Des millions en salaires dus aux travailleuses

OTTAWA, le 28 mai - Depuis plus de 10 ans, les standardistes se battent contre Bell pour obtenir l'équité salariale.

En 1992, dans le cadre d'une étude conjointe menée par le Syndicat canadien des communications, de l'énergie et du papier, Bell a reconnu le fait que ses standardistes étaient sous-payées par rapport à ses techniciens. Mais lorsque Bell a compris que cela lui coûterait des centaines de millions de dollars pour éliminer cette discrimination, elle a refusé de payer ce qu'elle leur devait.

En 1999, après avoir compris que les tribunaux pourraient la forcer à payer, Bell a choisi d'éliminer le problème en éliminant les standardistes. Cette année-là, des milliers de femmes qui avaient consacré leur vie professionnelle à la compagnie de téléphone ont été mises à pied sans la moindre hésitation.

Aujourd'hui, les anciennes standardistes de l'Ontario et du Québec assisteront à Montréal à la réunion des actionnaires de la BCE afin d'exiger que Bell soit juste.

Ces femmes ayant l'appui de leur syndicat feront une manifestation publique afin de mettre en lumière l'irresponsabilité de Bell. Ils exigeront des actionnaires de Bell qu'ils disent au président-directeur général, Michael Sabia, qu'il est "irrégulier" et qu'il doit payer cette vieille dette aux femmes.

"Ce compte de Bell est en souffrance depuis longtemps, déclare le président du SCEP, Brian Payne. Les actionnaires doivent forcer la société à rendre compte de cette indifférence honteuse à l'égard des droits des femmes."

En même temps, le SCEP continue de se battre devant les tribunaux et la Commission des droits de la personne. "Le SCEP ne permettra pas que cette dette soit ignorée", déclare M. Payne.