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Gestion de la forêt boréale: Comment sommes-nous devenus les financiers d’un génocide écologique

batiste, Jueves, Marzo 20, 2003 - 12:32

Batiste W. Foisy

Chaque année au Québec, 40 millions de mètres cubes de bois sont coupés. Soit plus de 45 camions-remorques doubles pleins à l’heure, quatre à toutes les cinq minutes. Quand on pense que l’épinette noire, l’espèce la plus récoltée, met 120 ans à atteindre sa « maturité industrielle », il y de quoi se demander si nos petits enfants auront l’opportunité d’observer notre majestueuse forêt boréale ailleurs que dans un musée. Pendant qu’un peu partout dans la province des citoyens font entendre leurs inquiétudes, le ministère des Ressources naturelles (MRN) maintient à nos frais des politiques scabreuses.

Chaque année au Québec, 40 millions de mètres cubes de bois sont coupés. Soit plus de 45 camions-remorques doubles pleins à l’heure, quatre à toutes les cinq minutes. Quand on pense que l’épinette noire, l’espèce la plus récoltée, met 120 ans à atteindre sa « maturité industrielle », il y de quoi se demander si nos petits enfants auront l’opportunité d’observer notre majestueuse forêt boréale ailleurs que dans un musé. Pendant qu’un peu partout dans la province des citoyens font entendre leurs inquiétudes, le ministère des Ressources naturelles (MRN) maintient à nos frais des politiques scabreuses.

Le 14 janvier dernier, le poète Richard Desjardins, président d’un groupe de sauvegarde des écosystèmes boréaux nommé l’Action boréale en Abitibi-Témiscamingue (ABAT) et coréalisateur du documentaire choc L’erreur boréale, envoyait une lettre au premier ministre Bernard Landry réclamant une enquête publique indépendante sur la gestion de la forêt publique québécoise.

Dans sa lettre, le poète fait valoir que « le régime forestier s’avère aujourd’hui […] incapable d’assurer la population du renouvellement de la ressource. » et remet en cause l’intégrité du MRN qui, selon lui, « garanti la ressource en fonction de la capacité de production des unités industrielles et non pas en accord avec ce que la nature peut réellement offrir. » En outre, le président de l’ABAT demande qu’un moratoire soit décrété sur les opérations forestières dans les aires candidates au titre de réserve écologique et dans les réserves fauniques.

Richard Desjardins n’a pas tort de s’inquiéter de l’avenir de la forêt boréale. Depuis quelques années les exemples et les études contredisants la durabilité des pratiques forestières au Québec s’accumulent.
D’un point de vue simplement factuel, l’exemple le plus probant de l’ampleur démesuré des coupes se constate à l’œil nu… du haut des airs. Quiconque a déjà survolé une zone de coupe peut témoigner de l’horreur. Dans une lettre envoyée à l’ABAT, le dessinateur Frédéric Back, récipiendaire d’un Oscar pour son film d’animation L’homme qui plantait des arbres, décrit ainsi le désastre : « Invité au Japon en 1998 à inaugurer, avec mes films le festival annuel de plantation d’arbres, présidé par l’Empereur, voici le spectacle s’est révélé soudainement au cours du vol direct de Vancouver à Montréal. De la forêt boréale il ne restait rien, sauf les minces bandes d’arbres autour des lacs. Seuls des tas de branches et des millions de kilomètres de sentiers compactés par la machinerie. […] Vue d’un avion volant à 900 kilomètres à l’heure, ce spectacle a duré une heure et demie jusqu’à la nuit tombante. »

Les coupes se déplacent également toujours plus haut, vers le nord. En 1998, elles atteignaient déjà le 52e parallèle. À cette latitude, celle de la baie James (!), les arbres poussent autrement plus lentement et atteignent des diamètres bien plus modestes. Dans une conférence donnée l’an dernier au Cégep de Jonquière, Richard Desjardins affirmait que le diamètre moyen des arbres récoltés « diminue d’un pouce tous les dix ans ». Il est actuellement de 5 pouces environ.

Le volume de bois coupé au Québec dépend d’un seule chiffre: le résultat du calcul de la possibilité forestière (CPF). Grosso modo, le CPF c’est la formule mathématique par laquelle le MRN détermine combien de bois le bénéficiaire d’un Contrat d’aménagement et d’approvisionnement forestier (CAAF) peut abattre sur l’espace qui lui est alloué sans entraver la pérennité de la ressource. Or la fiabilité de ce calcul a été grandement écorchée en décembre dernier dans le rapport de la vérificatrice générale du Québec à l’Assemblée nationale. Dans son rapport la vérificatrice écrit : « Nos travaux portant sur l’établissement des calculs de possibilité forestière […] ont révélé l’insuffisance des connaissances du ministère sur plusieurs aspects ainsi que l’utilisation d’outils pas toujours adéquats. Nous avons aussi relevé des failles dans l’information provenant de l’inventaire décennal, qui constitue le point de départ de ces calculs, de même que dans les hypothèses servant aux calculs ou dans les ajustements relatifs à ces hypothèses. […] Par conséquent, le ministère n’est pas en mesure de déterminer s’il y a surévaluation de la possibilité forestière et s’il y a surrécolte des bois de la forêt publique. »

Sylva II, le logiciel utilisé pour effectuer le CPF, est lui aussi sévèrement décrié. « Sylva II comporte un certain nombre de lacunes qui contribuent à augmenter les risques d’effectuer des CPF inadéquats. Par exemple, il ne permet pas de simuler des exigences réglementaires ou certains traitements sylvicoles. Des utilisateurs lui reprochent également de ne pas comprendre de mécanisme pour déterminer si certains intrants et résultats sont raisonnables. […] Signalons également que Sylva II n’indique pas les endroits où le bois sera disponible pour la récolte. », rapporte la vérificatrice. Dans L’erreur boréale, Richard Desjardins notait que ce logiciel est du même type que « celui qui servait à compter les morues du fleuve Saint-Laurent ».

Pire encore, deux jours après le dépôt du rapport de la vérificatrice générale, Le Devoir dévoilait le contenu d’un autre rapport produit en mai 2002 émanent directement du MRN. Ce document mettait à jour d’énormes failles dans la collecte des donnés servant au CPF. Le rapport révélait que certains ingénieurs forestiers, payés par les compagnies elles-mêmes, effectuent de «mauvais inventaires ou des manipulations de données qui créent de mauvaises prescriptions ». Le rapport ajoutait que « Certains industriels en plus d'être des spécialistes dans la manipulation des données d'inventaire, ont leurs propres priorités de martelage [marquage des arbres à abattre], qui diffèrent passablement de celles du MRN. » Et se sont ses chiffres falsifiés qui servent à déterminer combien d’arbres nous pouvons couper.

Du même coup on apprenait que se sont les compagnies forestières qui recueillent les donnés du CPF. Comme dit Richard Desjardins : « C’est comme envoyer le renard compter les poules. »

Ce n’était pas la première fois que le ministère se faisait dire que les résultats de ses calculs ne sont pas conformes à la réalité. En 1994, Louis Bélanger, professeur en Aménagement intégré des forêts à l’Université Laval, et le Dr David Pothier, directeur de la recherche forestière au MRN, avisaient le ministère qu’une de ses hypothèse se de calcul était erronée. Depuis 1990, le MRN finance à fort prix – 300 millions $ entre 1990 et 1999 – une technique d’aménagement appelée EPC (éclaircie précommerciale) censée accroître le rendement des forêts traitées, donc la possibilité forestière. Mais dans les faits, si l’EPC permet de produire un bois de meilleure qualité, elle ne change rien au rendement. « Le volume des arbres est plus gros, mais il y a moins d’arbres, et, en bout de ligne, il n’y a aucun gain en volume de bois », explique le professeur Bélanger. Le professeur estime que l’EPC fausse les données au point que le niveau de coupe actuel dépasse le rendement de 15 %. Malgré que les deux chercheurs aient sonné le tocsin il y a huit ans et que leurs suspicions aient été confirmée en août 2002 par un autre rapport du ministère, le MRN continu d’investir des millions de dollars dans l’EPC dans l’optique d’autoriser un niveau de coupe accru dans ce type d’aménagement forestier.

Résultat : le Québec se dirige tranquillement vers une rupture de ses stocks de « matière ligneuse ». En mai 2002, Le Soleil révélait les résultats d’une enquête du Réseau Ligniculture Québec. Selon celle-ci des pénuries de bois toucheront certaines régions du Québec d’ici 25 ans.

Le secteur forestier est la première industrie au Québec. Elle génère 100 000 emplois directs et des dizaines de milliers d’emplois indirects. 250 villes et villages du Québec en dépendent. Inutile d’ajouter que si les prévisions du Réseau Ligniculture Québec se concrétisent les conséquences économiques pour la province, et plus encore pour ses régions, seront cataclysmiques.

Les conséquences se feront également sentir sur la biodiversité, car, comme l’admet lui-même le MRN sur son site internet, outre une réserve géante de fibre à papier, la forêt boréale Québécoise c’est aussi « un abri essentiel pour des dizaines d’espèces de mammifères, de poissons, de reptiles et d’amphibiens, pour des centaines d’espèces d’oiseaux et pour des milliers de variétés de plantes et d’insectes, sans compter une multitude de champignons, d’algues et de lichens. »

Plus encore, la disparition graduelle de la forêt québécoise accentue le phénomène du réchauffement planétaire. Les forêts sont « le poumon de planète », pendant la photosynthèse les arbres produisent de l’oxygène et transforment le dioxyde de carbone, un gaz à effet de serre, en matière ligneuse et en feuilles, emprisonnant ainsi le carbone pendant des décennies, voire des siècles. Les forêts boréales de la planète éliminent 0,2 gigatonne de carbone chaque année. Alors que le Québec se pose en héraut canadien du Protocole de Kyoto, il rivalise d’hypocrisie en dilapidant sa ressource forestière.

La forêt-potager

Puisque les techniques de coupes actuelles n’arrivent pas à assurer seules la repousse de la matière ligneuse. Le MRN exige que les bénéficiaires de CAAF reboisent les aires coupées. Mais les arbres de sylviculture sont à des années lumière de ce qu’est une forêt québécoise naturelle.

On ne replante que les arbres bien que la machinerie, elle, détruit tout le couvert végétal. Les espèces choisies ne sont pas nécessairement les espèces originales. On privilégie plutôt les espèces à croissance rapide, le bouleau jaune notamment.
Dans une recherche menée par le Groupe de recherches d’intérêt publique de l’université du Québec à Montréal (GRIP-UQAM), on dénonce les techniques de reboisement « potagères » prônées par le MRN. « Dans ces systèmes, qui ne sont ni plus ni moins que des champs d'arbres, seules des essences productives sont plantées et tous les arbres morts ou moindrement malades sont immédiatement enlevés de telle sorte que la biodiversité forestière est aussi éliminée. En effet, des milliers d'espèces dépendent directement des chicots. », Écrivent les auteurs de la recherche.

La sylviculture québécoise est tout sauf biologique. Alors que les arbres poussent aux grés de Dame Nature depuis le 3e jour de la création, les forêts de reboisement du Québec sont engraissées aux engrais chimiques et aux pesticides. Dans les plantations de résineux on emploi force phosphore et azote. La recherche du GRIP-UQAM rappelle que « l’utilisation excessive du phosphore et de l’azote en agriculture mène à l’eutrophisation des lacs, endommageant ainsi la faune aquatique. Quant à la santé humaine, plusieurs études démontrent que les nitrates peuvent avoir un effet néfaste. Par exemple, l'ingestion d'eau contaminée par des nitrates peut avoir des effets toxiques chez le nourrisson et causer de la méthémoglobinémie. Le bébé devient alors bleu, car il se produit une diminution de la capacité des hémoglobines à transporter de l'oxygène. »

Les pesticides chimiques sont interdits en sylviculture depuis 2001, mais on continu d’utiliser le Bacillus thuringiensis (Bt) pour lutter contre la tordeuse des bourgeons de l’épinette. Le BT est un insecticide biologique – donc légal – mais qui peu néanmoins s’avérer toxique. « Les vapeurs et les bruines du Bt ne peuvent être respirées; et tout contact du Bt avec la peau, les yeux ou vêtements doit être évité », mettent en garde les auteurs de la recherche.

Mentionnons aussi que la disparition de l’usage de pesticides chimiques s’est soldée par une quasi généralisation de l’emploi de plants génétiquement modifiés. Dans la recherche du GRIP-UQAM on apprend que « malgré les risques potentiels des AGM [arbres génétiquement modifiés], le ministère insiste pour que d’ici cinq ans, environ 80 % des plantes utilisées pour le reboisement soient génétiquement amélioré. On prévoit qu’en 2010, 85 % de ces plantes soient modifiées génétiquement. »

Force est de constater que, malgré toute la science du monde, la sylviculture ne nous rendra jamais notre forêt boréale originale et que les écosystèmes détruits ne reviendront plus dans ces forêts-potagers. En maintenant une politique de reboisement plutôt qu’une politique de coupes permettant une régénérescence naturelle, le MRN se rend coupable de ce qu’il faut bien nommer un génocide écologique.

Le gouvernement propose, l’industrie dispose

Depuis que Richard Desjardins a envoyé sa lettre au premier ministre, les choses n’ont que très peu changés. Le lendemain, secondé du ministre des Ressources naturelles, François Gendron, Bernard Landry promettait que son gouvernement allait prendre des dispositions afin de « rassurer la population » sur le sort de notre patrimoine forestier. Ces dispositions – si elles sont réellement prises – prendront vraisemblablement la forme d’une évaluation par le comité de suivi du Rendez-vous de régions, d’un « observatoire des forêts » ou encore d’une commission d’enquête publique.

Aucun échéancier n’a jusqu’à présent été décrété pour le déploiement d’un ou de plusieurs de ces mécanismes. Le ministre Gendron expliquant candidement que « c’est un débat qui dure depuis plus de cinq ans, et l’important, c’est de choisir la bonne solution. »

Cinq ans? S’il est vrai que le débat s’est largement intensifié avec la sorti, en 1999, de L’erreur boréale du tandem Richard Desjardins–Robert Monderie, ses racines sont plus anciennes. Dès 1995, l’ingénieur forestier Pierre Dubois publiait Les vrais maîtres de la forêt québécoise (Écosociété), le compte rendu d’une recherche longue de dix ans sur notre foresterie. Dans son essai, Dubois expliquait déjà la « dilapidation » de la forêt boréale, « la pollution causée par le reboisement », « les dessous du discours vert » du ministère et surtout que l’État est « au service de l’industrie ». Ce livre essentiel a fait l’objet d’une seconde parution revue et augmentée l’an dernier.

Et il n’est pas le seul à avoir devancé L’erreur boréale, près d’un an avant sa sortie, le sous-comité de la forêt boréale du Comité sénatorial permanent de l’agriculture et des forêts, présidé par Nicholas W. Taylor, déposait un rapport vitriolique dénonçant les pratiques de la foresterie canadienne. Ce rapport intitulé Réalités concurrentes : la foret boréale en danger martelait que « les utilisations et les pratiques de gestion actuelles de la forêt détruisent notre patrimoine, que nous abattons trop d’arbres sur de trop grandes superficies et que nos politiques forestières ont été mauvaises. [Malgré que] sur papier l’État mène une politique inspirée de l’aménagement durable. »
Le rapport Taylor déplorait aussi que, même si dans la foulée du Sommet de Rio une large coalition pancanadienne ait adopté un Accord sur les forêts visant à instaurer une foresterie durable, « les pratiques forestières sur le terrain n’ont guère changé ».

Depuis près d’une décennie, les spécialistes s’évertuent à réclamer qu’on change les techniques de foresterie en milieu boréal, mais le MRN fait la sourde oreille. À en croire le site web du ministère, le Québec est un exemple de gestion durable des forêts.
Alors que le premier ministre, lui-même, confie être « inquiet » par la gestion de la forêt publique, le ministre Gendron, lui, maintient sa « conviction » que la forêt québécoise n’est pas surexploitée.

En entrevue avec Le Devoir il affirme avoir toujours été un défenseur de « la protection de la biodiversité et [du] respect des écosystèmes axé sur la capacité réelle de la forêt ». Cela ne l’a pas empêché de perpétrer la vieille tradition de son ministère de nier le lien entre l’animal et son habitat, en accordant, lui aussi, les permis annuels d’intervention aux détenteurs de CAAF situées dans les réserves fauniques. Il a aussi accordé, février dernier, ce permis à la forestière Kruger (Power Corporation) pour qu'elle puisse en toute légitimité entreprendre des travaux « d'aménagement » dans la forêt de l'île Saint-Pierre, un joyau boréal de la Côte-Nord à ce jour encore vierge d'activité humaine.

Il faut dire que les liens entre le ministère et l’industrie sont presque pathologiques. Avant que le gouvernement adopte son actuelle politique forestière, en 1984, le ministre de l’époque, Yves Duhaime, dirigeait en catimini une première consultation sur le renouvellement de la politique. L’Association des industries forestières du Québec présenta alors une série de recommandations que Pierre Dubois résume élégamment ainsi : « qu’on perpétue le bon vieux système où les contribuables paient les pots cassés de l’industrie forestière. » Toutes furent adoptées. Aussi bien dire que c’est l’industrie qui a écrit la Loi sur les forêts.

Le lobby du bois est hyper puissant au Québec. C’est un secret de polichinelle que depuis toujours les présidents de l’Association des industries forestières du Québec appellent très fréquemment les ministres des Ressources naturelles. Dans un mémoire de maîtrise en foresterie déposée à l’Université Laval en 1995, Lyne Rousseau publie l’extrait d’une correspondance entre ces deux inséparables : « Je vous suggère que cette rencontre soit sans formalité […] Je crois qu’il serait aussi opportun de convenir qu’il n’y aura pas de compte-rendu de ses discussions. Comme premier sujet à considérer, j’aimerais vous proposer l’examen des relations entre le ministère et l’industrie. »

À la fin de L’Erreur boréale, on apprend qu’un sous-ministre de l’époque, responsable des forêts, est devenu le PDG de l’Association des industries forestières du Québec. Richard Desjardins raconte qu’un jour il a présenté son film à un groupe d’ingénieur forestier de Suisse et que quand ils ont vu cette scène ils se sont exclamés : « Ici, cet homme serait en prison! »

On ne s’étonnera pas dans pareille contexte que dans la dernière liste des contrevenants à la Loi sur les forêts (3e trimestre 2002) les grandes forestières ne s’y retrouvent que 3 fois, contre 29 fois pour les individus – plus souvent qu’autrement accusés d’avoir coupé « sans permis » du bois dans la forêt publique.
Comme résume Pierre Dubois : « La gestion des forêts, à 90 pour cent propriété de la collectivité, [est] organisée en fonction des seuls intérêts privés. C’est le bon vieux schéma de la privatisation des profits et de la nationalisation des pertes. »

Depuis au moins une dizaine d’années, notre province fait face à une hémorragie forestière et ceux qui ont le mandat de l’arrêter déjeunent avec ceux qui la cause. Pendant ce temps, les seules initiatives gouvernementales prises pour amenuiser la tragédie se résument à une vague promesse préélectorale. Nous avons renversé le sablier et le sable coule sur nos têtes…

Pour en savoir plus

DUBOIS, Pierre. Les vrais maîtres de la forêt québécoise, Écosociété, 2002 (seconde parution)

OTIS, Léonard. Une forêt pour vivre, Éditions de la Pleine lune, 2001 (seconde parution)

Action boréale en Abitibi-Témiscamingue,
www.actionboreale.qc.ca

Global Forest Watch,
www.gfw.org

Vérificateur général du Québec,
www.vgq.gouv.qc.ca

Raport sénatorial sur la forêt boréale,
www.parl.gc.ca/36/1/parlbus/commbus/senate/Com-f/BORE-F/rep-f/rep09jun99...

Recherche du GRIP-UQAM,
www.er.uqam.ca/nobel/grip/dr/afq/table.htm

Ministère des Ressources naturelles du Québec,
www.mrn.gouv.qc.ca

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site de l'ABAT
www.actionboreale.qc.ca
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Asunto: 
opportunity - documentary film project
Autor: 
Anonyme
Fecha: 
Jue, 2003-03-20 12:46

I am looking for an Art Director/Camera Person, Video Editor and Audio Editor, for a Documentary film on "The Obstacles and impacts of women making Peace through breaking Peace".

As the director/producer I have almost no experience in film making and so am interested in working with a person or team of creative individuals who can contribute to the creative content of the process. The position(s) is/are voluntary but the experience, contacts and creative freedom involved in the project is great.
Thank you
A. Burger

Description of Project
This project is part of a Masters Thesis on Environmental Conflict. The film is to be used as an educational tool to create awareness of the issues.

The number of total shooting days (starting in Quebec April 15th, 2003 ) is fifteen (15) days. The focus of the documentary is individuals who are/had been involved in the OKA Crisis of 1990, the advocate who pushed through the first municipal no-pesticide ban in Canada (a landmark case) in Quebec, individuals advocating for the Sydney Tar-pond clean-up in Cape Breton, an environmental activist from Toronto (to be interviewed at a protest in Ottawa) a Shamanic group of environmental healers and environmental activists in Chatham, Ontario, as well as activists against a hog-barn in East Hawkesbury, Ontario. The travel has been sponsored by Via Rail (all trips originating from Montreal) and the editing is to be done at the NFB in Montreal. Lodging on the road will be taken care of as well.

This is a great opportunity for creative persons. If you are interested or can suggests someone else for the project could you please respond ASAP, by emailing A.Burger at pat...@sprint.ca


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