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Concordia refuse ouvertement le fait francophone

Anonyme, Viernes, Abril 4, 2003 - 14:28

Concordia Français

On refuse le droit d’exister au seul journal francophone de Concordia

Une première dans l’histoire de Montréal : un journal écrit et lu en français se voit refusé le droit d’exister dans une université anglophone (l’Université Concordia (université soi-disant bilingue) ).

Lors des élections étudiantes et du référendum annuel qui ont eux lieu les 25, 26 et 27 mars dernier à l’université Concordia de Montréal, les étudiant-e-s devaient accepter ou non de financer le Concordia Français, seul journal francophone de l’histoire de l’université, à raison de 6 sous par crédit. Les résultats ont été confirmés aujourd’hui.

Dans un vote serré mais décisif, la communauté étudiante a voté par 2300 voies contre 1900 de ne pas financer le journal et d’ainsi détruire le seul élément étudiant francophone qui existait sur le campus de l’université.

Toutes les autres questions du référendum ont été acceptées sauf celle concernant le Concordia Français (…).

Rappelons que ce refus touchera directement les francophones de l’université, plus de 5000 étudiant-e-s (de langue maternelle française), mais plus largement, tous ceux et celles qui parlent et lisent le français, c’est-à-dire, plus de la moitié de la communauté étudiante.

La vingtaine de membres et collaborateurs du journal ont été très surpris et extrêmement déçus du résultat, qu’ils considèrent comme un véritable geste d’intolérance, de mépris du français; une preuve tangible de la fermeture au fait francophone d’une partie de la communauté étudiante.

De plus, nous considérons qu’un tel refus est aussi une preuve du mépris du Québec francophone. Rappelons que Concordia et Mc Gill sont largement financés par le gouvernement du Québec donc par ricochet, par une population très majoritairement francophone.

Nous ne voulons pas franciser l’Université Concordia mais revendiquons simplement le droit d’y avoir un organe d’expression francophone (comme Le Délit qui existe à Mc Gill depuis 27 ans) qui rattacherait l’université à une réalité francophone, montréalaise et québécoise, en plus de permettre aux étudiant-e-s francophones ou francophiles de pouvoir écrire et lire en français. Notre but premier est avant tout de rapprocher les communautés anglophones et francophones qui se côtoient mais ne se connaissent guère.

Rappelons que le Concordia Français a vu le jour en janvier 2001 et qu’il devenait par le fait même le premier journal francophone de l’histoire de l’Université Concordia (plus de 28 ans). Rappelons aussi qu’il a depuis publié 8 numéros (c’est un mensuel), tirés à 3000 exemplaires, qui ont tous connus un grand succès et se sont rapidement envolés, en plus de créer de nombreux débats et échanges.

Nous avons reçu des encouragements constants depuis les débuts de journal, nous assurant que le journal enrichissait véritablement la vie culturelle et journalistique de l’université.

Rappelons aussi que depuis ses débuts le journal a connu de nombreux problèmes de financements (dans sa première année, il a eu un budget de 1500$, ce qui équivalait à 1% du budget du Link, autre journal étudiant anglophone). En octobre dernier il a même été victime de saccage (près de la moitié de ses copies ont été volées d’un coup) et avait dû sortir dans les médias pour dénoncer cette minable attaque et ce geste gratuit et censeur.

Rappelons finalement qu’il n’existe pratiquement rien en français à Concordia, pas d’association francophone, pas d’activités en français, pas de vie francophone. Il est même parfois difficile de se faire servir en français.

Bref, à l’heure qu’il est, les membres du journal n’ont aucune idée comment ils et elles vont publier le Concordia Français l’année prochaine. Mais nous sommes certains d’une seule chose : le Concordia Français subsistera et prouvera, à force d’articles d’idées, d’opinions et de dessins, qu’il a le droit et même la nécessité morale d’exister !

Signé : Le comité de rédaction du Concordia Français

Pour parler au fondateur du journal et rédacteur en chef jusqu’en février dernier : Gabriel Anctil , écrivez à ball...@hotmail.com (réponse très rapide)

Ou encore, vous pouvez rejoindre Marc-André Boisvert, actuel rédacteur en chef, au conc...@hotmail.com

Pour obtenir des copies du journal ou en savoir plus : conc...@hotmail.com

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