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Chirac récupère la lutte antiguerre pour faire ses saloperiesAnonyme, Martes, Febrero 18, 2003 - 23:13
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Chirac applique à la lettre ce vieux principe de gouvernement qui dit : « Quand un chef d'État perd sa popularité par sa politique intérieure, il peut la reconquérir par sa politique extérieure. » _______________ Chirac essaie de récupérer notre lutte antiguerre Bien sûr, comme tout le monde, je préfère que notre président de la république se présente comme étant dans le camp antiguerre plutôt que dans celui de la guerre. Mais, cela ne doit pas nous empêcher de constater que, fort habilement, Jacques Chirac applique à la lettre ce vieux principe de gouvernement qui dit : « Quand un chef d'État perd sa popularité par sa politique intérieure, il peut la reconquérir par sa politique extérieure. » En effet, en fRANCE, dans la propagande officielle, Chirac apparaît comme le héraut du mouvement international contre la guerre. Il faudrait voyager en Allemagne, en Belgique, en Russie et ailleurs pour vérifier si dans ces pays aussi, le meneur du mouvement antiguerre apparaît dans le spectacle comme étant jacques Chirac ! Mais, même si c'est le cas, ça ne change rien. Il nous faut tout d'abord constater que la position défendue par Chirac n'est pas très différente, au fond, de celle de George Bush. Car lui aussi semble dire que le danger international N°1 est Saddam Hussein. Personnellement, je pense plutôt que le danger c'est George Bush. Parce que s'il est vrai que Saddam a gazé ses Kurdes, il n'est pas moins vrai que Bush et la CIA ont mis en scène le coup du 11 septembre, ce qui, si on y regarde de près, est en fait bien pire ; et ce n'est pas Saddam Hussein qui a des armes de destruction massives, mais l'Amérique. Sinon, Bush n'oserait même pas songer à attaquer l'Irak. Ensuite, en fRANCE, et probablement aussi dans d'autres pays, nous devons prendre conscience et dénoncer que le dramatique suspens pour savoir s'il y aura ou non la guerre est porté à son comble dans le but de faire diversion, d'occuper l'esprit, de remplir totalement le champ visuel afin qu'on ne voit pas les saloperies qui se préparent et se font pendant ce temps-là contre nous. En fRANCE, par exemple, de nouveaux pouvoirs viennent encore d'être accordés à la police. Comme prévu, l'État policier se renforce une fois de plus. La loi ignoble qui vient de passer sur les "repentis" est déjà oubliée. Quand à la loi la plus dangereuse, celle sur l'infiltration, elle est presque passée inaperçue ! N'oublions pas l'affaire Pogam : au tribunal, des jeunes ayant pratiqué le terrorisme en étant manipulés par la police avaient été acquittés ! Bien sûr, dans cette affaire, il avait été prouvé devant le tribunal que la bande de jeunes qui avait fait ce terrorisme avait été infiltrée et manipulée par la police. Dans cette histoire, seul M. Pogam, c'est-à-dire le policier infiltré et manipulateur (on appelle ça un provocateur), qui avait incité au terrorisme (on appelle ça une provocation), avait été condamné. Dorénavant, avec la nouvelle loi sur l'infiltration, une telle manipulation policière ne sera plus condamnée par le tribunal ; même si l'on réussi à en faire la preuve, ce qui est souvent très difficile ! Cela augure de beaux jours aux provocations policières. La nouvelle loi sur l'infiltration policière n'est ni plus ni moins que la légalisation des provocations policières ! Bien d'autres saloperies nous attendent : Les patrons aiment le chômage. C'est la raison réelle pour laquelle ils sont contre les 35 heures. Quand il y a un fort taux de chômage, les patrons peuvent dire que ceux qui travaillent sont des privilégiés, que par conséquent, ils n'ont pas à faire grève. Ils peuvent faire aussi du chantage : « Si tu fais grève, je te vire. Il y a du monde qui attend ta place. Et avec le chômage qu'il y a, tu n'es pas prêt de retrouver du boulot ! ». Oui, les patrons préfèrent avoir un fort volant de chômage, parce que plus le taux de chômage est élevé et plus il est difficile de se mettre en grève ! Aussi, si nous oublions de nous défendre, nous devons nous attendre à une remontée massive du chômage. Mais virer des employés ne sert pas seulement à créer le chômage. Cela peut servir aussi à rendre rentable des services publics que l'on veut privatiser. Je crois bien que France-Télécom n'est pas encore totalement privatisé ! Ils veulent privatiser aussi EDF, plus tard la SNCF, et même l'éducation nationale. Etc. Les sans-papiers ont de plus en plus de problèmes. Et puis, il ne faut pas oublier que le patronat veut attaquer aussi notre sécu et même nos retraites. Les pillules contraceptives sont de moins en moins remboursées. Il n'est pas très facile d'avorter ; quand au subtitut d'avortement, ce dernier recours pour les malheureuses qui sont enceintes mais qui, pour une raison ou pour une autre qu'il n'appartient à personne de juger, ne veulent ou ne peuvent pas avoir un enfant, ce dernier recours qu'on emploie quand on n'a pas pu avorter à temps et qu'on nomme "accouchement sous X", il est attaqué de toute part ! La répression sexuelle est en augmentation constante. Comment s'y retrouver, comment faire avec toutes ces luttes qu'il nous faut mener de front ? Sans oublier qu'on ne peut pas laisser se faire une nouvelle busherie en Irak ! Voici ma proposition : Nous devons renouer avec le style des luttes, des grèves et des manifs des années 1970, où la même manif servait à la fois à soutenir la lutte du peuple palestinien, celle du peuple vietnamien, celle des femmes, celle de Lip, celle du Larzac, etc. Toutes ces luttes qui apparaitraient aujourd'hui comme étant séparées étaient ressenties à l'époque comme étant diverses facettes d'un seul et même combat : la lutte contre l'oppression. Si nous parvenons à renouer avec ce principe, nous n'aurons aucun mal à lutter pour tout à la fois, c'est-à-dire à solidariser et à coordonner toutes les luttes. Et, par une telle union, redevenant aussi efficace qu'à la grande époque, nous parviendrons peut-être cette fois-ci à faire enfin une vraie révolution, ou, pour le dire à la mode "antimondialiste" : nous parviendrons enfin à changer le monde ! Chaque grève d'un secteur particulier doit dorénavant être considéré comme un appel à la grève générale dans tous les secteurs, publics ou privés. Chaque nouvelle grève qui se déclenche doit se solidariser avec toutes les grèves déjà existantes. Chaque grève doit chercher à entrer en contact avec les autres grèves. Tous ceux (syndicats ou partis) qui chercheraient à s'y opposer doivent être considérés comme des ennemis ! Pas question que la grève d'un secteur s'arrête tant que les grèves de tous les autres secteurs n'ont pas encore gagné ! Unissons toutes nos grèves dans une seule et même coordination. Cette coordination se battra pour l'ensemble des secteurs en lutte qui l'auront rejoint. Et elle se battra bien sûr aussi contre la guerre !
VIVE LA RÉVOLUTION
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