|
Indivisibilité des droits de la personnes : pas encore acquisColette Lelievre, Martes, Enero 28, 2003 - 16:05
Colette de Cybersolidaires
Voici un court compte-rendu de la synthèse de l'axe Principe et valeur, droits de l’homme (sic), diversité et l'égalité que coordonnait la Marche mondiale des femmes. Hier on pouvait assister aux synthèses des cinq axes du Forum. Puisque tous se tenaient en même temps, il nous a été impossible de tous les couvrir. Nous avons suivi celui que la Marche mondiale des femmes coordonnait celui Principe et valeur, droits de l’homme (sic), diversité et l'égalité. Panel sur l'égalité entre les femmes et les hommes À plusieurs reprises pendant les conférences, les délégués-es ont spécifié que l'égalité ne pouvait se faire sans se focaliser particulièrement sur la démocratie, l'émancipation et l’élimination des disparités entre le Sud et le Nord. Que l'analyse du féminisme ne peut se faire sans inclure les questions de race et de classe sociale. Nombreux se questionnent sur la capacité d'intégrer les questions transversales dans les enjeux qui sont discutés dans les grandes rencontres internationales telles que celle-ci. Non pas par manque de conviction mais plutôt jusqu’à quel point c’est réalisable compte tenu du nombre d'enjeux importants qu'il faut défendre maintenant : la paix, la justice, la diversité, etc. Un processus comme le Forum est horizontal et celui-ci implique la recherche du consensus pour prendre des décisions. En pratique, il semble que ce soit les volontés de la majorité qui l'emporte malgré tout créant ainsi des insatifactions. L'horizontalité questionne également la représentation d’un mouvement alors qu’il devient difficile, voire impossible de le faire pour plusieurs regroupements, des réseaux ou encore des structures informelles comme il s'en développe de plus en plus, suivant en cela l’esprit du Forum social mondial. Sur les droits humains Dans de nombreux panels, la notion de dignité humaine est revenue en force. Qu'il ne s'agit pas de charité mais bien d'un droit de base. L'universalité des droits ne signifie pas l’élimination des différences entre les peuples et les personnes mais simplement qu’il faut adapter les modalités de mise en œuvre pour le réaliser. L'indivisibilité des deux types de droits est revenue à plusieurs reprises. Ceux dit civils et politiques (liberté d'expression, droits de vote, etc) et ceux liés à la santé, à l'éducation, etc. Qu'il n'y a pas de dichotomie entre les deux et surtout qu'ils sont interdépendants, que l'un ne va pas sans l'autre. Le concept de primauté des droits humains a également fait l'objet de nombreuses interventions. Il est particulièrement important lors de la signature d'accords commerciaux qui impliquent des obligations financières des États. Qu'envers et contre toutes et tous, les droits humains ont primauté sur tout. Qu'ils sont non-idéologiques et qu'ils sont valables quelque soit les systèmes politiques en place. Enfin, les participantes et participants à ces panels se sont demandé à qui exiger des comptes. Traditionnellement l'État est responsable mais avec la mondialisation, il y a une panoplie de nouveaux acteurs comme la Banque mondiale, le FMI, les multinationales, l'Organisation du Commerce mondiale, etc. Au niveau des stratégies futures, toutes et tous se demandent comment rendre les multinationales responsables des droits humains alors qu'elles ne se sentent pas liées par ces traités. Qu'il faut travailler davantage la notion d'impunité afin de restaurer une certaine justice. Il est ainsi proposé de créer une court économique internationale sur le modèle de la Court pénale internationale pour juger des crimes économiques et des violations faites envers les populations. Autres panels Enfin, dans ce même axe se tenaient des rencontres sur l’accès aux droits de base comme l’éducation, la santé, sur les réfugiés-es et migrants, sur la gestion des ressources naturelles. Et un leitmotiv revenait souvent, l’indivisibilité des droits, ceux à l’eau, à la justice, à santé et ceux de liberté d’expression, de droits de vote, etc. C’est loin d’être acquis et qu’il y a encore beaucoup de travail à faire pour qu’il soit accepté par tous les États dans le monde. |
|
||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
Ceci est un média alternatif de publication ouverte. Le collectif CMAQ, qui gère la validation des contributions sur le Indymedia-Québec, n'endosse aucunement les propos et ne juge pas de la véracité des informations. Ce sont les commentaires des Internautes, comme vous, qui servent à évaluer la qualité de l'information. Nous avons néanmoins une
Politique éditoriale
, qui essentiellement demande que les contributions portent sur une question d'émancipation et ne proviennent pas de médias commerciaux.
|