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Tentatives d’intimidation du PQ à l’endroit de l’UFP: la vieille garde s’enfonce dans l’intoléranceAnonyme, Martes, Febrero 11, 2003 - 10:33
P. Dostie et M. Alexander
Montréal et Saguenay, le mardi 11 février 2003. Les pressions sont indécentes à l’endroit du Dr Amir Khadir, candidat à l’investiture de l’UFP dans Mercier. Le PQ s’acharne sur l’UFP pendant qu’il lui ferme la porte au Conseil de la souveraineté. Décidément, le nationalisme et l'intolérance forment un cocktail nauséabond sur le plan des valeurs démocratiques. Depuis plusieurs jours, les incidents se multiplient témoignant d'un malaise certain de la part de certains péquistes à accepter le pluralisme politique propre à une société moderne et démocratique. La déclaration de François Rebello, rapportée dans le Devoir du 1ier février et selon laquelle «Amir doit réfléchir et se demander s’il veut être le fossoyeur du système de santé universel» dépasse les bornes. M. Rebello invite le Dr Khadir à s’inspirer de Mme Françoise David qui a choisi une voie «plus inoffensive». Par ailleurs, les appels du Ministre Charbonneau à ne pas «diviser le vote» semblent ignorer les propos de René Lévesque, fondateur du PQ, qui considérait que l’actuel mode de scrutin est «anti-démocratique et profondément infect». C’est ce système électoral qui fait en sorte que l’on ne tolère pas la diversité politique «car elle divise le vote». Le PQ a choisi, en 18 ans de pouvoir, de ne pas le réformer. Comme il a choisi de donner la priorité au déficit zéro et aux profits des entreprises au détriment des politiques sociales et de l’environnement. Après avoir été épuré du peu de mesures progressiste que ce parti a pu porter dans la récente histoire du Québec, après avoir montré la porte à tant de progressistes, voilà que le PQ cherche à les exclure du droit de se porter candidat de l’UFP ou de participer au débat sur les stratégies en matière de souveraineté. «Pourquoi ne pas faire un examen de conscience et se demander si le PQ n’a pas contribué lui-même à l’effritement de l’alliance souverainiste ? On ne peut plaider sa propre turpitude!» a lancé Pierre Dostie porte-parole de l’UFP, au lancement dimanche dernier de la candidature de Jean-Yves Desgagnés dans Jean-Lesage, candidat indépendant appuyé par l’UFP. Parlant de la coalition progressiste composée de l’UFP, du Parti Vert et des indépendants progressistes, ce dernier a précisé qu’«on ne peut accuser l’UFP de diviser le vote progressiste, au contraire». Faut-il aujourd’hui se surprendre de voir une gauche qui a su prendre de la maturité, faire enfin son entrée dans le paysage politique québécois? L’émergence de la gauche politique au Québec est une réalité avec laquelle il vaudrait mieux composer. L’usage des gros bras peut toujours se cacher derrière la ligne de parti. Il discrédite encore davantage celui qui en fait usage en dehors de la famille et sur la place publique. Le PQ doit prendre acte une bonne fois pour toute qu’il n’est pas dépositaire de la solution à la question nationale, ni propriétaire du vote, qu’il soit progressiste ou souverainiste ou les deux. Évoquant la règle qui veut que les partis politiques représentés au Conseil de la souveraineté devront avoir au moins un député, Molly Alexander a trouvé «l’astuce très peu subtile pour exclure l’UFP». «Nous aurions espéré que ce Conseil ne soit pas, comme le furent les partenaires de la souveraineté, une autre patente du PQ pour tenter de refaire à l’extérieur de ses rangs, une coalition qui n’existe plus à l’interne» d’ajouter Mme Alexander. «Nous sommes toujours ouverts à faire le débat au sein du mouvement souverainiste, autant sur le contenu de la souveraineté que sur la stratégie pour y arriver». Pour l’UFP, le déséquilibre fiscal ou la compétence provinciale en matière de santé sont des enjeux bien minces pour mobiliser l’électorat en faveur d’un parti souverainiste. La rupture avec le néolibéralisme, la convocation d’une Assemblée constituante devant rédiger une Constitution d’un Québec progressiste et républicain serait un enjeu stratégique bien plus prometteur et dégagerait un gouvernement souverainiste du seul mandat de «bon gouvernement provincial». Il offrirait au peuple l’occasion de mettre de la chair sur le projet du pays. La souveraineté, assortie d’un projet de société, serait sans doute mieux comprise et la perspective de l’Assemblée constituante créerait un momentum non seulement pour les forces souverainistes mais pour le peuple québécois dans son entier. - 30 - Pierre Dostie, V-P et porte-parole, cel : 418-540-3285 pier...@ufp.qc.ca Molly Alexander, V-P et porte-parole, cel : 514-286-0011 moll...@ufp.qc.ca
Site de l'Union des forces progressistes
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