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Lettre ouverte au CMAQ

Anonyme, Miércoles, Mayo 14, 2003 - 16:09

Alain Thomas

Montréal le 14 mai 2003

Lettre ouverte au CMAQ

Réaction d'un des fondateurs de la Maison père-enfant et précision.

Alain Thomas

Montréal le 14 mai 2003

Lettre ouverte au CMAQ

J’ai eu le regret de voir que vous avez mis dans votre « donjon » un article sur la Maison père-enfant du Québec. Peut-être le terme « terrorisme familial » vous a-t-il choqué ? Les hommes devraient donc absolument utiliser un langage politiquement correct qui n’offense pas « votre vision » d’un certain féminisme ? Il n’est pas correct de nommer un chat « un chat » ? Mais vous vous permettez dérogation à votre propre règle en le traitant pratiquement de mysogyne, de faire de la diffamation. Mais la vérité choque souvent quand elle est "possiblement" en désaccord avec notre vision. Ou était-ce le fait de dénoncer l’attitude d’un ministre de l’époque ? N’est-ce pas le but d’un site comme le vôtre de remettre les médias dans les mains du public pour qu’il puisse s’exprimer et dénoncer les injustices ? Laisser moi un peu éclairer votre lanterne sur cet organisme qui est aussi lié à la dénonciation des dérapages d’un certain féminisme, de la justice et de notre système.

Je suis un des membres fondateurs de la MPEQ, elle est née du besoin rencontré dans le milieu de la famille qui éclate, des enfants, des hommes, des pères. Les membres fondateurs sont sortis d’un groupe où justement il était prôné la haine des ex, des femmes, de toutes les féministes, sans services. Avec les modestes moyens des fondateurs l’organisme sans but lucratif a été mis sur pied. Lorsque nous avons élaboré la MPEQ avec ses services, il a été clairement établit une ligne de conduite, l’intérêt des enfants d’abord (le gouvernement n’a pas inventé le terme), pas question de partir en guerre contre les femmes et pas question non plus de couvrir les actes répréhensibles d’hommes parce que le nom comporte le mot « père ». Mais dénoncer les injustices, qu’elles proviennent de dérapages du féminisme ou autre, oui.

Cette ligne de conduite a été éprouvée depuis 1998 et les diverses instances qui nous réfèrent des cas ont reconnu l’impartialité de la MPEQ. En preuve que celui-ci a depuis longtemps des visites supervisées pour des hommes et femmes. Des femmes demandent même volontairement de bénéficier des services de la MPEQ.

Pourquoi employer le terme « terrorisme familial » ? Dans sa définition le nouveau Petit Robert , édition 2002, décrit le terrorisme comme suit ; « Ensemble des actes de violence, des attentats, des prises d’otages de civils qu’une organisation politique commet pour impressionner un pays ». Or, ici c’est exactement le cas. Des enfants sont pris en otages par des adultes en guerre. Je ne peux nier qu’il y a des hommes, des pères qui ont de sérieux problèmes, mais est-ce une raison pour les laisser seuls ? Laisse-t-on les femmes et les enfants seuls avec leurs problèmes ? Pourquoi est-ce si incorrect de dénoncer le côté noir du féminin ? Pourquoi faut-il le faire avec un langage politiquement correct ?

Je peux vous affirmer que dans la grande majorité des cas que j’ai vu à la MPEQ les hommes et les pères n’avaient rien ou pas grand chose à se reprocher. Par contre, j’y ai vu des femmes, des mères, priver consciemment les enfants de la présence de leur père même sous ordonnance du tribunal. J’en ai vu porter de fausses accusations d’agressions sexuelles contre le père et même avouer aux intervenants qu’elles l’avaient fait dans le but de nuire aux relations père-enfant, pour se débarasser du père ou obtenir avantage en cour. J’en ai vu déshabiller leurs enfants à –20 C devant le local pour demander au père d’acheter des vêtements. Pour quoi ? Pour au retour jeter le linge que le père avait acheté ou y mettre les ciseaux ! J’y ai vu l’aliénation parentale, j’y ai vu sa forme ultime, tuer son enfant pour empêcher qu’il aime son père, pour se venger.

Des milliers de visites et d’échanges chaque an, en augmentation constante, mais aucun support de l’État qui supporte les organismes de femmes. Pourtant combien de suicide avons-nous sauvé ? Combien de drames est-ce que la MPEQ a empêché ? J’ai moi-même fait des demandes de subventions. Quand on daignait nous répondre on le faisait sur un ton laconique ou condescendant. Des fonctionnaires nous ont invité à modifier le nom de l’organisme pour y inclure le traitement de violence comme but. Nous aurions dû le nommer la Maison d’aide pour pères violents. Si j’acceptais notre organisme serait immédiatement aidé…

Nous avons eu des contacts avec monsieur Boisclair. Je me suis moi-même rendu avec le président de la MPEQ monsieur Lachaîne à son bureau pour lui demander une aide par certains des programmes de son ministère de l’époque. Nous lui faisions par aussi des difficultés que nous rencontrions. Monsieur l’ex ministre a écouté sans grand intérêt en se fouillant dans le nez (et je ne plaisante pas). Première condition pour avoir de l’aide, changer de local. Montrer une tonne de document sur les activités, les dépenses etc. Nous avons fait tout ce qui était demandé, mais une autre condition s’annonce. Nous devions engager un permanent payé, la présence de monsieur Lachaîne depuis le début ne compte pas parce qu’il n’est pas de salaire de la MPEQ. On nous a ridiculisé et fait tourné en rond pendant longtemps. Merci monsieur Boisclair, « je me souviendrai » de la valeur de votre engagement et de votre parole.

Pourtant qu’a de mysogyne, d’anti-féministe, ou de haineux la MPEQ pour qu’on la traite ainsi ? Le fait que ce soit des hommes qui s’occupent de leurs enfants ? Quand ils ne le font pas on leur reproche et quand ils le font on leur met des bâtons dans les roues en plus de leur reprocher aussi ! On nous demande de changer de nom pour obtenir des subventions parce que le mot « père » dérange, il serait politiquement plus correct de dire Maison Parents-enfants, (tient vous n’êtes pas seul au CMAQ à être indisposé par le vocabulaire) mais demande-t-on aux organismes de femmes de changer leur nom ? On nous refuse l’aide, mais on nous remplit de cas. Pas assez politiquement correct pour recevoir de l’$$$ mais assez pour qu’on nous envoi les dossiers qui dérangent.

Malheureux que le vocabulaire vous offense, mais quand au début les organismes comme la MPEQ ont utilisé un langage soigné on les a ignoré. On a crié et personne n’a écouté. Que reste-t-il ? Mais ne vous en faites pas trop, la caricature et le ridicule ne tuent pas. Avant de censurer faite enquête, vérifiez, cherchez la vérité, pas celle qui vous est présenté comme tel. Êtes-vous déjà aller à la MPEQ ? Demandez une visite. Avez-vous déjà fouillez les déclarations de certains groupes avant de les accepter ou les refuser ? Dur travail je le conçois, mais la vérité a ce prix.

Alain Thomas



Asunto: 
Vous faites erreur
Autor: 
patc
Fecha: 
Jue, 2003-05-15 00:04

Salut, je répondrai bientôt à ce texte.
Il me semble que le niveau des échanges commence à grimper un peu. et c'est tant mieux.
Pour l'instant, je vous signifie que le texte dont vous déplorez la censure n'a pas été repoussé au donjon mais qu'il a bel et bien été publié dans la section "analyse" du site à l'adresse suivante:
http://www.cmaq.net/fr/node/11824
Merci de bien vérifier les sources à l'avenir.

PAt


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Asunto: 
Merci
Autor: 
Anonyme
Fecha: 
Jue, 2003-05-15 12:31

J'avais vu le texte dans votre donjon, mais aprè vérification je vois qu'effectivement il est replacé selon vos dires.

Je prends comme un compliment lorsque vous dites "Il me semble que le niveau des échanges commence à grimper un peu. et c'est tant mieux." Nous sommes une toute petite planète, d'un bleu magnifique et remplie de richesses. Assez pour combler plusieurs fois les besoins de tous(tes). Si on ne se parle pas, si on ne se remet pas en cause,nous risquons de courir à notre perte. Nous avons tous une vision et la partager avec d'autres peut parfois être l'objet de l'apparition d'un autre face de la vérité. Parfois le processus est brutal pour celui qui donne et celui qui reçoit. Mais une remise en question et en perspective s'impose, sinon le dogme s'installe et nous risquons le retour en arrière.

J'attends donc otre réponse et laisse aussi mon e-mail.

Alain Thomas

a.th...@videotron.ca


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Asunto: 
Bienvenu dans le merveilleux monde du communautaire...
Autor: 
Anonyme
Fecha: 
Jue, 2003-05-15 08:36

Cher Monsieur,

Je n'ai aucune difficulté à croire les déboires que vous avez eu avec les politiciens et les fonctionnaires dans le but de faire reconnaitre et financer votre organisme. N'allez surtout pas croire que c'est un fait isolé, c'est en effet chose commune. Il est très difficile de faire financer de nouveaux groupes et d'assurer le financement des groupes existants. Indépendamment de la méfiance ou des désaccords politiques que vous pouvez avoir avec l'idéologie officielle, je voudrais juste vous souligner que je ne pense pas que ce soit un problème à ce niveau là.

Je connais plusieurs organismes communautaires qui ont dû changer de nom dans le passé ou même carrément amender leur mission. Votre champs d'intervention n'a pas rapport! Prenez l'exemple du BAIL (Bureau d'animation et d'information logement) à Québec. Savez vous que sont premier nom fut Groupement des locataires du Québec Métro? Il fut forcé de changer de nom en 1985 et de changer certains aspects de sa mission pour pouvoir garder son enregistrement d'oeuvre de charité (condition sine qua non pour recevoir des sous de Centraide). La même chose vaut pour une douzaine d'association de locataires qui ont dû devenir des comités logements... Dans tous les milieux communautaires, y compris dans les milieux féministes, il a fallu se battre pour obtenir du financement et, dans certains cas, faire d'importante concession au niveau de la mission, voire du nom des groupes.

Si vous vous informiez mieux, vous veriez que votre cas n'est pas isolé et que vous n'êtes pas victime d'un traitement de faveur...

bien à vous

Nicolas Lefebvre Legault

P.S.: Juste pour être clair, je ne défend pas l'ingérence de l'État et des bailleurs de fonds dans la vie des groupes, au contraire, je veux juste remettre les pendules à l'heure.


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Asunto: 
Précision
Autor: 
Anonyme
Fecha: 
Jue, 2003-05-15 12:20

Monsieur Legault,

Avant de m'impliquer dans quoi que ce soit j'ai une règle personnelle, savoir au moins de quoi je parle dans la mesure du raisonnable. Je suis au courant des ces cas et je ne prétends pas ici victimiser la MPEQ. Je déplore l'attitude qu'on a vis a vis es groupes communautaires moteurs important de notre société sur lesquels l'État se décharge souvent de ses responsabilités.

Sauf qu'on nous demandais non seulement de changer de nom mais d'en modifier aussi le but. Qu'on change "Groupement des locataires du Québec Métro" pour BAIL( Bureau d'animation et d'information logement) et englober ainsi tout le Québec est compréhensible, mais il en garde son but original. Notre but n'était pas de fournir des thérapies pour des hommes violents, voire même des parents violents. Nous voulions venir en aide aux enfants et aux pères qui sont dans la difficile période de séparation. Pourquoi en particulier les pères ? Parce que dans 87% des cas la garde est accordé aux mères. Oui il y a des pères qui fuient, mais la majorité sont découragés par leur avocats au départ en se faisant dire qu'ils doivent se contenter de 1 fin de semaine sur 2. Si la mère s'oppose alors il y aura des coûts faramineux et les tribunaux ont encore un partie prix pour les mères... Avec nos interventions les pèes revendiques plus de temps et plus pour leurs enfants.

Avec ces prémisses, nous ne voulions pas adopter un autre but. Doit-on n'offrir que des services pour hommes violents quand il s'agit d'aide pour les hommes ? Ne fonder l'aide au hommes que sur de thème amène à croire qu'en général les hommes sont violents, point. Nous voulions comprendre aussi les causes et effets. Inciter les pères à s'impliquer de plus en plus dans la vie de leurs enfants. Pourquoi tant de suicide d'hommes en séparation ? Comprendre aussi ce qui pousse un homme sans histoire à commettre des actes tragiques. Nous voulions trouver et offrir des moyens de prévenir au lieu de subir. Défaire les stéréotypes de la société vis à vis d'hommes.

Malheureusement la misère des hommes se vend moins bien, pour ne pas dire du tout. Je conçois aussi que beaucoup d'organismes de femmmes ont dû se battre, mais est-ce qu'on règle une injustice par une autre ? Doit-on faire subir aux autres la misère parce que nous en avons subie ? Les maisons d'aide pour femmes recoivent du gouvernement Canadien $1,5 milliards chaque an. Nous ne voulons pas leurs subvention. Nous voulons les nôtres.

On semble croire qu'aider les hommes ne peut que nuire au féminisme, aux femmes et aux enfants. Or il faut penser que plus les hommes profitent d'aide , plus ils s'affranchissent des stéréotypes de la société, plus les femmes et les enfants en profitent. Plus les pères s'occupent de leurs enfants mieux les enfants s'en portent et plus les femmes ont de temps pour elles.

Le mouvement féministe a apporté beaucoup, mais il faut examiner les possibles dérapages. Ces 30 dernières années ont a beaucoup fait pour les femmes, la situation pourra tujours s'améliorer, mais on a oublier les gars. On a fait fi de la ½ de la planète.

Pour toutes ces raisons nous avons gardé le nom de ; MPEQ. Nous n'avons pas de subventions, tant pis. Mais nous ne lâchons pas parce que nous sommes pères de filles, mais aussi de fils.

Merci monsieur Legault


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Asunto: 
La solidarité
Autor: 
Anonyme
Fecha: 
Jue, 2003-05-15 19:51

Oui à un niveau adéquat d'aide pour les hommes qui souffrent. C'est une question de justice sociale.


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CMAQ: Vie associative


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