|
Grand rassemblement du FRAPRU, à Montréal: 600 mal-logéEs réclament du logement social à Jean CharestAnonyme, Miércoles, Mayo 21, 2003 - 15:00
FRAPRU
(Samedi le 17 mai) Venus de tous les coins du Québec, 600 membres du Front d'action populaire en réaménagement urbain se sont rassemblés à Montréal aujourd'hui pour demander au gouvernement libéral de Jean Charest de s'attaquer en priorité à la crise du logement. Une manifestation est partie du Palais de justice de Montréal où un bidonville construit avec des panneaux électoraux du Parti libéral avait été érigé la veille. Un grand spectacle a suivi à l'Université du Québec à Montréal. De nombreux artistes, dont Yvon Deschamps, France Castel, Judi Richards et Tomas Jensen, y ont appuyé la lutte pour le droit au logement en paroles et en chansons. Le FRAPRU, qui mettait fin à une semaine nationale d'actions, a réclamé le financement d'un grand chantier de 8000 logements sociaux par année. Selon l'organisme, 50 % de ces logements devraient être construits sous la forme de HLM, aucun logement de ce type n'ayant vu le jour, depuis près de dix ans, alors que les listes d'attente pour y entrer comptent plus de 25 000 noms, dont 15 000 dans la seule ville de Montréal. Le FRAPRU a précisé que le budget que le ministre des Finances, Yves Séguin, doit rendre public au début de juin, doit permettre de progresser vers cet objectif. Selon le coordonnateur du FRAPRU, François Saillant, «compte tenu de la gravité de la crise du logement, il serait carrément scandaleux que le budget Séguin n'investisse pas au minimum les 127,6 millions $ qui étaient prévus dans le défunt budget Marois de mars dernier». L'organisme a rappelé la gravité de la crise du logement. À six semaines du 1er juillet, des centaines de familles et de personnes sont déjà sans logis dans les régions de Montréal, Québec et Gatineau. Beaucoup sont hébergées chez des parents ou des amis, dans des conditions de surpopulation scandaleuses. Des dizaines vivent en hôtel. Pendant ce temps, les propriétaires profitent de la situation pour s'adonner à la discrimination, notamment contre les personnes assistées sociales et les familles avec enfants. Les loyers, eux, ne cessent d'augmenter. Pourtant, les données toutes fraîches du recensement canadien de 2001 révèlent que 218 500 ménages locataires engloutissent déjà plus de la moitié de leur revenu en loyer, dont 127 000 dans la région métropolitaine de Montréal et 22 000 dans celle de Québec. Des mesures d'urgence Le rassemblement organisé par le FRAPRU visait aussi à accentuer la pression en vue de l'adoption rapide par le gouvernement Charest de mesures d'urgence suffisantes pour l'ensemble des familles et des personnes qui se retrouveront sans logis le 1er juillet ou à tout autre moment durant l'année. L'organisme s'est dit encouragé de l'ouverture démontrée à ce sujet, cette semaine, par le premier ministre Jean Charest et le ministre des Affaires municipales, Jean-Marc Fournier. Il a cependant insisté pour que des modifications en profondeur soient apportées au programme adopté en mars par l'ex-gouvernement péquiste, notamment pour que l'aide financière au logement qui y est prévue s'adresse aussi bien aux personnes seules et aux couples qu'aux familles avec enfants. Pour ce faire, le FRAPRU a demandé une hausse substantielle du budget prévu, en précisant toutefois que le gouvernement devait y investir de l'argent neuf, plutôt que de piger dans les budgets réguliers de la Société d'habitation du Québec. Selon François Saillant, «ce serait le comble de l'absurdité, si on devait sacrifier la construction de logements pour dépanner des ménages qui se retrouvent sans logis... faute de logements». Une rencontre avec le ministre Fournier Mardi le 20 mai, le FRAPRU rencontrera le ministre des Affaires municipales, Jean-Marc Fournier, pour discuter, du premier budget du gouvernement libéral et des mesures d'urgence pour les sans-logis.
Site du FRAPRU
|
|
||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
Ceci est un média alternatif de publication ouverte. Le collectif CMAQ, qui gère la validation des contributions sur le Indymedia-Québec, n'endosse aucunement les propos et ne juge pas de la véracité des informations. Ce sont les commentaires des Internautes, comme vous, qui servent à évaluer la qualité de l'information. Nous avons néanmoins une
Politique éditoriale
, qui essentiellement demande que les contributions portent sur une question d'émancipation et ne proviennent pas de médias commerciaux.
|