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Manifestation Internationale contre l'OMC et AGCS 29 Mars Genève 14h

Elysee, Miércoles, Marzo 26, 2003 - 06:00

Alain

29 mars, grande manif contre l'OMC à Genève : évitez le fichage, venez tous masqués

mardi 25 mars 2003

Evian-G8.org    

29 mars, grande manif contre l'OMC à Genève : évitez le fichage, venez tous masqués

mardi 25 mars 2003

Manifestation Internationale contre l'OMC et AGCS 29 Mars Genève 14h
(devant le siège de l'omc 154, Rue de Lausanne, Genève)

Pendant que tous les yeux sont braqués sur l'Irak et les Etats-Unis, l'OMC étend son emprise sur le commerce mondial. Le temps presse. Le 31 mars, les 140 états membres (soit presque tous les pays du monde) devront avoir communiqué à l'OMC la liste des services qu'ils sont prêts à offrir à la concurrence internationale dans le cadre de l'AGCS (Accord Général sur le Commerce des Services)1.

Les services visés par l'AGCS ne représentent pas seulement des transactions commerciales portant sur une valeur de quelque 1'300 milliards de dollars chaque année, soit environ 22 % de tout le commerce mondial, mais il s'étendent à presque toutes les activités humaines. Le texte mentionne pas moins de 160 secteurs économiques différents.

Citant l'article 1 al. 3-b de l'AGCS, les dirigeants de l'OMC nous font croire que les services publics ne sont pas concernés, puisque l'accord englobe « tous les services dans tous les secteurs, à l'exception des services fournis dans l'exercice du pouvoir gouvernemental ». Mais ils omettent volontairement de citer le paragraphe suivant, stipulant que seuls les services gouvernementaux fournis « ni sur une base commerciale, ni en concurrence avec un ou plusieurs fournisseurs de services » seront épargnés par l'AGCS. Par conséquent, les seuls domaines à échapper à la privatisation sont la justice, la police, la gendarmerie et l'armée.

En clair, cela signifie que des domaines aussi cruciaux que la distribution d'eau, les chemins de fer, la santé, les services sociaux, l'éducation, la culture, les sports, les loisirs, les services financiers, la poste, l'énergie, l'environnement, les télécommunications ou le ramassage des ordures tombent sous le coup de l'AGCS. On comprend les convoitises qui se manifestent quand on sait que le marché mondial de l'éducation est évalué à quelques 2'000 milliards de dollars et celui de la santé à 3'500 milliards de dollars.

Vos enfants à l'école Nestlé ou Vivendi ? C'est pour demain, puisque l'accord entrera en vigueur à la fin de l'année 2005. Et l'enseignement public ? conformément à la clause du « traitement national », les pays membres devront accorder les mêmes conditions et subventions aux puissantes multinationales étrangères qu'aux entreprises nationales, publiques ou privées. Autant dire que ces dernières ne résisteront pas aux dures lois de la concurrence. Les normes légales (droit du travail, protection de l'environnement, santé publique, etc...) n'y résisteront pas non plus.

Pour exemple, l'un des « modes de fournitures » des services prévu par l'AGCS illustre bien cette problématique : une entreprise pourra importer le personnel jugé nécessaire à la fourniture d'un service sur le territoire d'un autre pays membre, important en même temps des conditions salariales nettement plus basses que celles en vigueur dans ledit pays. Ca ressemble à de l'esclavage.

On se souvient encore de la brève entrée en scène de l'AMI (Accord Multilatéral sur l'Investissement), concocté dans le plus grand secret et mort d'avoir été dévoilé au grand jour ; eh bien l'AGCS est son digne héritier. Le moins qu'on puisse en dire, c'est que les médias ne font pas de zèle pour en dénoncer les enjeux.

Même les parlementaires des pays concernés ont toutes les peines du monde à savoir ce qui se trame :
* En Suisse, le Secrétariat d'Etat à l'économie (Seco), qui dirige le dossier, ne consulte que les milieux économiques intéressés. Le Conseil Fédéral ne prendra connaissance de la « liste des offres » (la liste des secteurs économiques livrés en pâture aux multinationales, par opposition à la « liste des demandes », tout aussi secrètes, déposée à l'OMC en juin dernier) que quelques jours avant que celle ci ne soit remise à l'OMC.
* L'Union Européenne fait preuve de plus de transparence puisque en novembre 2002, elle a soumis aux gouvernements de l'UE et aux ONG un résumé de 70 pages de sa liste d'offres. Effort louable, mais c'est dans les détails que ce genre d'accord prend toute sa substance.
* En Belgique, après un combat acharné, des parlementaires ont réussi à obtenir un document qui fut distribué dans l'hémicycle et repris en fin de séance, empêchant toute photocopie.

Pour couronner le tout, impossible, après le 31 mars, de faire marche arrière. Si un gouvernement décide de rétablir des restrictions à la fourniture des services, il devra en contrepartie ouvrir un autre secteur à la libéralisation, ou payer des dédommagements aux fournisseurs étrangers pour compenser leur manque à gagner.

De la science-fiction ? Pas du tout. Et devinez d'où vient cette merveilleuse arnaque ? Selon M. Hartidge, directeur de la division des services à l'OMC : « sans l'énorme pression faite par le secteur américain des services financiers, (…) l'accord sur les services n'aurait pas vu le jour ».

Pendant que papa Bush et fiston maintiennent notre attention focalisée sur le spectacle désolant et fort médiatisé du pentagone dans son plus beau rôle, leur valetaille de la World Company signent en catimini des pactes avec nos gouvernements.

1 L'AGCS est un des accords cadre que l'OMC (basée à Genève) veut nous imposer ; accords illimités qui ne seront jamais véritablement achevés, mais en perpétuelle négociation. Les autres accords cadre sont :
* #61623 ; l'accord sur les obstacles techniques au commerce,
* #61623 ; l'accord des mesures sanitaires et phytosanitaires,
* #61623 ; l'accord sur les droits de propriété intellectuelle liés au commerce,
* #61623 ; l'accord sur l'agriculture,
* #61623 ; l'accord sur les investissements liés au commerce,
* #61623 ; l'accord sur les règles et procédures régissant l'ORD (l'Organe de Règlement des Différends, qui est la « cour suprême » de l'OMC, cumulant les fonctions de juge, partie et organe de recours).

* Plan de Genève

(source : Indymedia.ch)

Etre masqué-e ou non, that is the question ...
"Prévoir un foulard n'est pas une question de romantisme révolutionnaire mais bien l'envers d'une triste réalité : Big Brother nous regarde !" (dans Pourquoi il faut toujours manifester masqué, 1999).

Pendant les manifestations de Seattle, il fut très violemment reproché aux membres des black blocs d'agir masqué-e-s (certaines personnes allèrent jusqu'à les comparer à des membres du Ku Klux Klan !), pour tout un tas de raisons diverses. Quelles qu'ils soient, les différents arguments contre le port de masques, foulards ou autres cagoules s'avèrent souvent bien faibles face à la réalité de la répression. Il est pourtant bien connu que la police souffre d'un syndrome vidéomaniaque (pour s'en convaincre, il suffit d'aller faire un tour sur le site Internet de la police de Seattle : on y trouve des dizaines de photos de manifestant-e-s accompagnées d'une incitation à la "citoyenneté", c'est-à-dire à reconnaître et dénoncer les personnes photographiées) (4) et on ne peut reprocher à quelqu'un-e de préférer ne pas être fiché-e. Les masques garantissent un anonymat indispensable dans le cadre d'actions illégales, toujours durement réprimées. L'État policier est bel et bien une réalité, et ne pas se faire arrêter puis inculper une nécessité. Si certain-e-s militant-e-s sont prêt-e-s à se faire embarquer et choisissent de ne pas en empêcher la police d'une quelconque manière, les membres des black blocs ne sont en aucun cas animé-e-s de la même volonté de sacrifice chrétien, comme le précise l'un de leurs communiqués."

En somme, ce n'est pas pour effrayer les gens ou pour se complaire dans une imagerie paramilitaire que les membres des black blocs portent des masques, mais par simple pragmatisme dans une société toujours plus fliquée. (..)"
(extrait d'un long texte consacré aux black-bloc que vous pouvez lire sur Indymedia suisse) .

Et si tous les manifestants se masquaient ?
Les policiers et les manifestants seraient ainsi à égalité, tous masqués ... pourquoi pas ? Cela bloquerait la police dans son travail de fichage des manifestants "altermondialistes" qu'ils peuvent ainsi plus facilement bloquer aux frontières. Le risque de fichage est réel, et à partir du moment où le masque à gaz est considéré par les autorités comme étant une arme (lire ici), on est en droit de se demander si le port du foulard ou de la cagoule sera prochainement aussi sévèrement réglementé dans les manifestations anti-mondialisation.
Big Brother is watching you ... surtout pendant les manifestations.

La cagoule évitera que vous soyez filmé par un hélico ou un cameramen de la police, la cagoule évitera que vous soyez fiché et inscrit sur une liste de "touristes" interdits de séjour dans un pays qui reçoit un sommet genre OMC ou G8, la cagoule évitera que vous ne retrouviez votre tronche en une d'un quotidien, et le courage, de nos jours, dans les manifs, c'est peut-être de mettre une cagoule. Vu la diabolisation qui est faite des manifestants qui se masquent, on pourrait croire que l'ennemi commun des autorités et des manifestants c'est toujours le même : "l'encagoulé".

Essayons de voir à qui profite cette division en gentils-méchants manifestants ...

En 1968 on applaudit les manifestants qui jettent des pavés à la tête des crs, on en a fait des héros

Après l'an 2000 on les traite en pestiférés ... le bouddisme fait-il des ravages dans les rangs révolutionnaires ou ceux ci n'en seraient-ils plus (des révolutionnaires) ?

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VOIR EN LIGNE : http://www.indymedia.ch/

Site du contre-sommet du G8 à Evian
www.evian-g8.org/  


Asunto: 
j'y serai!
Autor: 
Anonyme
Fecha: 
Mié, 2003-03-26 18:40

Je viens et j'ammène mon masque d'halloween! C'est mieux que rien.


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