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Québec répond aux sans-statut par la répression et l'arrestation de leur porte-paroleAnonyme, Jueves, Marzo 27, 2003 - 22:11
CASS
Montréal, 27 mars 2003 - Le Comité d’action des sans statut algériens dénonce l’arrestation arbitraire de son porte-parole, Mohamed Cherfi, lors d’une manifestation aux bureaux du ministre québécois des Relations avec les Citoyens et de l’Immigration (MRCI) à Montréal tenue ce matin. Le Comité déplore que la répression soit la réponse à sa demande de rencontre avec le ministre Trudel pour discuter des problèmes des sans statut qui ont besoin de protection. Il exige la libération immédiate de monsieur Cherfi sans conditions et l’abandon des accusations arbitraires contre lui de même qu'il réitère sa demande de rencontre urgente avec le ministre Trudel. Communiqué de presse QUEBEC REPOND AUX SANS STATUT PAR LA REPRESSION ET L`ARRESTATION DE LEUR PORTE-PAROLE Montréal, 27 mars 2003 - Le Comité d’action des sans statut algériens dénonce l’arrestation arbitraire de son porte-parole, Mohamed Cherfi, lors d’une manifestation aux bureaux du ministre québécois des Relations avec les Citoyens et de l’Immigration (MRCI) à Montréal tenue ce matin. Le Comité déplore que la répression soit la réponse à sa demande de rencontre avec le ministre Trudel pour discuter des problèmes des sans statut qui ont besoin de protection. Il exige la libération immédiate de monsieur Cherfi sans conditions et l’abandon des accusations arbitraires contre lui de même qu`il Devant le refus du ministre de répondre à cette demande de rencontre urgente, une délégation d’une vingtaine de personnes s’est présentée ce matin au MRCI pour exiger des nouvelles du ministre. Il faut comprendre quelle angoisse vivent les sans statut algériens. La fameuse procédure spéciale d’étude des demandes de résidence des ressortissants algériens, présentée par Ottawa et Québec comme solution idéale quand la famille Bourouissa avait du se réfugier dans une église en octobre 2002, a déjà produit à ce jour nombre de refus et d’exigences de parrainages injustifiés. Les personnes refusées parce que les obstacles à leur "parcours d’intégration" n’ont pas été reconnus -- et ces obstacles sont nombreux pour les sans statut ! -- sont acculées à la déportation vers l’Algérie. De plus, d’autres se voient, pour des raisons similaires, retirer le droit à l’aide sociale pour cinq ans et imposer l’obligation de trouver, dans un délai de deux semaines, quelqu’un pour les parrainer qui est capable d’assumer une couverture financière d’environ 40 000 $ ! Faute de respecter la condition, c’est la déportation qui les attend eux aussi. Une décision des services d’immigration sociale et humanitaire du Québec. L’assemblée générale des sans statut, regroupant une centaine de membres du Comité d’action, a délégué un groupe, dont monsieur Cherfi, pour faire le suivi de ce problème avec le MRCI. La rencontre de ce groupe avec les hauts-fonctionnaires du MRCI, le 17 mars dernier, avait confirmé la nécessité de s’adresser directement au ministre Trudel, étant donné leur incapacité de trancher sur ces questions cruciales et urgentes. Ce matin, la délégation du Comité s’est présentée au MRCI où elle a été refoulée à l’entrée par les agents de sécurité et ignorée par les fonctionnaires qui ont prétendu ne pas savoir si le ministre Trudel était dans l’immeuble ou pas. Face à ces comportements insultants pour des personnes en situation de grande détresse, la délégation s’est rendue directement au bureau du ministre Trudel pour le rencontrer. C’est alors qu’une dizaine de voitures remplies de policiers sont arrivées sur les lieux, ceux-ci étant armés de vestes anti-balles et d’énormes matraques. Après avoir enfermé la délégation sur les lieux pendant une heure, les policiers ont annoncé l’expulsion des lieux sans quoi ils allaient arrêter tout le monde. Les policiers ont brusquement empilé les gens dans les ascenseurs et lorsque Mohamed Cherfi a exigé de ne pas être escorté et d’être traité avec dignité, ces derniers l’ont violemment empoigné dans l’ascenceur alors qu’il ne résistait pas. L’arrestation de Mohamed Cherfi s’est effectuée alors que les policiers l’avaient isolé, avec trois autres membres de la délégation des sans statut, au sous-sol du ministère, dans des conditions pour le moins obscures et surprenantes alors qu’aucun des sans statut n’avait désobéi à l’ordre de quitter les lieux. -30- Comité d’action des sans statut (CASS)
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