Le Cercle de Presse du Saguenay a convié les nouveaux députés élus de la région à une rencontre, tenue plus tôt ce matin. Les députés péquistes Stéphan Tremblay (Lac-Saint-Jean) et Stéphane Bédard (Chicoutimi), de même que les députés libéraux Françoise Gauthier (Jonquière) et Karl Blackburn (Roberval), étaient présents. Seul le député péquiste dans Dubuc, Jacques Côté, n’a pas pu assister à l’assemblée.

La rencontre s’est déroulée dans la bonne humeur. Une foule considérable de journalistes et éditorialistes étaient au rendez-vous, de même qu’une délégation du projet Typo, un groupe de jeunes étudiants Français, accompagnés de quelques étudiants en Art et technologie des médias du cégep de Jonquière.

En fin de rencontre, le député Stéphan Tremblay a adressé un message d’avertissement aux médias en rapport au traitement d’information, souvent négatif, de la région. «Je vous suggère fortement de réfléchir sur votre façon de traiter l’information régionale. Certaines personnes me disent qu’ils ont peur d’investir dans la région, à cause de la perception négative réservée dans les médias», a-t-il lancé.

(Off-the-record, l’auteur de ce texte répond : Monsieur Tremblay, lisez les chroniques pertinentes et différentes du Centre des médias alternatifs du Québec (CMAQ)!)

Il a été aussi question de la loi 112, visant à lutter contre la pauvreté et l’exclusion sociale. Stéphane Bédard s’est dit fier de l’adoption «à l’unanimité faut-il le rappeler» de cette loi «qui sera un bel acquis de notre gouvernement», a-t-il mentionné. «Cette loi va traverser le temps, un peu comme la Charte de la langue française», a-t-il ajouté. Françoise Gauthier, pour sa part, affirme être prête à continuer le travail en cette matière. «Nous avons des pistes, notamment en ce qui concerne le barème-plancher et la valorisation au travail», a-t-elle exprimé.

(Off-the-record, l’auteur de ce texte répond : On verra ben !)

Les quatre députés se sont aussi prononcés sur le développement culturel de la région. Stéphane Bédard, qui s’est impliqué de près dans les Ateliers Tout-Tout, souhaite que les gouvernements et la population changent de perception face à la culture. «Cessons de penser que la culture est une dépense. Prenons-la plutôt comme un investissement !», a-t-il exprimé. Françoise Gauthier va à peu près dans le même sens : «Si on veut avoir une région dynamique, on doit avoir une culture dynamique. Je vais donc continuer à défendre la culture dans la région». Stéphan Tremblay a ajouté qu’on avait besoin de lieux de diffusion dans la région et qu’il espérait voir se développer davantage les arts et la culture au lac Saint-Jean.

(Off-the-record, l’auteur de ce texte répond : Vos intentions sont nobles, Madame, Messieurs. Mais il faudra plus que des paroles, aussi nobles soient-elles, pour voir se développer les arts et la culture en région.)

Il a aussi été question de développement régional, de défusion et de... souveraineté. Françoise Gauthier concède le fait qu’il y aura toujours des gens qui parleront de cette option et qu’ils pourront le fait sans être bâillonnés. Karl Blackburn, quant à lui, a été plus vindicatif : «On va enfin arrêter de parler de souveraineté. Nous allons maintenant parler de développement économique régional». Cette réplique a fait sursauter Stéphane Bédard : «Vous pouvez parler en mâchant de la gomme, mais maintenant il faut agir pour le développement régional».

(OFF-THE-RECORD, l’auteur de ce texte répond : oui, il y aura toujours des gens pour parler de souveraineté. La preuve : moi. Non seulement moi, mais aussi une bande de zouaves irréductibles dont je fais partie, qui souhaient la justice sociale et un pays souverain dans tous les sens du terme.)

En terminant, la députée libérale Françoise Gauthier a manifesté le désir d’être dotée du ministère de l’agriculture si son chef, le premier ministre Jean Charest, lui confie une responsabilité au Conseil des ministres.

(Off-the-record, l’auteur de ce texte répond : Bon défrichage Mme Gauthier! Et très sincèrement, mes plus sincères condoléances à la suite du décès de votre mère.)