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Femmes autochtones contre la guerre

CANO, Viernes, Marzo 28, 2003 - 21:16

Kahn-Tineta Horn et al.

Selon les coutumes de nos ancêtres, les femmes devaient confectionner les mocassins que porteraient les hommes allant en guerre. Si les femmes ne voulaient pas la guerre, elles ne faisaient pas de mocassins.

Un appel à l’action lancé à toutes les femmes du monde.

Les enfants ne doivent pas souffrir
Pas nos enfants.
Pas les enfants, peu importe s’ils sont de celui avec qui nous ne sommes pas d’accord.
Nous respectons la souveraineté et le droit sacré de chaque individu à vivre sur cette terre.
Nous, les femmes du monde et les hommes qui nous appuient, nous vous demandons de prendre les devants et d’arrêter cette folie guerrière. Nous avons le pouvoir et le devoir de ramener l'humanité au bon sens. Ne faisons pas de mocassins...

Fabricantes de mocassins, briseuses de guerre

(É-U)Voici la pétition présentée par des femmes autochtones de différentes nations autochtones, telles que la Nation Mohawk et la Confédération Iroquoise, au Président George W. Bush et aux membres du Conseil de Sécurité de L’ONU le 24 mars 2003.

Un appel à l’action lancé à toutes les femmes du monde.
Nous avons le pouvoir de stopper la guerre !
« Avant que les hommes partent pour la guerre, les femmes doivent leur confectionner des mocassins. »

Selon les coutumes de nos ancêtres, les femmes devaient confectionner les mocassins que porteraient les hommes allant en guerre. Si les femmes ne voulaient pas la guerre, elles ne faisaient pas de mocassins.

Nos ancêtres appartenaient à la Confédération Haudenausaunee.

Les Européens les nommèrent Iroquois.

Nous possédions un horrible passé de guerre et de violence quand Deganawida, le Pacificateur, nous dota de notre Grande Loi de Paix. Le Sénat des États-Unis a même reconnu que cette loi a servi de modèle lors de l’élaboration de la Constitution des États-Unis (U.S.S. Con. Res. 76,2 Dec. 1987). C’est cette même constitution qui servira de modèle à la Charte des Nations Unies.

Notre loi est par conséquent la base du droit international moderne.
Nos ancêtres reconnaissaient la souveraineté de tous les hommes et les femmes afin de solutionner de manière communautaire les conflits par la discussion au sein du Conseil du Peuple.

Traditionnellement, trois critères devaient être présents dans toute délibération :

1. PAIX,l’essence de la paix doit être maintenue à tout prix

2. Rectitude, l’essence d’une décision étant moralement correcte si elle prend en considération les besoins de sept générations à venir.

3. Pouvoir, l’essence du pouvoir du peuple doit être maintenue, incluant l’égalité et la souveraineté de toutes les femmes et de tous les hommes. Les conflits entre nations étaient également résolus par la diplomatie et le concensus. La guerre- ou l’usage de la violence- était l’ultime recours.
De plus, en cas de guerre, les femme et les enfants des opposants étaient respectés.

Enfin, nos ancêtres ont toujours respecté les différentes coutumes, lois et façons de vivre des autres nations, peu importe s’ils les approuvaient ou non. Ils travaillaient pour arriver à vivre ensemble en paix. C’est pourquoi jusqu’à maintenant nous avons fait une pause et nous ne nous sommes pas impliqués dans le présent conflit. Mais nous réalisons maintenant que toute limite a été dépassée.
Des vies innocentes et la Terre Mère sont en jeu. En tant que femmes et gardiennes de la Terre, nous avons décidé d’élever la voix.
Selon la loi de nos ancêtres, le sol de l’Amérique du Nord a été conféré aux femmes. Les décisions sérieuses au sujet de la guerre devaient obligatoirement impliquer tout le peuple, dont nous, les femmes, les porteuses de la vie, celles qui nourrissent la terre.

Nous sommes maintenant confrontées à une guerre qui n’est pas nécessaire.

Femmes, nous avons le devoir d’user de notre pouvoir pour le bien. Nous avons décidé de rappeler à toute l’humanité cette importante vérité. La guerre ne peut perdurer sans le support des femmes.

Nous faisons appel à toutes les femmes du monde afin qu’elles prennent les devants et qu’elles affirment leur titre de progénitrices, créatrices de tous les hommes, de toute l’humanité, de celles qui prennent soin de la terre et de toute la vie en elle.
En tant que femmes, nous connaissons la douleur et la souffrance de l’accouchement. Nous ressentons également un profond sentiment de perte lorsque nos enfants meurent. Cette compréhension nous pousse à agir afin d’arrêter la destruction de vies.
Les enfants ne doivent pas souffrir
Pas nos enfants.
Pas les enfants, peu importe s’ils sont de celui avec qui nous ne sommes pas d’accord.
Nous respectons la souveraineté et le droit sacré de chaque individu à vivre sur cette terre.
Nous, les femmes du monde et les hommes qui nous appuient, nous vous demandons de prendre les devants et d’arrêter cette folie guerrière.

Cette décision de partir en guerre causera la mort de milliers d’innocents, hommes, femmes et enfants. C’est une décision qui a été prise par des hommes, sans la participation des femmes.

La majorité de ces hommes ont des grands-mères, mères, épouses, copines, sœurs, tantes, filles, nièces, petites-filles, etc. Nous demandons à toutes ces femmes qu’elles fassent pression sur ces hommes- des hommes comme le Président George W. Bush, Colin Powell, le Sénateur Rumsfeld, le Premier Ministre Tony Blair, Saddam Hussein, le Premier Ministre Jean Chrétien, Ariel Sharon, les Palestiniens, les Nord-Coréens et tous les autres qui sont impliqués dans l’actuelle menace de destruction du monde.

Femmes, remmenez vos hommes à leur bon sens,
Femmes, rappelez-vous du pouvoir que vous détenez, souvenez-vous de votre responsabilité.
Chaque personne possède son pouvoir personnel. Nous devons utiliser ce pouvoir pour faire le bien.

Nous devons arrêter la guerre.
Nous devons arrêter la Guerre.
Nous devons maintenir la Paix
Ne faisons pas de mocassins.

Kahn-Tineta Horn, mère et grand-mère Mohawk
Kahente Horn-Miller, mère Mohawk
Karonhioko'he, fille
Kokowa, fille
Grace Lix-xiu Woo, tante et soeur

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