[ Bonjour, voici l'édito du numéro 3 de Ruptures, la revue francophone de
la NEFAC. En plus des chroniques habituelles, la revue est composée
essentiellement d'un dossier spécial sur la lutte de classe. ]
D'entrée de jeu, nous souhaitons signifier à nos lecteurs/lectrices à
quel point nous les remercions pour leur patience, étant donné le laps de
temps qui s'est écoulé depuis la dernière parution de notre revue. Pour
notre défense, nous pouvons dire qu'il s'est passé beaucoup de choses au
sein de notre organisation ainsi que dans la société dans laquelle nous
vivons. Par conséquent, nous avons cru bon de vous informer de nos
activités récentes, tant au niveau tactique que théorique, en faisant le
point sur nos axes d'intervention.
Sur le plan théorique, nous avons tenu une fin de semaine de réflexion
sur la lutte des classes au mois d'avril 2002. C'est à la suite de cette
rencontre que s'est élaboré ce numero de Ruptures. La NEFAC s'est
toujours définie comme une organisation composée d'anarchistes convaincus
de l'importance de la lutte des classes. Il était donc très pertinent
pour nous de discuter collectivement du sujet. Nous avons également
adopté, en tant que fédération, une position commune sur l'organisation
anarchiste confirmant notre orientation plateformiste. Vous pourrez la
retrouver à la page # de ce numéro. De cette façon, nous souhaitons
réaffirmer notre volonté d'être organisé-es en tant qu'anarchistes pour
pouvoir unir nos efforts dans nos différentes activités politiques.
En ce qui concerne l'aspect plus organisationel (ou tactique) de la
NEFAC, nous avons décidé de nous rencontrer toutes et tous deux fois par
année, la première fois dans un congrès normal (l'assemblée générale de lafédération), la seconde rencontre nous permettant d'adopter des
stratégies communes pour mieux nous coordonner par rapport aux luttes
dans lesquelles nous sommes impliqué-es. Tout cela ne se fait pas sans
problèmes. Il est de plus en plus difficile de s'organiser à travers deux
pays, surtout avec le récent délire sécuritaire que tous les êtres
humains (tout particulièrement en Amérique du Nord) doivent maintenant
subir. Nous nous sommes également doté d'un plan d'action commun, plan
qui oriente de façon collective les activités politiques des membres de
la fédération pour chacun de nos axes d'intervention. Nous sommes ainsi
sorti de la simple théorie pour aller de l'avant dans nos luttes
quotidiennes, avec pour objectif de (re)mettre les idées et les pratiques
libertaires à l'ordre du jour.
Pour ce qui est de nos activités récentes dans nos communautés, des
camarades ont pris part à différentes luttes pour le droit au logement en
participant notamment au squat de la rue de la Chevrotière à Québec, de
même qu'en produisant une brochure sur le sujet. L'importance de ce front
de lutte est indiscutable puisqu'il est de plus en plus difficile de se
trouver un endroit où vivre décemment au Québec tout comme dans le reste
de l'Amérique du Nord. Entre le droit au logement et le droit de
propriété, un gouffre est en train de se former.
Au niveau des luttes sur les lieux de travail, le collectif Bête Noire
(Montréal) a pris part à la bataille que mènent les employé-es de
Vidéotron (page #) en participant à la mobilisation et en rédigeant une
lettre d'appui à ces travailleurs-euses. Ces dernier-ères ont dû utiliser
les grands moyens pour faire comprendre à leurs exploiteurs crapuleux
qu'ils/elles n'entendaient pas à rire en ce qui concerne leur gagne-pain.
La sous-traitance, une tactique très populaire chez les patrons pour
attaquer nos conditions de travail, est au centre de ce conflit. Le
collectif La Nuit (Québec) a produit un article sur la lutte des
garagistes des concessionnaires automobiles de la région de Québec (page
#). On assiste dans ce cas précis à un conflit de classes en règle qui se
traduit par la perturbation de toute l'industrie. Pour des raisons
historiques, les travailleurs-euses et le patronat s'affrontent sur des
bases clairement industrielles. Ces deux groupes de travailleurs-euses se
retrouvent étrangement en lock-out alors qu'on sentait dans les deux cas
une volonté claire, exprimée par la base en assemblée générale, d'entrer
en grève.
Par ailleurs, les membres de la NEFAC à Montréal ont appuyé la lutte des
sans-statut algérien-nes en participant à la mobilisation et aux
activités organisées par ces dernier-ères. Cette lutte s'inscrit dans
l'axe immigration et anti-fascisme de notre fédération. Le racisme
outrancier du Canada et des États-Unis y est certainement pour quelque
chose. Le gouvernement canadien a émis cet automne un avis déconseillant
à ses citoyens de visiter l'Algérie. Au même moment, il levait le
moratoire qui permettait aux réfugié-es algérien-nes de demeurer au
Canada. Il y a donc dans le "plus beau pays au monde" deux catégories
d'êtres humains: celles et ceux qui ont le droit de vivre sans craindre
pour leur vie et d'autres dont la vie est tout à fait secondaire aux yeux
des autorités. Dans le même ordre d'idée, RASH-Montréal (groupe
sympathisant de la NEFAC) a organisé l'automne dernier une manifestation
anti-fasciste dans les rues du quartier Hochelaga-Maisonneuve. Cette
mobilisation s'inscrit dans une campagne d'action prolongée contre la
résurgence des idées d'extrême-droite dans nos communautés.
Tous les membres de la NEFAC à Québec et à Montréal ont appelé et
appelerons à la formation de contingents anti-capitalistes et/ou
libertaires contre la guerre en Iraq. Dans sa déroute, l'État capitaliste
américain se doit de contrôler toujours plus de ressources sur cette
terre pour continuer à appuyer ses industries petrolières et militaires.
Il est dans l'intérêt de tous les prolétaires de contrecarrer les plans
des États bourgeois par tous les moyens nécessaires, allant de la
manifestation au sabotage, en passant par la grève générale illimitée.
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Ruptures, la revue d'où il est extrait. 3$pp l'exemplaire à Groupe
anarchiste Emile-Henry (NEFAC), C.P. 55051, 138 St-Vallier Ouest, Québec
(Qc), G1K 1J0, Canada [abonnement 12$ / 4 numéro Québec/Canada, 24$
ailleurs, chèque à l'ordre de "Groupe Emile-Henry"] Dossier lutte de
classes dans le no 3 (1 et 2 encore dispo) http://www.nefac.net
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