à 30 millions $, sans compter les coûts externes reliés à la dégradation de la santé, de l’environnement, et à l’étalement urbain qu’engendre un nouveau bout de route» déclare Émilie Dufour des Ami(e)s de la terre. « Le réseau autoroutier de Québec est déjà surdéveloppé et le projet du MTQ détruirait l’écosystème de la forêt de l’Escarpement, notre plus ancienne et notre plus grande forêt en milieu urbain. Un projet qui contribuera à accroître notre dépendance à l’automobile, au détriment du transport public.

C’est insensé! C’est un projet des années 1970, qui n’a plus rien à voir avec notre réalité. Il est temps que le MTQ fasse du ménage dans ses vieux dossiers et que nos villes protègent véritablement notre patrimoine naturel en milieu urbain. À Québec, le plan directeur de protection des boisés et des forêts en milieu urbain, s’engage à protéger 40 sites, dont la plupart n’ont même pas un hectare de superficie, alors que la forêt de l’Escarpement s’étend sur 250 hectares. »

« Dans l’Outaouais, » souligne Stéphane Roberge de l’Association des résidants et résidantes du quartier Wright, « le MTQ s’apprête à dépenser 55 millions $ pour l’autoroute McConnell-Laramée située à l’extrémité ouest de l’autoroute 50, en fait un projet néfaste pour le centre-ville et le parc de la Gatineau. Selon les études du MTQ, ce projet ne fera que repousser à 2011 - lorsque cette autoroute sera rendue à capacité - des solutions durables comme l’intermodale et le transport en commun. Il y a sûrement des choses plus importantes à faire avec les fonds publics que de détruire un centre-ville, en y déroulant le tapis rouge pour les camions de transit. »

Stéphane Roberge ajoute « dans le cas où le gouvernement du Québec voudra procéder sans avoir réellement évalué les impacts et les alternatives devant le BAPE, il est clair qu’un recours juridique, actuellement devant la Cour supérieure, sera réactivé pour faire arrêter la destruction inconsidérée et injustifiée de notre patrimoine.»

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Pour de plus amples renseignements :

Philippe Côté - (514) 523-2500
Courriel : phc...@cam.org
Groupe en recherche urbaine Hochelaga-Maisonneuve / GRU HM - Montréal
Site : www.gruhm.org

Émilie Dufour - (418) 524-2744
Courriel : atqu...@clic.net
Ami(e)s de la terre – Québec
Site : www.clic.net/~atquebec

Stéphane Roberge - (819) 997-2699
Président, Association des résidants et résidantes du quartier Wright - Gatineau
Site sur le recours juridique en injonction : www.geocities.com/mcconnelllaramee.
Site sur la problématique du camionnage : www.geocities.com/info_laramee.

Source sur les compressions de 200 millions $ demandés au MTQ : Journal Le Droit, Ottawa-Gatineau, 29 mai 2003, page 5.



Asunto: 
La route kidnappée
Autor: 
Anonyme
Fecha: 
Mié, 2003-06-11 08:36

Cette remise en question de l'expansion tout azimuth du système autoroutier s'avère tout à fait à propos. C'est qu'il est plus que temps de prendre sérieusement en considération les coûts directs monétaires en cause, les impacts des destructions de nos milieux urbains, la destructions de nos sols agricoles et de nos forêts, ainsi que la pollutions éhonté qu'entraine la surreprésentation de ce mode de transports. Avec cette perspective, c'est d'un rééquilibrage dont il doit être question ici, concu dans une approche d'une plus grande convivialité du déplacement des biens et des personnes. Dans ce sens, il ne faudrait cependant pas oublier qu'il existe un corrélaire, jamais abordé, à cette remise en question.

Cet aspect concerne nos routes régionales à grande circulation, qui sont victimes d'un problème sérieux et très insidieux qu'il faudra bien se dépêcher d'aborder un jour, avant que les dégâts, déjà visibles et très élevés d'aujourd'hui, ne deviennent complètement intolérables demain. Ce problème, c'est celui créé par la kyrielle des individus et promoteurs de tout acabit qui, avec la bénédiction ou le laisser faire des villes et municipalités, se construisent et fabriquent toutes sortes d'installations le long de nos grands-routes. Or, ces routes sont pourtant construites à fort coûts, avec le recours à nos taxes et impôts, pour les fins d'offrir des voies de circulation publiques efficaces et sécuritaires à la population.

L'ajout, petit à petit avec les années, de maisons, entrées, kiosques, chalets et entreprises commerciales et industrielles de tous genres finissent par aboutir à l'abaissement indue des limites de vitesse qui, autrement, n'eut été nécessaire en l'absence de l'accumulation de ces détournements du bien commun par la nuée de ces nouveaux riverains. Cette situation est devenue maintenant tellement intolérable qu'elle représente le fléau du voyageur, à peu près partout où qu'on aille. Il ne faut pas penser naïvement que la solution de rechange consiste à se rabattre sur l'usage de l'autoroute. En fait, cela est souvent impossible, soit qu'elle n'existe dans une vaste partie du territoire, soit que le plus grand nombre de nos déplacements se font dans un cadre régional.

La vérité est pourtant bien simple. Elle réside dans le fait que la route constitue un bien commun destiné aux déplacements des individus et des biens et marchandises. Il est insupportable de consentir à ce qu'elle soit kidnappée aux profits de quelques-uns des membres prédateurs de la société. L'accumulation de la multitude de ces actions individuelles déviantes crée un effet permanent et irréversible qui prend en otage une population entière.

Comité de protection de l'environnement de Québec
http://www.copreq.qc.ca


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