Bruxelles, le 27 janvier 2003 – Le groupement Global Unions a exprimé aujourd’hui son appui en faveur du "nouvel agenda pour un développement mondial partagé", présenté hier au Forum économique mondial de Davos (Suisse) par le nouveau Président brésilien Lula*.

Bruxelles, le 27 janvier 2003 : Le groupement Global Unions a exprimé aujourd’hui son appui en faveur du "nouvel agenda pour un développement mondial partagé", présenté hier au Forum économique mondial de Davos (Suisse) par le nouveau Président brésilien Lula*.
La mondialisation ne pourra fonctionner, estiment les syndicats, que si les peuples vivant au nord et au sud de l'équateur se sentent intégrés dans le processus et partagent en commun ses possibles avantages.
En réalité, 20 millions de personnes dans le monde ont perdu leur emploi durant ces deux dernières années, tandis que le nombre des travailleurs pauvres s'élève actuellement à 550 millions.
“Un nouvel agenda doit prévoir l'éradication de la pauvreté et de la faim, et accorder une plus large priorité à l'encouragement d’une croissance économique durable, porteuse de nouveaux emplois", a commenté Guy Ryder, Secrétaire général de la Confédération Internationale des Syndicats Libres.
“Le respect doit occuper une large place dans le nouvel agenda : respect envers les citoyens des pays en développement et développés, respect envers les droits globaux des travailleurs, et respect envers toutes les familles qui ont l'ambition de procurer une vie décente à leurs enfants".
Les syndicats ont mis les grandes entreprises au défi d'accepter le nouvel agenda, de modifier leur comportement et de collaborer avec les syndicats et les collectivités.
"Nous devons retrouver une confiance si désespérément nécessaire envers les entreprises, pour autant que celles-ci fassent beaucoup plus que de mettre fin aux malversations ourdies dans leurs salles de conseil d'administration".
"Nous devons avoir confiance en une nouvelle mondialisation apte à rendre espoir aux 45 millions de Brésiliens qui vivent en dessous du seuil de pauvreté, aux 40 millions d'Américains qui ne bénéficient d'aucune assurance médicale, et apte à servir de base au commerce équitable quel que soit l'endroit où vous vivez".
Le Forum économique mondial a été mis au défi de gommer son image de lieu pour privilégiés et d'œuvrer en faveur des ghettos de la misère.
Un point de départ pourrait consister à resserrer ses liens avec le Forum social mondial populaire institué à Porto Alegre, et qui doit se dérouler en Inde l'année prochaine.
“Tout comme le Président Lula qui a déclaré la guerre à la faim, nous devons mener une guerre contre le désespoir", affirment les syndicats.
“Nous pouvons commencer par nouer un dialogue direct entre la poignée de "happy few" qui tirent profit de la mondialisation dans sa version actuelle et les nombreuses personnes qui en sont exclues".
Les syndicats ont lancé une mise en garde à propos d'une "dérive vers la guerre" en Irak et réitéré leur appel pour que cette crise soit gérée par les Nations Unies.
“Ce sont les pauvres qui souffriront le plus de la guerre, que ce soit en Irak ou dans un monde en développement moins en mesure d'absorber les chocs économiques d'un grave conflit", a indiqué M. Ryder.
Le Président Lula a rencontré hier à Davos les dirigeants syndicaux internationaux. Plus d'informations à l'adresse : http://www.icftu.org/displaydocument.asp?Index=991217010
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