Pour des raisons de stratégie, l'organisation nigériane de défense des droits des femmes BAOBAB demande la suspension de la campagne sur Amina Lawal Kurami. En effet, certaines actions nuiraient à la cause. Si vous voulez savoir comment venir en aide à Amina de façon efficace, voir vers la dernière moitié du texte à peu près.
Pour des raisons de stratégie, l'organisation nigériane de défense des droits des femmes BAOBAB demande la suspension de la campagne sur Amina Lawal Kurami. En effet, certaines actions nuiraient à la cause. Si vous voulez savoir comment aider vraiment Amina et soutenir BAOBAB , voir vers la deuxième partie du texte.
MERCI DE SUSPENDRE LA CAMPAGNE DE PROTESTATION POUR AMINA LAWAL
- ASSOCIATION BAOBAB POUR LES DROITS DES FEMMES, le 2 mai 2003 -
*Lettre écrite par Ayesha Imam Ayesha Imam (membre du CA)et Sindi
Medar-Gould (Directrice) de l'organisation "BAOBAB for Women's Human Rights"
du Nigéria (document original en anglais)
*Nous remercions chaleureusement Mme Nelly Lewin pour la traduction de la
lettre en français
* Le texte de la lettre est également disponible sur le site: http://www.annuaire-au-feminin.tm.fr/BAOBABadviceFR.html
Chers amiEs,
Des quantités impressionnantes de pétitions et des campagnes de lettres de
protestation se sont mises en place autour du cas de Amina LAWAL (condamnée
à être lapidée à mort pour adultère, en août 2002). Un grand nombre d'entre
elles se sont avérées inutiles, voire dommageables et dangereuses pour elle
ainsi que pour d'autres femmes se trouvant dans des situations identiques.
L'information circulant actuellement est erronée et, dans la position
instable que connaît aujourd'hui le Nigéria, des actions de ce type ne
peuvent que porter préjudice à la cause que nous entendons défendre. Nous
vous indiquons à la fin de ce texte, les moyens d'intervenir pour que votre
aide soit efficace et nous espérons pouvoir ainsi continuer à compter sur
vous pour nous assister dans cette tâche.
LES FAITS :
Il est tout d'abord de notre devoir de vous apporter quelques
éclaircissements sur la situation elle-même. Contrairement à l'information
largement répandue, la condamnation d'Amina LAWAL n'a PAS été prononcée par
la Cour Suprême du Nigéria. Amina LAWAL a été jugée à l'origine par la Cour
Supérieure de Justice de l'Etat de Katsina, au nord du Nigéria. Une
procédure d'appel a été introduite auprès de la Cour d'Appel de Sharia, dans
ce même état, laquelle siégera le 3 juin 2003. Au cas où cet appel
n'aboutirait pas, Amina LAWAL aurait la possibilité d'adresser un nouvel
appel à la Cour d'Appel Nigériane Fédérale de Sharia. C'est seulement dans
le cas d'un échec de cette procédure fédérale que le cas de Amina LAWAL
serait présenté devant la Cour Suprême du Nigéria. Autrement dit, nous
sommes encore très loin de l'imminence de la sanction annoncée. Bien que le
stress qui pèse sur Amina LAWAL soit à l'évidence aussi considérable
qu'atroce, elle ne se trouve pas en danger immédiat d'exécution de la
sentence judiciaire.
Qui plus est, pas un seul des appels introduits par BAOBAB ainsi que par les
ONG qui nous appuient au Nigéria n'a été rejeté , toutes les mesures
entreprises ont été menées avec succès. Là encore, jusqu'à présent chaque
procédure d'appel a été gagnée localement dans les Tribunaux d'Appel de
l'Etat de Sharia sans nécessité de recourir aux instances fédérales, passage
obligé vers la Cour Suprême. (Toutefois, nous tenons compte qu'il y a encore
beaucoup de travail à faire à ce niveau, les juges préférant parfois faire
le choix d'arrêter les poursuites lorsque confrontés à des points de droit,
évitant ainsi les arcanes spécifiques des procédures d'appel. Cependant,
force nous est de noter qu'historiquement, les Cours de l'Etat de Sharia, et
tout particulièrement les Chambres d'Appel ont prononcé des jugements plus
justes en ce qui concerne l'égalité des sexes comparés à ceux émis par les
cours mineures où les condamnations ont été entérinées.)
Contrairement aux déclarations faites dans nombre des énoncés des pétitions
internationales comme dans les campagnes de lettres de protestation, aucune
des victimes n'a bénéficié de la grâce comme résultat des pressions
internationales.Aucune d'entre elle n'en a eu besoin jusqu'à maintenant.
Aucune des sentences de lapidation n'a été menée à terme. Soit les
procédures d'appel se sont révélées efficaces, soit les condamnées sont en
cours de jugement dans le cadre lesdites procédures.
LES CAMPAGNES DE COURRIER PROTESTATAIRE SONT-ELLES DANGEREUSES ?
S'il existe néanmoins un danger physique immédiate pour Amina LAWAL ou
d'autres personnes , il émane d'une conception sommaire à l'autodéfense
ouvrant la voie à des positions politiques extrêmes et exagérées aux
tentatives de pressions internationales. Ce cas de figure s'est déjà produit
dans l'affaire de Bariya MAGAZU, jeune fille célibataire accusée de "zina"
(sexe hors mariage) et condamnée à la flagellation à Zamfara en 1999. Bariya
fut illégalement exécutée sans aucun préavis, et ce malgré l'assurance reçue
antérieurement par le juge d'exécution des peines de surseoir à sa sentence
pendant une année au minimum. Elle fut avisée le soir que son exécution
prendrait effet à l'aube du matin suivant (la laissant en conséquence dans
l'incapacité de contacter qui que ce soit alors même qu'elle avait un
téléphone à sa disposition. Cette pauvre petite paysanne illettrée n'avait
ni les connaissances ni l'expérience pour faire face à de telles
conditions). Alors même que la bureaucratie d'Etat avait reçu des
instructions précises pour faire obstruction et refusait physiquement de
prendre les papiers d'appel de la part des avocats de l'association BAOBAB.
La décision de mener la sentence à son terme dans un cadre illégal n'a pas
été prise en dépit des pressions nationales et internationales mais dans
l'intention ferme et délibérée de les défier. Le gouverneur de l'état de
Zamfara s'est vanté de sa résistance aux lettres des infidèles allant
jusqu'à faire des plaisanteries douteuses sur l'importance du courrier reçu.
Vous reconnaîtrez, en conséquence, qu'une campagne internationale de
protestation dépend de la situation et qu'elle n'est pas nécessairement la
réponse la plus productive. La défense des droits des femmes passe, au
contraire, par un examen des conséquences potentielles avant d'envisager des
stratégies.
LES PROBLÈMES CAUSÉS PAR LES PÉTITIONS BASÉES SUR DES INFORMATIONS INEXACTES
Bien que les protestations soient une forme d'action appropriée, il vaut
mieux les ignorer lorsqu'elles s'appuient sur des faits inexacts. Faire
circuler des pétitions et des courriers basés sur des informations
inadéquates peut causer des dommages à une situation au lieu de la faire
progresser, voire discréditer les intervenants locaux censés avoir fourni
les éléments. Souvenons-nous que ce sont les activistes autochtones qui sont
le plus à même de transformer les principes et les droits en réalités
quotidiennes. Réduire leur marge de manoeuvre dans leur lutte pour la
promotion et la défense des droits humains est au bout du compte une méthode
contre-productive. Veuillez vous assurer auprès des activités du crû de la
véracité des informations reçues avant de faire circuler des pétitions ou de
les signer vous-même.
REPRODUIRE DES STÉRÉOTYPES NÉGATIFS SUR L'ISLAM ET LES MUSULMANS
Le discours colonialiste dominant tout comme le courant majoritaire des
médias internationaux ont participé à donner de l'Islam (et de l'Afrique)
l'image de "l'étranger barbare et sauvage". Ne tombez pas dans ce piège :
accepter des stéréotypes présentant l'Islam comme incompatible avec les
droits humains contribue d'une part à perpétuer le racisme et d'autre part à
donner le flanc aux revendications de l'extrême-droite politico-religieuse
dans l'ensemble de nos contextes. Nous sommes convaincues que la plupart de
celles qui s'associent aux campagnes de courrier protestataire sont motivées
par un sens identique de solidarité internationale devant les outrages dont
souffrent les femmes à celui qui anime BAOBAB dans sa lutte pour les actions
à l'échelon mondial, pourtant lorsque certaines de ces lettres véhiculent
des stéréotypes sur l'Islam et les Musulmans elles enflamment des sentiments
négatifs plutôt que d'encourager à la réflexion et fortifier les mouvements
progressistes de la région. Il peut en résulter des comportements comme
celui du gouverneur de l'Etat de Zamfara dans le cas de Bariya MAGAZU, voire
même des attitudes encore plus menaçantes et violentes de la part de milices
(dans des actions extra légales menées par des protagonistes extérieurs aux
instances officielles, des hordes de jeunes gens sans emploi occupent
souvent une place importante au sein des groupes d'auto protection). Vous
comprendrez que de telles lettres peut accroître le danger à la fois pour
les victimes qui sont facilement repérables dans leurs communautés d'origine
mais aussi pour les activistes et les avocats qui les défendent
(particulièrement vulnérables quand ils doivent traverser des foules
hostiles pour se rendre au tribunal, par exemple). Les discours musulmans et
l'invocation de l'Islam ont été utilisés à la fois pour faire l'apologie des
droits des femmes et les protéger mais aussi pour les violer et les
contrôler dans d'autres circonstances, comme dans le cas présent. On
pourrait dire la même chose de nombreuses autres religions et sociétés
(Christianisme, capitalisme, socialisme, modernisation, pour n'en citer que
quelques unes). L'important pour nous est de discerner qui invoque l'Islam
et la teneur du discours ou de la croyance, ses buts, de tenir compte des
différences d'opinions internes de la communauté dans laquelle nous
oeuvrons, non pas de condamner les cultures et les croyances des peuples,
attitude rarement adéquate ou efficace lorsqu'il s'agit de faire évoluer les
points de vue dans une communauté. Veuillez prendre en compte tous ces
arguments dans toute lettre de protestation que vous pourriez être amenée à
rédiger.
UTILISER LES PRESSIONS LOCALES
Les campagnes et les pressions internationales ont leur place. Loin de nous
l'idée de risquer la vie de quiconque en affirmant le contraire, cependant,
l'utilisation de la protestation globale comme arme systématique réduit son
efficacité en tant qu'outil de plaidoirie. Nous sentons que le moment n'est
pas venu pour une action de type international, mais nous sommes sensibles
au fait que la situation pourrait évoluer et nécessiter alors le soutien
d'une pression à l'échelle de la planète, la force morale et l'indignation
étant déjà émoussées et résultant dans une campagne qui s'essouffle (ça a
déjà été fait...) Le courrier international protestataire recèle un
potentiel spécifique qui, bien utilisé, peut être spectaculaire, comme dans
le cas de Fatima YACOUB au Tchad dans le milieu des années 90. Il n'est
toutefois pas approprié dans cette campagne pour l'instant. Il ne s'agit pas
d'un cas individuel. Toutes les condamnations ne sont pas célèbres et ne
font pas nécessairement l'objet de pétitions ou les gros titres de la presse
internationale ni même nationale : peu de gens ont jamais entendu parler de
Hasfatu HABUBAKAR, la première femme à avoir jamais été acquittée après une
procédure d'appel suite à une condamnation à être lapidée à mort, ni des
huit femmes et dix jeunes filles dont BAOBAB s'occupent également
aujourd'hui.
L'UTILISATION DES STRUCTURES ET DES MÉCANISMES DE LA RÉGION
(comme outil pour résister à des lois rétrogrades, leur interprétation et
aux forces qui les manipulent) est la priorité. Les politiciens islamistes
et les milices menacent (et agissent) d'actions violentes tous ceux qui
s'opposent à eux à des fins d'intimidation nonobstant leurs prises de
positions officielles prônant que toute critique, toute divergence d'opinion
est anti-islamique et l'équivalent de l'apostasie, tactique visant à amener
les gens à se soumettre volontairement et en silence. Un des moyens pour
faire obstacle à ce système consiste à poursuivre les procédures d'appels
dans l'Etat de Sharia en montrant à la population ses droits à défier les
injustices, y compris celles qui sont faites au nom de l'Islam.
Chaque appel introduit dans les tribunaux de Sharia renforce cette
procédure. Depuis les premiers cas, celui de Bariya MAGAZU (cas dans lequel
BAOBAB a du convaincre sa famille ainsi que différents représentants de
l'opinion dans le village du bien fondé d'un appel) et le cas JANGEDI (où un
homme condamné pour vol refusa de faire appel et eut à souffrir l'amputation
de sa main), nombreuses sont les victimes qui refusent d'acquiescer aux
injustices et recherchent activement de l'aide. En outre, dans les cas
Safyia HUSSEINI, TUNGAR-TUDU et Amina LAWAL, les membres de leurs
communautés ont tous fait état des abus pratiqués à Sharia et pris des
mesures pour protéger les trois femmes des milices locales. Autant d'actions
qui n'auraient pu voir le jour quand BAOBAB a commencé en 1999 : à l'époque
le simple fait de trouver un avocat de la communauté musulmane prêt à
représenter la victime n'était pas chose facile.
Gagner en appel dans les tribunaux de Sharia, ainsi que nous (et d'autres)
l'avons fait établit que les accusations n'avaient pas lieu d'être, la grâce
signifie que les prévenus sont coupables mais que l'Etat leur pardonne. La
résonance morale et politique est très différente. La grâce qui est perçue
comme le résultat d'une pression extérieure est peu à même de persuader la
communauté de son bien fondé. Si nous refusons de voir se perpétuer ces
abus, notre devoir est de convaincre cette dernière de ne pas abdiquer
devant l'injustice peu importe la puissance de la croyance sous laquelle
elle se dissimule.
LES STRATÉGIES CHOISIES POUR LUTTER CONTRE LES INJUSTICES
Nous souhaitons que les stratégies de solidarité internationale respectent
les analyses et la représentation des activistes les plus impliqués, et en
relation directe avec les résultats sur le terrain aussi bien qu'avec les
désirs des femmes et des hommes souffrant directement de la violation de
leurs droits. Les groupes locaux au Nigéria qui se consacrent à représenter
les victimes (à la tête desquels se trouvent BAOBAB pour la Défense Des
Droits Des Femmes, et WRAPA, Agence Pour le Développement Et La Protection
Des Droits Des Femmes) ont spécifiquement demandé de ne PAS entreprendre de
campagnes internationales de courrier. Lorsque les victimes d'abus des
droits de l'hommes sont détenues au secret, la seule arme à notre
disposition est d'agir selon notre intime conviction pour leur venir en
aide, nous ne sommes pas ici dans ce cas de figure. Les victimes ne sont pas
en prison et ne se privent pas de donner des interviews à la presse. Elles
ont choisi de faire appel et accepté l'assistance d'ONG comme BAOBAB, WRAPA
et les réseaux de femmes nigérianes ainsi que celle des ONG de Droits
Humains qui les soutiennent. C'est faire preuve d'une grande arrogance que
de présumer que des organisations de défense des droits de l'homme en savent
forcément plus que les gens directement impliqués et peuvent donc
entreprendre des actions, balayant d'un revers de main les souhaits des
personnes concernées. Il existe bien-entendu la possibilité que ces
dernières soient dans l'erreur, mais la stratégie qui s'impose est de leur
démontrer l'exactitude d'une analyse et non d'ignorer leurs certitudes et
leurs désirs. Ce sont eux qui sont appelés à vivre au quotidien avec les
conséquences de leurs décisions bonnes ou mauvaises. Ayez donc l'obligeance
d'entrer en contact avec les victimes et/ou avec les groupes locaux qui les
représentent pour envisager des stratégies de solidarité et de soutien avant
de lancer des campagnes.
COMMENT INTERVENIR POUR AIDER A TITRE INDIVIDUEL OU EN TANT QU'ORGANISATION
?
Dans l'immédiat des ressources matérielles (de l'argent, mais pas seulement)
seraient bienvenues pour venir en aide aux victimes directement mais aussi
au titre de l'assistance juridique pour assurer le bon déroulement des
procédures d'appel. La majorité d'entre elles sont dans le dénuement. Vivant
en milieu rural, elles se sont vues confrontées, ainsi que leurs familles, à
des perturbations économiques ainsi qu'à des pressions considérables. Bien
souvent le résultat du stress auquel elles sont exposées sont des problèmes
de santé tant physique que psychologiques. Dans certains cas leur sécurité
peut passer par un changement de résidence (ne pas oublier ce que cela
représente en termes de visas, de passeports et démarches administratives,
de réactions bureaucratiques). Des ressources sont nécessaires pour
permettre la survie des victimes, de leurs familles, des conséquences
directement reliées au stress (comme traitements médicaux et psychologiques,
médicaments entre autres choses...) et à leur sécurité.
LE COÛT DES PROCÈS EN APPEL
Selon toute évidence, ces procès ne sont pas gratuits, ils ont un coût
légal. Ce dernier inclut les frais de tribunal et les honoraires des avocats
(tous les avocats ne sont pas préparés ou en mesure de travailler
complètement gratuitement. Même lorsqu'ils font cadeau de leurs compétences,
ils ont à assumer des frais de tribunal, de transport et leur quotidien).
Prévoir aussi les dépenses concernant la préparation des documents, les
copies multiples, les nombreux coûts partagés. Plaider des procès en appel
est une occupation très prenante tant sur le plan personnel que du temps que
cela représente. Les activistes doivent lire la presse et contacter les
réseaux locaux pour trouver les victimes, voyager pour aller apporter leur
soutien à ces dernières, passer les réseaux au crible pour trouver des
avocats désireux de défendre les condamnés, mettre au point des séances afin
d'organiser des stratégies de défense (ce qui signifie des voyages
supplémentaires, ces réunions ayant le plus souvent lieu dans le pays
d'origine), préparer les arguments et la documentation, voyager et
accompagner les victimes au tribunal, s'engager dans le soutien des
personnes (discuter de la situation de ces dernières, envisager les
différentes options et ramifications, transiger sur les conséquences comme
les pertes de propriété, terrains, problèmes de santé, apporter un soutien
affectif et psychologique, assurer la liaison avec les services locaux et
les réseaux internationaux intéressés à la situation, sans parler des
innombrables analyses et rapports constamment sollicités.
Les défenseurs des droits des femmes ayant travaillé en amont ont reçu
l'aide d'avocats progressistes, d'universitaires islamiques et de défenseurs
des droits sur tout le territoire nigérian, du monde de l'Islam, et d'un peu
partout sous forme de documentation et d'argumentation légale et religieuse,
de jurisprudences, de stratégies légales qui ont été généreusement
partagées. Nous aimerions remercier tous ceux qui nous ont offert leur aide
et leur soutien, lesquels nous ont été extrêmement utiles et précieux et que
nous recevons toujours avec beaucoup de gratitude.
En ce qui concerne le long terme, les nécessités les plus urgentes sont la
construction et l'élaboration des cultures et la reconnaissance des droits
et la lutte contre le viol de ceux-ci aux plans national et international,
développer l'argumentaire et le plaidoyer en faveur de cette cause afin de
faire changer les lois, la notion de preuves et la procédure.
En conclusion, le financement d'organismes crédibles travaillant à la fois
sur l'immédiat et le long-terme est d'une urgente nécessité.
DES ÉCHANGES D'INFORMATIONS, D'EXPÉRIENCES ET DE CONNAISSANCES DANS DES
SITUATIONS SIMILAIRES SERAIENT AUSSI TRÈS UTILES.
Des offres d'ordre pratiques, des refuges en dehors de la communauté mais
sur le territoire nigérian, et hors du Nigéria pourraient également être
d'un grand secours. Pour finir, nous vous remercions de faire circuler ce
message largement sur tous les serveurs et réseaux où des pétitions basées
sur des informations inappropriées ont été lancées. Si vous pouviez partager
et discuter de ce message avec d'autres défenseurs activistes et
organisations qui ont démontré leur solidarité sur ces thèmes, cela pourrait
s'avérer très utile. Respectueusement,
Ayesha IMAM (Board Member)
Sindi MEDAR-GOULD (Executive Director)
BAOBAB for Women's Human Rights
BAOBAB pour les Droits Humains des Femmes est une organisation profondément
impliquée dans la défense des droits des femmes, des hommes et des enfants
dans les lois musulmanes laïques et séculaires et, en particulier des
condamnés des actes de la Nouvelle Législation Criminelle de Sharia passée
au Nigéria depuis 2000.
En fait, BAOBAB était la première (et pendant plusieurs mois l'unique) ONG
avec des adhérents de la communauté musulmane désireux de s'exprimer
publiquement contre les versions rétrogrades des lois musulmanes et
d'oeuvrer à transformer la compréhension dominante conservatrice des droits
des femmes dans le décret de Sharia (lois religieuses musulmanes) comme dans
les lois laïques et séculaires.
BAOBAB fut également la première, et là encore la seule ONG pendant un
certain temps à aller à la rencontre des victimes, soutenir leurs procès en
appel et réunir les fonds pour monter une stratégie et rassembler une équipe
de femmes, de défenseurs des droits humains, d'avocats, d'universitaires
islamiques désireux d'offrir leur expertise et leur temps.
BAOBAB pour les Droits des Femmes a reçu pour cette oeuvre, en 2002, la
Récompense John Humphrey pour la Paix. BAOBAB a également été citée
récemment pour son exemple de meilleure pratique par le "Rapporteur Spécial
sur la Violence Contre les Femmes".
Si vous souhaitez soutenir BAOBAB pour les droits des Femmes dans son
travail, merci d'adresser un chèque ou un virement en devises
internationales à :
a) BAOBAB / WLUML-AME * Legal Defence Fund . (pour les dépenses immédiates
des victimes et le coût des procès en appel) et/ou
b) BAOBAB / WLUML-AME * Rights Advocacy Fund . (pour l'aide à long terme du
travail permettant la critique des droits des lois musulmanes, laïques et
séculaires, et de travailler sur la reconstruction des droits dans la loi et
la pratique) et/ou
c) BAOBAB / WLUML-AME * Core Funding .. (pour permettre la flexibilité... )
Les chèques devraient être envoyés à l'attention de:
BAOBAB for Women's Human Rights
P O Box 73630
Victoria Island
Lagos
Nigeria
Tel / Fax +234 1 262-6267
Email aye...@baobab.com.ng
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