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BOUFFE ET RÉSISTANCE:Journée internationale des luttes paysannes

PML, Jueves, Abril 3, 2003 - 16:31
2003-04-17 12:00
2003-04-17 21:00

----->13h Rendez-vous au métro Square-Victoria, devant l'édifice
de la Bourse, pour une marche vers Archer Daniels Midland (950, rue Mill)

----->14h Bouffe, discours et actions créatives devant ADM
(sous l'enseigne « Farine Five Roses »). Pique-nique bio gratuit avec tortillas de maïs.

voir liste

Le libre-échange en dehors de l'agriculture!
Non au dumping alimentaire!
Annulons l'ALÉNA! Arrêtons la ZLÉA!
Interdiction des OGM! Blé transgénique : STOP!
Pour la souveraineté alimentaire!

Action appuyée par :
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Union Paysanne de Montréal
Food Not Lawns
Biotech Action Montréal
La Convergence des luttes anti-capitalistes
Comité chrétien pour les droits en Amerique Latine
Comité Libertad (CEGEP Vieux-Montréal)
Comité pour la libération des prisonnier-ère-s politiques
Social Justice Committee
Students Taking Action in Chiapas
Student Network to Stop the FTAA

Pour plus d'infos : comi...@ziplip.com

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Cet appel s¹adresse aux groupes et individus préoccupés par les impacts
négatifs de l¹Accord nord-américain de libre-échange (ALÉNA) et des autres
politiques néolibérales sur l¹alimentation et l¹agriculture en Amérique du
Nord, tels que :

- la dégradation des conditions de vie, de la terre et de la culture des
paysans et agriculteurs;
- la mise en banqueroute et le déplacement forcé de millions de Mexicains
ruraux et d¹autres Latino-américains;
- la répression des mouvements paysans et agricoles, et des personnes qui
militent pour l¹autonomie;
- la mainmise grandissante des corporations sur la production alimentaire
- la croissance de l¹agriculture d¹exportation au détriment de la
production locale
- la violation du droit des peuples à la souveraineté alimentaire;
- la pollution génétique par les organismes génétiquement modifiés (OGM),
avec ses impacts sur la biodiversité agricole, l¹environnement et la
santé.

L¹ALÉNA, souvent pris comme modèle pour les futurs accords commerciaux (ex
: l¹accord de la Zone de libre-échange des Amériques ‹ ZLÉA), a démontré
les impacts désastreux du libre-échange pour les agriculteurs, les
paysans, les consommateurs et l¹environnement. Chaque jour, au Mexique,
plus de 600 paysans sont expulsés de leurs terres à cause des importations
à bas prix déversées sur le marché mexicains par les multinationales de
l¹agrobusiness, et à cause aussi des projets néolibéraux de «
développement ». Plus de 1,8 millions de personnes ont perdu leur travail
depuis 1994, année d¹entrée en vigueur de l¹ALÉNA.

Il s¹agit purement et simplement d¹un génocide. La terre n¹est pas
qu¹une source de revenu, c¹est la base de l¹identité et des traditions
pour une majorité de Mexicains ruraux.

L¹ALÉNA était censé offrir un cadre défini et « équitable » aux
relations commerciales entre le Mexique et ses deux voisins, mais il a
empiré la situation. Les Etats-Unis exportent leurs produits agricoles au
Mexique à un prix inférieur au coût de production, ce qui fait baisser les
prix et dérange la vente des produits locaux (phénomène de « dumping »).
En moyenne, un agriculteur américain reçoit 30 fois plus de subventions
que son homologue mexicain. De plus, l¹agrobusiness américain (ADM,
Cargill, ConAgra, ...) bénéficie de milliards de $US en bien-être social
corporatif, sous forme de subventions à l¹exportation, et de millions de
$US provenant des programmes d¹aide alimentaire. Le maïs coûte aux
Etats-Unis 3,41 $ le boisseau à produire, alors qu¹il est vendu au prix de
2,28 $ sur le marché international.

Depuis l¹entrée en vigueur de l¹ALÉNA, la campagne mexicaine se
vide. Dans le flot constant de paysans déplacés, plusieurs essaient de
passer la frontière. Plus de 2000 d¹entre eux ont péri à la frontière
americaine depuis l¹ALÉNA a été signeé.

Bien que les être humains ne soient pas libres de passer librement
les frontières, les Etats-Unis s¹assurent que les OGM puissent se répandre
partout dans le monde, y compris dans les pays où leur culture n¹est pas
encore autorisée, comme au Mexique. Le maïs exporté comme produit
alimentaire a été replanté et a déjà contaminé une proportion alarmante de
champs dans l¹État de Oaxaca, une région riche en biodiversité maïsicole.
Ce précieux héritage agricole, fruit de plusieurs siècles d¹efforts
collectif en conservation des semences et en sélection variétale,
constitue la base génétique qui a servi historiquement à l¹amélioration du
maïs aux Etats-Unis et dans le monde entier.

La résistance est fertile
En décembre 2002, une coalition de groupes paysans baptisée « El Campo No
Aganta Más » (« La campagne n¹est plus capable d¹en prendre ») a organisé
le siège du congrès mexicain, lançant de manière éclatante un débat public
sur la ZLÉA, pour la première fois depuis l¹insurrection zapatiste de
janvier 1994. Le 31 janvier dernier, 100 000 personnes, des paysans
appuyés par des syndicats, des étudiants et des fonctionnaires, ont envahi
les rues de Mexico, avec comme revendication l¹annulation de l¹ALÉNA. Le
10 avril prochain, anniversaire de l¹assassinat du révolutionnaire
mexicain Emiliano Zapata, ils redescendront dans les rues. Et le 17 avril,
Journée internationale des luttes paysannes, des paysans, agriculteurs,
autochtones et leurs alliés se mobiliseront partout dans le monde pour
dénoncer les politiques agricoles néolibérales et demander le retrait de
l¹Organisation mondiale du commerce (OMC) du domaine de l¹agriculture.

Le 17 avril, à Montréal, nous allons manifester notre solidarité
avec ces luttes, incluant celles au Mexique et ici même au Québec et au
Canada. Nous marcherons de la Bourse jusqu'à la minoterie d'Archer
Daniels Midland dans le Vieux-Port. Là, des actions créatives dénonceront
l'impact négatif d'ADM sur la souveraineté des peuples au niveau
alimentaire et agricole. Nous ferons du "dumping" sympolique de produits
de maïs OGM, nous distribuerons de l'information (tracts et discours) et
nous dégusterons des tortillas de maïs bio!

Pourquoi ADM?
Archer Daniels Midland (ADM) est une des grandes bénéficiaires du
libre-échange, aux frais des agriculteurs, des consommateurs et de
l¹environnement. Ses profits ont presque triplé depuis l¹entrée en vigueur
de l¹ALÉNA, passant de 110 à 301 millions de $US. ADM se classe 1ère ou 2e
au monde à plusieurs niveaux : exportations de maïs, production de farine,
broyage et exportations de soja, éthanol, cacao, terminaux céréaliers...
En d¹autres mots, elle participe au « dumping » ainsi qu¹au déplacement
des paysans et agriculteurs mexicains. En 2002, le budget annuel
d¹opération d¹ADM a été de 23,5 milliards de $US.

Autre gagnant de l¹ALÉNA, le Grupo Gruma (aussi connu sous le nom
de Maseca), monopolise la production de la farine de maïs servant à
préparer les tortillas - aliment de base au Mexique - et a grandement
profité des importations à bas prix provenant des Etats-Unis et du Canada.
ADM et Gruma sont intimement liés, car Gruma possède 40 % des parts des
meuneries de maïs d¹ADM aux Etats-Unis, et ADM contrôle 22 % des
opérations de Gruma au Mexique.

Fait intéressant, Brian Mulroney, ex-premier ministre canadien et
signataire de l¹ALÉNA en 1992, est entré dans le conseil d¹administration
d¹ADM en 1993. Et Carlos Salinas de Gortari, ex-président mexicain lié au
crime organisé, lui aussi signataire de l¹ALÉNA, entretient des relations
étroites avec l¹empire Gruma. Son frère Raoul, actuellement en prison, est
accusé d¹avoir planifié l¹assassinat d¹un ex-gouverneur de l¹État du
Guerrero, qui s¹opposait à la construction d¹une meunerie de maïs.

Leur histoire corporative est farcie de scandales. Par exemple, en
1996, ADM s¹est vue imposer la plus grosse amende jamais infligée au
Canada et aux Etats-Unis pour fixation de prix.

ADM fait aussi la promotion des OGM, particulièrement de maïs et
du soya. Les installations montréalaises d¹ADM feront vraisemblablement
partie du circuit de commercialisation du blé transgénique, si le
gouvernement canadien approuve l¹application de Monsanto qui veut le
commercialiser pour la saison de culture 2004.

Dans notre lutte à long terme contre le néolibéralisme, il nous
faut identifier et dénoncer les vrais décideurs, qui ont fabriqué de
toutes pièces l¹ALÉNA, la ZLÉA et les autres accords commerciaux, pour
maximiser leurs profits en sacrifiant le bien-être collectif d¹une
majorité de l¹humanité. Une grand mouvement de mobilisation et d¹éducation
sera nécessaire pour remettre la ZLÉA sur la place publique, remettre en
question l¹ALÉNA et construire des solutions de rechange concrètes à la
dynamique néolibérale de dévastation sociale, politique et
environnementale. À Montréal, l¹événement organisé s¹inscrit dans ce vaste
mouvement continental et mondial.



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