|
Bill Sloan, candidat UFPtartosuc, Domingo, Abril 6, 2003 - 14:35
Frédéric Dubois
« Avec un vote de 5%, je serais très content » dit M. Sloan, avocat de formation et qui a décidé de tenter sa chance dans le comté Laurier-Dorion qui rassemble les quartiers Villeray et Parc-Extension. Avocat spécialisé en droit de l'immigration, il travaille également sur des cas de droit pénal spécifique aux manifestations. Il a par ailleurs été porte-parole du collectif légal qui avait été mis sur pied lors de la tenue du Sommet des Amériques. Ce collectif recevait des appels de citoyens aux prises avec les forces de l'ordre lors des événements d'avril 2001 dans la ville de Québec. C'est sur un ton très calme et réfléchi que Bill Sloan prend place dans l'entrevue. Il est au bureau de comté d'Outremont de l'Union des Forces Progressistes (UFP), qu'il partage avec Jill Hanley, candidate dans Outremont. « Avec un vote de 5%, je serais très content » dit M. Sloan, avocat de formation et qui a décidé de tenter sa chance dans le comté Laurier-Dorion qui rassemble les quartiers Villeray et Parc-Extension. Avocat spécialisé en droit de l'immigration, il travaille également sur des cas de droit pénal spécifiques aux manifestations. Il a par ailleurs été porte-parole du collectif légal qui avait été mis sur pied lors de la tenue du Sommet des Amériques. Ce collectif recevait des appels de citoyens aux prises avec les forces de l'ordre lors des événements d'avril 2001 dans la ville de Québec. Avocat à 60 heures par semaine, M. Sloan se dit également activiste pour la paix et la solidarité internationale. Travaillant déjà avec des immigrants, il traduit son activisme par un support pour les manifestations contre la guerre et par des prises de position aux côtés notamment du collectif Personne n'est illégal. En automne 2002, le collectif Personne n'est illégal s'est par ailleurs fait connaître par plusieurs déclarations par rapport au risque de déportation qui couvrait des dizaines de familles algériennes sans-statut. Bill Sloan a été le support légal pour ce collectif, il a défendu une famille d'origine algérienne et a contribué à forcer le gouvernement fédéral à suspendre le renvoi de toutes les familles algériennes menacées à ce moment. Cette mobilisation et son résultat sont une victoire si on en croit les propos de M. Sloan: « Dans ce dossier, le fédéral a vu les suspensions dans leur ensemble » Ceci a permis d'éviter des déportations au « cas par cas ». Bill Sloan est également l'avocat derrière la défense de Gorka et Édourado, deux Basques connus ici à Montréal pour la mobilisation qu'ils auront occasionné lors de leur arrestation par les forces de l'ordre canadiennes. Ces deux militants Basques attendent présentement la décision du Ministère de la justice du Canada qui est en processus de révision de l'opportunité d'extradition en Espagne. Il est important de rappeler que les deux militants avaient été reconnus coupables d'actes terroristes à l'aide de bombes artisanales incendiaires, par une cour espagnole. Ils ont ensuite été libérés sous cautionnement en Espagne, ce qui leur a permis de faire appel. Avec le rejet imminent de cet appel, les deux militants se sont mis en route pour le Canada afin de demander le statut de réfugié. Il est à noter que leurs témoignages racontent qu'ils auraient été victimes d'exactions et tortures lors de leurs interrogations en Espagne. La Commission européenne des droits de la personne a quant à elle aussi établi des abus importants du côté des interrogations de détenus en sol espagnol, dans un rapport établi l'an passé. Ainsi, une semaine après la visite du Premier Ministre espagnol Aznar au Canada, les deux Basques se sont fait arrêter par les forces de l'ordre canadiennes. Après avoir établi leur légalité d'extradition, le Ministère de la justice doit se prononcer sur l'opportunité d'extradition. C'est-à-dire qu'il doit s'assurer que le gouvernement espagnol respectera les droits des deux accusés lorsqu'ils seront livrés à l'Espagne. Bill Sloan déplore la lenteur du processus qui fait en sorte que les deux Basques sont encore en prison à Rivière-des-Prairies à l'heure actuelle. M.Sloan dit vouloir rassembler les gens des différentes communautés culturelles de son comté. Sa candidature sous la bannière UFP est sa troisième candidature. Il avait été candidat au pallier municipal sous la bannière de la Coalition démocratique écologie Montréal en 1994 et sur le pallier fédéral sous la bannière du Parti Communiste du Canada en 2000. Il est membre de l'UFP depuis sa fondation et se dit content que pour la première fois un parti de gauche réuni s'organise au Québec. Selon lui, le Parti Vert, qui présente soit dit en passant, un candidat dans Laurier-Dorion, évite l'analyse de classe. « Pour moi, les problèmes majeurs découlent de la structure de l'économie et plus précisément des sociétés transnationales.L'UFP va travailler pour l'environnement, les vieillards et les enjeux sociaux ». Bien que ses propositions concrètes ne font pas surface en ce qui a trait aux quartiers pour lesquels il se présente, Bill Sloan dit qu'il faut voir plus grand, se demander si nous voulons d'une société à la remorque des politiques du Fonds Monétaire International (FMI), ou si l'on ne désire pas plutôt une société avec une politique indépendante. Ce discours se rapproche étrangement des propos tenus par bon nombre de manifestants contre la Zone de libre échange des Amériques (ZLÉA). Le problème qui persiste pour les partis tels que l'UFP en lien avec ce potentiel électorat, est que bon nombre de ces jeunes partagent des idéaux anarchistes qui se distancient le plus souvent d'une démocratie de type représentative au profit de l'action politique directe, en-dehors du parlement. En lui demandant s'il s'attendait à recevoir des votes de la génération montante anti-globalisation, Bill Sloan répond qu' « il faut utiliser tous les terrains pour se battre. Nous sommes le parti des urnes et de la rue. Ce serait une erreur stratégique de na pas voter parce que tant que la population croit à ce système, il faut respecter la population et jouer sur les deux niveaux politiques ». Sur la question nationale, Bill Sloan est on ne peut plus clair: « Depuis mon plus jeune âge, le droit à l'autodétermination est un principe que je défends ». Pour illustrer son propos, il prend la métaphore du marriage. Il explique que ce n'est pas parce qu'on a un droit au divorce, qu'on est tenu de l'exercer. « L'UFP veut que les gens se posent la question à savoir si nous serons gagnants socio-économiquement et culturellement après une indépendance du Québec ». Selon lui, si la réponse est oui, il faudra alors exercer ce droit à l'autodétermination. Si la réponse est non, le mariage est alors de mise. « Ceci est une lutte pour la libération et non pas pour qu'une nouvelle élite française domine la société. L'émancipation collective avant tout » conclut-il.
Site de l'Union des Forces Progressistes
|
|
|||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
Ceci est un média alternatif de publication ouverte. Le collectif CMAQ, qui gère la validation des contributions sur le Indymedia-Québec, n'endosse aucunement les propos et ne juge pas de la véracité des informations. Ce sont les commentaires des Internautes, comme vous, qui servent à évaluer la qualité de l'information. Nous avons néanmoins une
Politique éditoriale
, qui essentiellement demande que les contributions portent sur une question d'émancipation et ne proviennent pas de médias commerciaux.
|