Le 24 avril dernier, le Comité des sans-emploi Mtl-Centre a organisé une manif d'appui à une action-surprise pour lancer une campagne de résistance contre la crise du logement et ses acteurs les plus importants et les plus responsable

s. Puisque la situation du logement va jeter à la rue un plus grand nombre de personnes le 1'juillet prochain que dans les dernières années, les actions, manifs, etc. vont se multiplier, d'où l'idée de commencer la résistance dès le mois d'avril. Mais les propriétaires, la ville de Montréal et le SPVM l'ont très bien compris aussi.
Jeudi dernier, nous voulions déménager à la rue le siège social de la Ligue des propriétaires de Montréal pour dénoncer cette alliance de parasites qui passe son temps à faire pression pour réduire et faire enlever les derniers droits qui restent aux locataires et à suçer des subventions à tous les paliers de gouvernement possible.
Nous avions l'intention de crisser leur mobilier sur le trottoir afin de leur faire subir le même sort qu'ils réservent à plusieurs familles montréalaises à tous les mois.
Mais le SPVM a pris les grands moyens pour contrer toute action directe et forte en déployant un arsenal anti-émeute digne d'une émeute policière. Pas moins de 25 à 30 camionnettes de cochons suivaient les 3 autobus scolaires qui se rendaient appuyer le commando-déménagement. Non seulement, les autobus étaient suivis par une centaine de rambos anti-émeute, mais le commandement du SPM(!) avait placé d'autres policiers tactiques (les méchants en bleu foncé avec boucliers)aussi bien devant le Centre Préfontaine que devant des condos en construction que devant l'autre regroupement de bandits-proprio (la Corpiq) !
Comme frappe préventive, on ne peut demander mieux !
Tout ça pour dire que la Ligue était protégée par une vingtaine de flics à l'arrivée de la centaine de manifestantEs et que l'action-déménagement n'a
pas eu lieu. L'intervention démesurée des flics a complètement mis le quartier à l'envers (la ligue est située sur St-Denis entre Crémazie et Liège) et plusieurs médias ne comprenaient absolument pas ce qui se passait.
Mais quelques radios et télés ont daigné couvrir partiellement l'événement. Nous avons ensuite marché dans le quartier jusqu'au métro Jean-Talon.
En conclusion, on se doit de se dire que les autorités et acteurs de cette crise du logement qui s'aggrave n'ont pas l'intention de laisser les groupes, associations et militantEs leur rappeler leurs responsabilités et leurs politiques antisociales.
Le printemps sera chaud puisque la résistance ne fait que commencer et culminera avec le 1'juillet et sa fête des mal-logés. Ne nous laissons pas intimider !
À bientôt