Saint-Jean-sur-Richelieu, le lundi 24 mars 2003 - La société québécoise est une société riche, très riche. Nous produisons beaucoup, nous consommons beaucoup aussi. Trop parfois. D'autre part, cette richesse est bien mal répartie. Certains ont de l'argent à ne plus savoir quoi en faire, alors que plusieurs autres se privent à tous les jours du minimum pour vivre. Ces inégalités sont inacceptables pour quiconque recherche la justice sociale et la dignité humaine. Malheureusement, c'est un sujet que préfèrent ignorer les trois partis traditionnels. Pour l'Union des forces progressistes, il s'agit d'un véritable drame qui devrait normalement être la priorité de tout pouvoir public qui se préoccupe du bien commun.

Au Québec, des mères et des pères se privent pour faire manger leurs enfants, certains sont obligés de vivre dans des logements en piètre état faute de moyens, près de 40% des enfants se rendent à l'école le ventre creux, des milliers de personnes sont sans-abri, des milliers d'autres sont sans emploi. Pendant ce temps, les pétrolières triplent leurs profits, les banques font des milliards de dollars et des dirigeants d'entreprises, comme le président de Métro, vont chercher des revenus annuels de l'ordre de 28 millions de dollars. Chez Métro, cela représente le salaire moyen d'un employé pendant 1125 ans ! Avec un tel exemple, l'absurdité et l'injustice du système actuel devient une évidence selon l'UFP.

Une réalité dans le comté de Saint-Jean

Le Haut-Richelieu n'échappe pas à ce triste tableau. Une situation bien exprimée lors des dernières Fêtes par la Société Saint-Vincent-de-Paul de Saint-Jean-sur-Richelieu, qui a distribué des centaines de panier de nourriture pour aider des familles à passer quelques jours plus heureux. « Comment comprendre que cela soit possible en 2003, après une période de croissance et de profits records pour les compagnies ? » se demande Alexandre Boulerice. « La réponse est simple, le système ne redistribue pas la richesse, il la garde en haut de la pyramide. L'UFP veut inverser cette tendance. Pour se faire nous proposons toute une série de mesures concrètes : revenu minimum garanti, construction de logements sociaux, soins de santé accessibles, appui aux groupes communautaires, faciliter la syndicalisation, éviter la sous-traitance, augmenter le salaire minimum, etc. Vous ne trouverez aucun autre parti qui présente autant de mesures de lutte à la pauvreté », affirme le candidat de l'UFP. L'enjeu du salaire minimum

La question du salaire minimum est révélatrice des positions des divers partis. Pour l'UFP, il est inconcevable que le salaire minimum, fixé par l'État, se situe en dessous du seuil de la pauvreté. C'est pourtant la dure réalité pour 230 000 travailleurs et travailleuses au Québec dont 50 000 en Montérégie . Les autres partis sont muets sur cette question et préfèrent laisser jouer les règles du marché, au détriment des employés. Ces milliers de personnes qui survivent malgré des salaires de misère méritent mieux. En proposant une augmentation vers dix dollars l'heure à court terme, l'UFP veut améliorer rapidement leurs conditions de vie. L'UFP reprend ainsi le sens de la revendication de la Marche des femmes, qui avaient demandé, en vain, une hausse substantielle du salaire minimum au gouvernement du Parti québécois.

Aujourd'hui, on ne peut vivre et fonder une famille en gagnant 14 600 dollars par année, comme le font les travailleurs et travailleuses au salaire minimum. De plus, on tente simplement de survivre avec un peu plus de 6000 dollars par année quand on est prestataire d'aide sociale. Pour l'UFP, tout le monde a droit à la dignité, à la vie, à un toit, à être soigné, éduqué et soutenu par l'ensemble de la communauté. Personne ne doit être abandonné. L'Union des forces progressistes (UFP), fondée en juin 2002, est bien plus qu'un nouveau parti politique. Il s'agit du résultat d'un processus de rassemblement et d'unification des forces progressistes qui s'est intensifié au cours des cinq dernières années.