Les élections passent... les gouvernements aussi. La crise du logement, elle, demeure et s'aggrave. À deux mois du 1er juillet, des centaines de familles et de personnes sont déjà sans-logis. Beaucoup sont hébergées depuis des semaines ou des mois chez des parents, des amis voire des connaissances, dans des conditions de surpopulation scandaleuses. Des dizaines vivent en hôtel. De plus, les propriétaires profitent de la pénurie qui sévit dans la plupart des régions pour s'adonner à la discrimination lors de la location d'un logement et accroître les loyers. Dans tous les coins du Québec, y compris dans ceux qui échappent à la pénurie, de 20 % à 25 % des locataires engloutissent pourtant déjà plus de la moitié de leur revenu en loyer...

C'est dès l'arrivée au pouvoir du gouvernement libéral de Jean Charest, à quelques jours du discours inaugural et de la présentation d'un premier budget, que le FRAPRU passera à l'action pour rappeler ces réalités à peu près occultées lors de la campagne électorale. Durant toute la semaine du 12 au 17 mai, des actions seront organisées à travers le Québec, plusieurs prenant la forme de bidonvilles construits avec des panneaux électoraux du PLQ. Le tout se terminera par un grand rassemblement à Montréal, le 17 mai [Un transport collectif gratuit partira de Québec, information et réservation : 522-0454]. Deux grandes demandes seront portées tout au long de la semaine : le financement d'un grand chantier de logement social et la mise en place immédiate de mesures d'urgence pour l'ensemble des sans-logis.

Pour un grand chantier de logement social

L'aggravation de la crise du logement rend de plus en plus urgent le financement d'un grand chantier de 8000 logements sociaux par an. Même si Ottawa doit y contribuer financièrement, c'est au gouvernement québécois que revient la responsabilité d'un tel chantier, ce qui implique une augmentation de ses propres budgets.
Un programme spécifique doit être créé afin de permettre que la moitié de ces 8000 logements soient construits sous la forme de HLM, cette formule étant complètement bloquée depuis près de dix ans, alors que 25 000 ménages sèchent sur des listes d'attente. Les 4000 autres logements seraient réalisés sous la forme de coopératives et de logements gérés par des Organismes à but non lucratif.

Pour des mesures d'urgence pour les sans-logis

Au cours de la campagne électorale, le conseil des ministres du gouvernement Landry a adopté un programme-cadre afin de venir en aide aux ménages sans-logis dans les villes frappées par la pénurie de logements locatifs. Or, ce programme n'est pas encore en application et il ne pourra l'être qu'à la toute veille du 1er juillet dans la plupart des villes concernées. De plus, il s'avérera rapidement insuffisant, laissant totalement dans la dèche les personnes seules et les couples sans enfants. Il faut revendiquer un programme plus adéquat permettant de venir en aide immédiatement aux sans-logis. La semaine d'actions en sera aussi l'occasion.

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--> À QUÉBEC :
MANIF FESTIVE
16 MAI, rdv à 17h
100 Chemin Ste-Foy
Info : 522-0454
(Suivi d’une fête populaire)
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Des affiches, des tracts et des bulletins sont disponibles au Comité populaire (418-522-0454) et au FRAPRU (514-522-1010), n’hésitez pas à en demander!