|
Lettre ouverte à Richard Martineau sur l'Irak (2ème partie)Anonyme, Martes, Abril 15, 2003 - 14:05 (Analyses)
Miloud Chenouffi
Deuxiéme partie d'une letre ouverte addressée à Richard Martineau par Miloud Chenouffi. Le premier a trait à l’article dont est tirée la citation précédente. Élie Wiesel consacre une large partie de son texte à Jérusalem sur laquelle il confond deux types de souverainetés ; l’une religieuse (juive et pour moi incontestablement légitime) ; l’autre politique (israélienne et hautement contestable quand elle est exclusive). La confusion des deux souverainetés est une prise de position politique totalement alignée sur celle du gouvernement israélien. Et c’est sur le fond de cette confusion que non seulement Élie Wiesel dénie toute autre souveraineté sur Jérusalem (c’était la position du gouvernement israélien lors des négociations de Camp David à l’été 2000), mais rejette aussi l’entière responsabilité de l’échec de Camp David sur les Palestiniens en participant à son tour à une litanie savamment orchestrée par le gouvernement israélien, tout particulièrement par son chef de l’époque Éhud Barak. Wiesel écrit dans le même article : « Yasser Arafat, pourtant aimé de certains officiels à Washington, a réussi à choquer les chefs de la diplomatie américaine lorsque, à Camp David, en juillet dernier, en repoussant les concessions ultra généreuses d'Ehoud Barak, il déclarait qu'il n'y a jamais eu de temple juif à Jérusalem. » Ici le langage n’a rien d’innocent : « certains » à Washington, c’est-à-dire Clinton et quelques-uns de ses collaborateurs (pas tous), ont découvert qu’ils avaient tort d’apprécier Arafat. Le propos ad hominem sape d’emblée toute possibilité de compréhension de la complexité de Camp David. « Arafat a choqué », un peu comme si personne, ni parmi les Américains ni parmi les Israéliens, ne devait s’attendre à ce que la question de Jérusalem soit l’un des points les plus chauds des négociations. Le coup de grâce suit : Arafat a repoussé « les concessions ultra généreuses d’Ehud Barak. » Tout est dans le « ultra », parce que « généreuses » les « concessions » israéliennes à Camp David l’étaient déjà dans le discours officiel israélien au lendemain de l’échec des négociations, un discours repris tel quel par les médias dominants en Europe et en Amérique du Nord35. Le manichéisme est total : générosité pour les Israéliens, mauvaise foi et abus de confiance pour les Palestiniens. Et la boucle est bouclée : quoi qu’il advienne ensuite, la responsabilité incombera aux Palestiniens qui, par le fait même, ne seront pas à plaindre lorsqu’ils subiront la répression du gouvernement Sharon qui s’annonçait féroce dès le début et sans ambages. On sait aujourd’hui que le point de vue de Wiesel sur Camp David repose sur un mensonge et une mauvaise foi. Il ne pouvait pas ignorer un article publié dans l’édition du 16 novembre 2000 du respectable quotidien israélien Ha’aretz dans lequel l’éditorialiste Akiva Eldar affirmait à propos du texte des supposées offres israéliennes généreuses à Camp David : « Personne n’a vu le texte qui les résume, parce que ce texte n’existe pas »36. Il ne pouvait pas non plus ignorer l’enquête de Sylvain Cypel, qui ne lui permettait pas de s’adonner au manichéisme qui caractérise son article. Un point mérite d’être relevé avec force : l’emploi du terme « concessions » est obscène en soi car il sous-entend que Israël se sacrifie en reconnaissant le droit légitime des Palestiniens sur leurs propres territoires occupés en 1967. Or, il ne saurait être question de « concessions » lorsqu’il s’agit de rendre à quelqu’un quelque chose qu’on lui a volé. Auparavant, précisément le 12 octobre 2000, Wiesel prend la parole durant une manifestation à New York et affirme : « Nous sommes réunis ici pour affirmer notre solidarité avec Israël. Nous sommes outrés par le vote hypocrite du Conseil de Sécurité de l'ONU, qui, au lieu de condamner les excessives réactions Palestiniennes, a préféré condamner la réponse Israélienne à de telles violences. Nous soutenons Israël, et nous remarquons que la violence lui a été imposée malgré lui par l'intransigeance du dirigeant de l'Autonomie Palestinienne . » 37 Mais « réactions » « excessives » à quoi ? Élie Wiesel ne souffle mot. En fait ces réactions ont fait suite à la «visite» de Sharon à l’esplanade des mosquées (Jérusalem) en septembre 2000. Les négociations de Camp David venaient de s’achever sur un fiasco et Sharon, leader de l’opposition de droite, saisit l’occasion pour se prêter à une provocation dont il savait qu’elle ne manquerait pas de mettre le feu aux poudres. Les Palestiniens ont manifesté contre Sharon. Leur colère était vive mais il n’y avait pas encore d’actions armées, ni de reprise des attentats suicides. La répression fit dégénérer les choses et c’est à cette occasion que fit le tour du monde l’image insupportable du petit Mohamed Al-Doura succombant entre les bras de son père à une balle de l’armée israélienne. Du côté palestinien, les victimes tombaient comme des mouches. Alors, qui réagit à quoi ? De quel côté se situe véritablement l’excès ? Je précise que les attentats suicides ne viendront qu’un peu plus tard. C’est une précision d’une importance capitale car les esprits bien pensants n’ont pas hésité à reprendre à leur propre compte la rhétorique du Likoud et prétendre que les actions de Sharon sont une réplique légitime au terrorisme. C’est précisément sur ce point que le cynisme se déploie dans toute sa laideur. Il est vrai que les attentats contre les civils sont répugnants, ils doivent l’être même, et peut-être surtout, aux yeux des authentiques partisans de la cause palestinienne. Non pas parce que ces attentats nuisent à la cause, mais au nom d’un principe indiscutable : le respect de la vie humaine. Cependant, se limiter à dénoncer ces actes odieux et se taire sur le reste revient à justifier du même coup les actes non moins odieux de l’armée israélienne. Ce que Wiesel ne comprend pas et ne comprendra jamais, pas plus que ceux qui avalent religieusement ses paroles, c’est que les émeutes qui ont éclaté en 2000 n’étaient pas seulement une réaction à la provocation de Sharon, mais aussi à une occupation dont rien, après l’échec de Camp David, ne laissait croire qu’elle allait prendre fin. Wiesel refuse de contextualiser les faits qu’il commente car son rôle dans le conflit israélo-palestinien se résume au martelage d’un dogme de victimisation systématique d’Israël, quoi que fasse le gouvernement israélien. Bien qu’Israël occupe depuis 1967 Gaza, la Cisjordanie et Jérusalem Est au mépris le plus total des résolutions des Nations Unies, son armée ne fait jamais autre chose que riposter; elle n’est en aucun cas une armée d’occupation. Contre toute évidence, Wiesel y croit dur comme fer. C’est pourquoi le soutien inconditionnel à Israël (Wiesel en est la parfaite illustration) relève d’abord et avant tout de la solidarité tribale fondée sur la dichotomie éthique interne (à la tribu) versus éthique externe (pour les autres). La solidarité tribale (qu’on peut trouver dans toutes les sociétés à une échelle ou à une autre) est foncièrement xénophobe et représente un pas résolument orienté vers le racisme. Dans le même discours de New York Wiesel ajoute : « Ceux d'entre nous qui rejettent la haine et le fanatisme et qui considèrent la Paix comme l'ultime noblesse, sont forcés de reconnaître Yasser Arafat pour ce qu'il est : un être ignorant, retors et indigne de confiance (…)Toutes ses promesses n'étaient que mensonges ; tous ses engagements ne valaient rien (…)J'accuse Yasser Arafat d'être moralement faible, politiquement myope et d'être un obstacle à toute paix. » La technique est connue : prétendre en même temps qu’on est pour la Paix et que l’adversaire qu’on accable des pires anathèmes souffre de défauts inextricables qui rendent la paix impossible; alors on continue la guerre 38 . N’est-ce pas exactement ce que soutiennent la droite et l’extrême droite israélienne ou les inconditionnels d’Israël en Europe et en Amérique du Nord, qui se trouvent être aussi partisans de la guerre contre l’Irak ? Ce n’est absolument pas le fruit du hasard, mais la conséquence d’un cynisme qui a le mérite d’être clair. Depuis 2001, la thèse erronée de Wiesel sur Camp David a été réfutée maintes fois par des témoignages crédibles. À commencer par celui de Robert Malley, conseiller de Bill Clinton pour les relations israélo-arabe de 1998 à 2001, présent à Camp David, qui a abondé dans le même sens que Akiva Eldar et affirmé que la responsabilité de l’échec n’incombait pas uniquement aux Palestiniens 39. On retrouve la même conclusion dans ce qui reste l’une des meilleures enquêtes sur Camp David, celle, en l’occurrence, de Charles Anderlin, correspondant permanent de la chaîne de télévision France 2 en Israël Mais rien n’y fait, Wiesel campe sur sa position, car le rôle qu’il s’est assigné dans le conflit israélo-palestinien n’est pas de faire triompher la vérité mais d’ajouter la sienne aux différentes cautions morales inconditionnelles qui ont été accordées à Sharon pour liquider les dernières reliques du processus d’Oslo. D’où mon second exemple. Le second exemple porte sur une autre manifestation, à Washington cette fois-ci, organisée au printemps 2002 au moment où l’armée israélienne envahissait les territoires occupées pour détruire l’autorité palestinienne et tuer des dizaines de Palestiniens. On se souvient de l’indignation que cette opération avait soulevé dans le monde entier, à un point tel que même Bush, en dépit du feu vert qu’il avait accordé à Sharon, s’est senti obligé d’agir ou de donner l’impression d’agir. Colin Powel, désormais l’homme à encaisser les humiliations et le ridicule dans l’équipe Bush, est donc dépêché au Proche-Orient. Mais Sharon ne voulait pas de lui en Israël, encore moins dans les territoires occupés. Powel a ainsi dû passer par plusieurs capitales avant de se rendre en Israël, afin de perdre du temps. Son avion a dû croiser celui de Netanyahou qui se rendait aux États-Unis pour participer à la manifestation de Washington en compagnie d’Élie Wiesel. Encore une fois, Wiesel prend la parole dans un événement de soutien inconditionnel à Israël à un moment où Israël est indéfendable. Prétexte : les attentats suicides, selon une stratégie discursive qui présente les Palestiniens comme des Arabes et des Musulmans (ce qui suffit aux yeux de beaucoup de gens pour les condamner) que le nihilisme amène à semer la mort gratuitement. Mais pour peu que l’on s’intéresse de plus près à la dynamique politique en Israël, l’on se rend vite compte que les attentats-suicides palestiniens n’expliquent qu’une infime partie de la politique de Sharon et de son courant politique, le Likoud. Une politique qui s’oppose systématiquement et depuis toujours à la paix avec les Palestiniens 40. Très peu d’observateurs le relèvent alors que c’est un élément-clé pour la mise en perspective des évènements factuels du conflit israélo-palestinien. L’amnésie soigneusement entretenue par les médias dominants laisse croire que l’histoire du conflit au Proche-Orient commence (et ne finit jamais de commencer, décontextualisation oblige) avec chaque attentat palestinien suivi d’une «riposte», forcément légitime, du gouvernement israélien. Il en découle que tous les ennemis de la paix se trouvent dans le seul camp palestinien. Rien n’est plus faux. En Israël, l’écrasante majorité de la coalition au pouvoir lors de l’opération du printemps 2002 et la totalité de l’équipe actuelle, a rejeté les accords d’Oslo et n’a pas manqué la moindre occasion pour le faire savoir. Léa Rabin, la veuve de l’ex-Premier Ministre israélien Ytzhak Rabin, ne fabulait pas lorsqu’elle a publiquement tenu Benyamin Netanyahou pour responsable de l’assassinat de son époux. En effet, la signature par Rabin des accords d’Oslo II lui a été fatale. Pendant les semaines qui ont précédé son assassinat, il avait été victime d’une campagne haineuse orchestrée par les ennemis de la paix, dont le Likoud dirigé à l’époque par Nétanyahou. Lors d’une réunion du Likoud, Rabin fut traité de traître et des militants ont brandi un photomontage le montrant habillé en nazi au moment où il ratifiait les accords d’Oslo. Nétanyahou était présent et n’a rien fait pour empêcher cette grave dérive 41. Lorsqu’on sait le souvenir douloureux que l’évocation du nazisme suscite dans la mémoire juive, l’on comprend que ce photomontage était une condamnation à mort de Rabin et l’expression la plus claire du rejet des accords d’Oslo. Le Likoud se trouvait dans le même camp que le reste de la droite et de l’extrême droite israéliennes dont les groupuscules ouvertement racistes comme Kach ou Kahana Haï . Les membres de ces groupuscules, mais pas seulement eux, considéraient la colonisation des territoires palestiniens et l’assassinat de Rabin comme des devoirs sacrés. Un mois avant que Rabin soit tué, des rabbins proches du Kach ont pris part à une prière collective pour souhaiter sa mort. Et à l’opposé de larges pans de la société israélienne qui ont porté le deuil du Premier Ministre assassiné, les colons intégristes de Kiryat-Arba ont préféré se recueillir au même moment sur la tombe de Barouch Goldstein, l’auteur du massacre de 29 Palestiniens dans une mosquée d’El-Khallil (Hébron) un an auparavant. Qui peut croire dans ce cas que Ygal Amir a agi individuellement le 4 novembre 1995 lorsqu’il a froidement assassiné Rabin ? Son geste s’explique amplement par le climat meurtrier créé par les ennemis de la paix, ceux-là même qui liquident aujourd’hui l’autorité palestinienne au nom d’une prétendue lutte contre le terrorisme. Sharon est un homme parfaitement cohérent avec lui-même. Ses actes obéissent à la logique qui a été la sienne et celle du Likoud depuis toujours. Il ne fait en réalité que poursuivre la politique lancée par Nétanyahou contre la paix et pour un Grand Israël. Renforcement de la colonisation, refus de concéder des territoires, rejet d’un État palestinien, d’un partage de la souveraineté sur Jérusalem et liquidation des institutions palestiniennes de Jérusalem-Est ; voilà les axes principaux de la campagne électorale de Nétanyahou, sur la base desquels il a été élu premier ministre le 29 mai 1996. Les adversaires de Yasser Arafat dans le camp palestinien, le Hamas et le Jihad en l’occurrence, avaient le même objectif : torpiller le processus de paix à coup d’attentats meurtriers. Le Likoud et eux sont des alliés objectifs, et ce n’est pas nouveau. Lorsque la première intifadha a éclaté en 1987, Israël avait fortement encouragé la création du Hamas pour limiter l’influence de l’OLP dans les territoires occupés ; c’est un secret de polichinelle. Une fois au pouvoir, Nétanyahou a mis en œuvre une stratégie bien simple : ne pas appliquer les accords d’Oslo et en rendre les Palestiniens responsables. Sous des prétextes sécuritaires, le bouclage des territoires occupés est devenu la règle plutôt que l’exception, asphyxiant ainsi toute une population et donnant par-là même pleine légitimité aux groupes extrémistes palestiniens. Le 24 septembre 1996, Nétanyahou met le feu aux poudres en autorisant l’ouverture d’une voie d’accès à un tunnel s’enfonçant sur 480 Km sous le quartier arabe de Jérusalem. Ce projet politiquement désastreux pour la paix a été financé par le californien Irving Moskowitz, membre et fondateur du JINSA (voir plus haut). Ce dernier est membre et donateur du JINSA, qui verse chaque année des millions de dollars aux colons israéliens d’extrême droite comme ceux du groupe Ateret Cohanion 42. Lorsqu’il accepte enfin de discuter avec les Palestiniens, Nétanyahou exige que les dispositions des accords d’Oslo sur Hébron soient renégociées. En rejetant de fait ce que l’État israélien a accepté auparavant, il savait que les Palestiniens ne pouvaient que se dresser contre lui. C’est effectivement ce qui s’est passé. Il savait par ailleurs qu’il pouvait compter sur une machine médiatique dominante qui le relayerait dans le monde lorsqu’il affirmerait que les Palestiniens ne veulent pas la paix. Après moult tergiversations, un accord sur Hébron est discrètement signé le 15 janvier 1997. Il prévoyait un retrait israélien partiel de la ville. Un autre retrait devait avoir lieu la première semaine de mars, mais cet engagement ne sera pas tenu. L’autorité palestinienne n’administrait que 3 % de la Cisjordanie. Mais cela n’a pas empêché les colons et Sharon, à l’époque ministre des infrastructures, de s’opposer à l’accord sur Hébron. Rien d’étonnant de la part d’un homme qui, en 1998, affirmait devant le congrès parti d’extrême droite Tsomet que le rôle des colons est de "grab as many hilltops as (you) can to enlarge the settlements, because everything we take now will stay ours .43 " Un autre point, parmi tant d’autres, mérite d’être soulevé pour montrer que Nétanyahou est un farouche ennemi de la paix. Les accords d’Oslo avaient reporté la question de Jérusalem aux négociations finales. La tactique du Likoud visait à mettre le cas échéant les Palestiniens devant le fait accompli d’une Jérusalem-Est coupée de son prolongement naturel en Cisjordanie. C’est exactement le point de vue de Élie Wiesel dans son article du Monde sur Jérusalem. Pour cela, Nétanyahou a réactivé un vieux plan concocté par Ytzhak Shamir (Premier Ministre israélien durant les années 80) qui prévoyait la construction de colonies à l’est de Jérusalem de sorte que les Arabes de la ville se trouvent pris en étau. La politique raciste menée systématiquement par la mairie de Jérusalem devait achever de pousser les Palestiniens à partir. Outre le fait que la population arabe de Jérusalem ne bénéficie ni des projets d’infrastructures, ni des projets de services sociaux ou d’écoles, elle n’a pas le droit de construire, ni d’acheter des terres. Les Arabes de Jérusalem doivent par ailleurs porter une carte d’identité spécifique, de couleur bleu, et il arrive souvent que l’un d’entre eux qui se serait aventuré en dehors de la ville, ne soit pas autorisé à revenir. Le cynisme qui veut faire croire, comme le fait Élie Wiesel, que Sharon ne fait que protéger la population israélienne contre le terrorisme est flagrant. L’objectif de Sharon, soutenu par Bush, est de réunir les conditions pour la généralisation du modèle de Jérusalem à l’ensemble des territoires occupés. C’est la raison pour laquelle il lui faut se débarrasser de l’autorité palestinienne qui incarne la souveraineté nationale palestinienne sur un futur État palestinien conformément aux dispositions de la résolution 1397 et du plan de paix de la Ligue Arabe. Voilà pourquoi Sharon voulait focaliser l’attention sur Arafat et entretenir un amalgame entre l’autorité palestinienne et le terrorisme, un amalgame qui se reflète également dans les déclarations scandaleuses du président Bush sur le conflits israélo-palestinien, dont Élie Wiesel se fait l’écho. Une fois l’autorité palestinienne liquidée, l’ultime objectif du Likoud pourra être réalisé : coloniser coûte que coûte les territoires occupés, ghettoïser les Palestiniens et leur faire subir une politique raciste, comme c’est le cas actuellement à Jérusalem et Hébron entre autres, et les amener ce faisant à partir .44 Il n’y a donc rien d’étonnant à ce que Nétanyahou presse Sharon d’aller plus vite dans l’expulsion d’Arafat, dans le démantèlement de l’autorité palestinienne et dans la reconquête de la Cisjordanie et de Gaza. Sharon a déjà fermé la Maison de l’Orient à Jérusalem, détruit les locaux des institutions palestiniennes, mis les scellés sur les portes des universités palestiniennes, assassiné des milliers de Palestiniens. Pouvait-il le faire sans la complicité honteuses des États-Unis ? Au mépris de la résolution 1402 du conseil de sécurité, Sharon a commis une boucherie à huis clos à Jénine en interdisant la présence de la presse et des pacifistes sur place, le tout dans une indifférence quasi-totale. Même l’ONU n’a pas été autorisée à mener une enquête sur ce qui s’est passé. Tout cela ne compte pas pour Wiesel et, comme on va le voir, ce n’est pas nouveau. Troisième exemple. En 1982, Sharon est ministre de la défense dans le gouvernement de Menahem Begin. Il lance ses troupes à l’assaut du Liban pour le “libérer
|
|
|||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
Ceci est un média alternatif de publication ouverte. Le collectif CMAQ, qui gère la validation des contributions sur le Indymedia-Québec, n'endosse aucunement les propos et ne juge pas de la véracité des informations. Ce sont les commentaires des Internautes, comme vous, qui servent à évaluer la qualité de l'information. Nous avons néanmoins une
Politique éditoriale
, qui essentiellement demande que les contributions portent sur une question d'émancipation et ne proviennent pas de médias commerciaux.
|