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Pour un Marché Jean-Talon ouvert, accessible et proprePML, Viernes, Enero 31, 2003 - 11:46
Coalition Marché Jean-Talon
Depuis plusieurs années, le Marché Jean-Talon est la cible de divers projets visant surtout à augmenter le nombre de stationnements payants et à gentrifier le type de commerce y prenant place. La Corporation des Marchés récidive et propose maintenant la construction d'un stationnement souterrain et d'un édifice de deux étages sur la rue Henri-Julien, le tout pour la somme de 16 millions$. Après une séance bidon de consultation publique, l'arrondissement Rosemont Petite-Patrie a autorisé le changement de zonage nécessaire à l'opération de gentrification. Soirée d'information et de festivités Quand : Le vendredi 31 janvier à 19h00 Depuis plusieurs années, le Marché Jean-Talon est la cible de divers projets visant surtout à augmenter le nombre de stationnements payants et à gentrifier le type de commerce y prenant place. Une opposition citoyenne a déjà bloqué, en 1997, la construction d'un stationnement étagé extérieur. La Corporation des Marchés récidive et propose maintenant la construction d'un stationnement souterrain et d'un édifice de deux étages sur la rue Henri-Julien, le tout pour la somme de 16 millions$. Le Gouvernement provincial a donné son aval et subventionne le projet à hauteur de 8 millions$. Après une séance bidon de consultation publique, l'arrondissement Rosemont Petite-Patrie a autorisé le changement de zonage nécessaire à l'opération de gentrification. Mais un référendum pourrait être tenu concernant le changement de zonage, si un nombre suffisant de signatures est recueilli. Voici un résumé des positions défendues par la Coalition pour un épanouissement du Marché Jean-Talon. Ce qui caractérise notre coalition est la pluralité des idées de chacune et chacun; il est difficile d'exprimer cette pluralité sur papier. Pour connaître toute la richesse de nos propositions, joignez-vous à nous! Un projet d’agrandissement est en cours, qui a reçu l’aval du conseil municipal de l’arrondissement Rosemont-Petite-Patrie. Ce projet prévoit un stationnement souterrain de deux étages et l’érection d’un bâtiment de 16 000 pieds carrés longeant la rue Henri-Julien. Il en coûtera 8 millions $ aux contribuables québécois sous forme de subvention publique, en plus d’un emprunt privé de 8 millions $ ; en tout, 16 millions $ investis dans du béton. Pourquoi s'opposer au projet d'agrandissement du Marché Jean-Talon? Nos quatre principales critiques sont celles-ci: 1. Parce que le projet tel que proposé ne ferait que favoriser la circulation automobile, mettant en péril la sécurité des résidantEs. L’augmentation de la circulation automobile, résultant du stationnement souterrain de 375 places, donnerait aux voitures une place accrue alors qu’elles dérangent déjà celles et ceux qui accèdent au Marché par des moyens non-polluants ainsi que les résidantEs. La synchronisation des feux rouges, prévue dans le projet, aurait pour effet de hausser le taux d’accidents dans une zone qui connaît déjà un historique d’accidents supérieur à la moyenne. En outre, une garderie, un parc pour enfants et une école primaire se trouvent dans la zone des feux rouges synchronisés. Par ailleurs, il a déjà été démontré que les automobilistes préfèreront, comme à leurs habitudes, tourner autour du Marché pour se trouver un stationnement gratuit plutôt que de payer une place à prix d’or dans un stationnement souterrain. 2. Parce que ce projet fermerait le plus grand marché ouvert en Amérique du Nord. L’érection d’un bâtiment d’un étage (+ deux étages en son centre) le long de la rue Henri-Julien et le rajout d’un toit en ciment aux toitures cimentées existantes aurait pour effet de fermer le Marché. Le cachet historique et patrimonial du Marché en prendrait un coup. Il y a une vingtaine d'années, il y avait un parc en lieu du stationnement existant sur Henri-Julien; aujourd'hui, on veut creuser pour encourager encore davantage les automobiles et on désire fermer le Marché. 3. Parce que la mission première du marché perdrait de son sens. Ce projet ne ferait que rajouter des boutiques bon chic bon genre et se détournerait de la mission première du marché, qui est d’offrir aux maraîchers québécois un espace public pour vendre leurs produits. Les marchands sont eux-mêmes sceptiques face à ce projet. Il est favorable surtout pour les grossistes, qui prennent de plus en plus de place. On ne favorise que le devenir-gros, et on laisse tomber les petits maraîchers qui nous offrent les produits les plus frais des vergers québécois. 4. Parce que l'utilisation de fonds publics dans le béton est hautement condamnable, alors que des solutions alternatives existent. Non seulement le projet prévoit dépenser les deniers publics à des fins questionnables, mais de plus il nécessite un emprunt privé de 8 millions $. Or, comme cet emprunt devra être remboursé, la Corporation des Marchés Publics devra utiliser ses deux seules sources de revenus: les stationnements et la location des étals. Ne nous leurrons pas: la hausse du prix de location des étals serait refilée aux consommateurs. Les résidantEs auraient ainsi à subventionner celles et ceux qui viennent au Marché avec leur voiture... Des solutions alternatives ont été proposées à une consultation publique le 12 novembre 2002, mais elles ont toutes été ignorées. Parmi celles-ci, il y avait: • Utiliser les fonds publics pour développer d’autres marchés dans différents quartiers de Montréal, qui ont tous droit à leur marché de produits frais ; Notre coalition exige que le projet existant soit abandonné et que de vraies consultations publiques soient mises en branle, afin de prendre en compte les besoins de tous les concernés : les résidantEs, les habituéEs et les marchands. Comment résister? Heureusement, il existe un moyen de résister et d’obliger les promoteurs de ce projet à revoir leurs plans. En effet, comme le projet exige un changement de zonage important, les lois municipales permettent aux citoyennEs d’exiger un référendum municipal. Le processus est déjà sur les rails. Des zones de vote ont été ouvertes. La prochaine étape consiste dans la signature d’un registre : pour que soit tenu un référendum, au moins 301 résidantEs habitant le quadrilatère concerné doivent signer un registre, en se présentant le 12 février 2003 au 5650 rue D’Iberville, 2ème étage, entre 9h00 et 19h00, avec une carte d’identité valide (assurance-maladie, permis de conduire, passeport). Le quadrilatère concerné est une zone de 200 mètres autour du Marché, au sud de Jean-Talon : en gros, St-Zotique/Jean-Talon – St-Denis/St-Laurent.
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