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Bed-in artistique : le 23 janvier à 21:00Anonyme, Miércoles, Enero 22, 2003 - 18:05
Les muralistes
Nous invitons aussi toute la communauté uqamienne et autres camarades à venir participer à notre riposte artistique jeudi prochain le 23 janvier à 21h encore une fois sur un mur du 2è étage du pavillon Hubert-Aquin. Un bed-in est prévu si les conditions sécuritaires le permettent… Les muralistes de l’UQAM INFO-BAVURES UQAM Deux étudiants brutalisés par le service de sécurité Jeudi le 16 janvier entre 21h et 22h30, lors d’une soirée d’activités ludiques qui devait se terminer en bed-in, deux étudiants de l’UQAM ont été victimes d’une répression brutale appliquée par les services de sécurité interne. Cette soirée, convoquée par les membres de l’association modulaire de science politique en assemblée générale quelques jours auparavant, n’a pu se terminer. Le service de sécurité, après avoir séquestrer les deux étudiants brutalisés, négocia leur libération. D’abord pour une obscure histoire de trousseau de clé perdu, puis en échange de la fin du bed-in, ce qui fut accepté par les étudiantEs présentEs priSEs au piège de la répression. L’histoire commence lorsqu’un groupe d’artistes commença la fresque prévue pour la soirée sur un mur de corridor au 2è étage du pavillon Hubert-Aquin. C’est alors qu’un groupe d’agents du service de sécurité, sous les directives du chef de la sécurité, se postèrent directement à coté des artistes pour les prendre en photo. Alors qu’une partie du groupe alla se cacher dans les locaux étudiants, d’autres tentèrent d’argumenter avec le groupe d’agents pour qu’ils arrêtent ce harcèlement. Rien n’y fit puisque le photographe de la sécurité ne répondit que par un déluge de flash. C’est dans ce contexte qu’un étudiant tenta en vain de saisir l’appareil photo pour l’ouvrir et détruire le film. Il s’ensuivit l’arrestation brutale et le menotage de l’étudiant. La situation dégénéra encore lorsque d’autres étudiantEs tentèrent de récupérer l’étudiant menoté. Des agents du service de sécurité arrivèrent en renfort et un autre étudiant fut brutalisé (coups de pied, étranglement, coups de poing au visage) et arrêté. La scène se termina par l’arrivée du chef de la sécurité et l’organisation d’une négociation pour faire libérer les deux étudiants arrêtés. Le contexte de la journée du 16 janvier Le service de sécurité a failli à plusieurs reprises au cours de la journée . C’est ce qui explique l’intensification de la répression dans la soirée. Plus tôt dans la journée du 16 janvier (12h30), une manifestation composée d’étudiantEs de science politique, d’histoire, de travail social et de sociologie avait perturbé les activités régulières dans le pavillon Athanase-David et DeSève. Les étudiantEs manifestaient pour signifier leur rejet pur et simple des mesures gouvernementales récentes déterminées lors du Sommet du Québec et de la jeunesse en 2000 et implantées incessamment depuis sous la forme de contrats de performance. L’incompétence la plus fragrante du service de sécurité est sans nul doute la perte d’un trousseau de clés qui donne probablement accès à l’ensemble des locaux universitaires. Il semble que des clés se soient volatisées lorsqu’encore une fois le service de sécurité utilisait la force pour empêcher les manifestantEs d’entrer à la conférence du ministre de la défense. Selon les propos du chef de la sécurité lors de la négociation avec le groupe d’étudiantEs qui participaient au bed-in, la perte de ce trousseau de clé représente une dépense de 400 000$ pour refaire les serrures du campus universitaire. Nous comprennons que M. Gingras recherche activement ce trousseau et nous sommes prêtEs à l’aider, mais nous dénonçons la manière dont ce petit chef s’y prend. Ce n’est pas en s’attaquant à un groupe d’artistes muralistes qu’il retrouvera ses clefs et surtout pas par le chantage, la prise d’otage et la brutalité. Nous estimons que les récentes décisions autoritaires et autocratiques de M. Gingras le discréditent complètement dans sa capacité à assurer la sécurité de la communauté uqamienne. Enfin, nous croyons que l’existance même du service de sécurité et le gonflement actuel de ses effectifs ne règle en rien l’insécurité sociale actuelle, nous croyons que ce service ne fait qu’aggraver le problème. La résistance s’impose Nous voulons aussi dénoncer la répression constante qui s’abat contre les différentes formes d’expression de la contestation alors que celles-ci ne nuisent en rien à la santé et à la sécurité de la communauté. Nous sommes de plus en plus nombreuses et nombreux à dénoncer le phénomène policier à l’UQAM comme un peu partout ailleurs. Les gardien-ne-s de sécurité ne peuvent désormais plus nier le rôle de répression politique qu’ils et elles tiennent au sein de l’université. Nous exigeons réparation des torts qui ont été commis contre les membres des groupes et associations étudiantes et contre les attaques directes contre des groupes typiquement associés à la contestation sociale qualifiés de «barbares» selon la petite cheffe des services à la vie étudiante, Mme. Fortin. Nous invitons tous les groupes et individus de la communauté universitaire à manifester leur appui par l’envoi d’une lettre au recteur pour lui demander de prendre les mesures nécessaires pour que cesse la guerre ouverte (surveillance, harcèlement, brutalité) que le service de sécurité a déclaré contre les goupes contestataires de l’UQAM. Sans quoi, la situation risque de dégénérer davantage. Nous invitons aussi toute la communauté uqamienne et les autres camarades à venir participer à notre riposte artistique jeudi prochain le 23 janvier à 21h encore une fois sur un mur du 2è étage du pavillon Hubert-Aquin. Un bed-in est prévu si les conditions sécuritaires le permettent… Les muralistes de l’UQAM |
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