Le single R'n'B "Addictive" de Truth Hurts est désormais interdit à la vente pour cause d' "Impérialisme Culturel".

Le single R'n'B "Addictive" de Truth Hurts est désormais interdit à la vente. Il pourra être remis sur le marché lorsque le nom du compositeur indien Bappi Lahiri figurera dans la partie 'crédits'. Le compositeur indien ait porté plainte en octobre 2002, le jugement que vient de rendre le juge fédéral de Los Angeles lui donne raison. Le single avait fait sensation par son mélange de r'n'b et de musique indienne. Seul problème, le sample qui est l'élément principal et la base même du morceau, n'a pas été crédité. Tiré de la bande originale d'un long métrage intitulé 'Jyoti', il est "kilometrique" comparé aux samples habituels (plusieurs mesures, bien 20 secondes), "Addictive" est donc plus un remake ou une reprise qu'une nouvelle composition.

Les producteurs et labels de ce genre de tubes prennent toujours la peine depuis quelques années de "clearer" les sources de leurs productions. Il est vrai qu'il y a beaucoup d'argent en jeu, et que l'histoire du hip-hop a vu assez de proces pour ces raisons. Assez curieusement, les artistes samplés font aujourd'hui souvent partie du catalogue des firmes produisant ces hits, a croire que les artistes choisissent leur label en fonction du catalogue samplable... à moins que ce ne soit l'inverse ?

Reprendre pour en faire une critique, une citation ou de l'humour, comme le font Negative Land ou Kid 606 est interdit et reçoit les foudres des majors. Mais dans ce cas si, la source est un compositeur d'un pays lointain, que 90% des américains seraient incapables de situer sur une carte. Alors on s'en fout... le compositeur original, Bappi Lahiri, à qualifié justement ce 'copiage' d'"impérialisme culturel".

Impliqué dans cette affaire pour avoir produit "Addictive", le rappeur Dr Dre n'a pas encore souhaité s'exprimer au sujet du jugement rendu par le tribunal. Quoi qu'il en soit, les mentions disponibles sur la pochette du single devront désormais inclure le nom de Bappi Lahiri.