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Le RCLALQ réagit aux propos de la présidente de la Régie du logementAnonyme, Viernes, Enero 17, 2003 - 23:53
André Trépanier
Montréal, le 17 janvier 2003. Le Regroupement des comités logement et associations de locataires du Québec (RCLALQ) juge irresponsable les propos tenus dans l’édition d’aujourd’hui du quotidien Le Devoir par Me France Desjardins, présidente de la Régie du logement et s’inquiète de son parti pris en faveur des associations de propriétaires. « Apprendre une partie du contenu de l’ordre du jour de la rencontre de la Table Québec-Habitation du 23 janvier prochain par le biais des médias est une drôle façon de faire » a ajouté André Trépanier, responsable des dossiers politiques du RCLALQ. Déjà depuis plusieurs années, la Régie du logement traite en majorité et en priorité les causes introduites par les propriétaires aux dépens de celles des locataires. Que la présidente d’un tribunal chargé de trancher les litiges entre propriétaires et locataires affiche aussi clairement son parti pris en faveur des propriétaires amène un doute significatif sur la neutralité de son organisme. Contrairement à certains mythes, l’actuelle méthode de fixation des loyers n’empêche pas la rentabilité du marché immobilier qui génère des revenus annuels de 6 milliards de dollars. En 2001-2002, moins d’un pourcent des loyers de la provinces ont été fixés par la Régie. Ces deux dernières années, le coût des loyers des logements de plusieurs centres urbains ont connu d’importantes hausses. Par exemple, selon la SCHL, le loyer moyen d'un 3 1/2 qui se louait en moyenne à Montréal à 458$ par mois en 2000 est passé à 476$ en 2001 puis à 505$ en 2002 (10,3% en 2 ans). Au lieu de vouloir contribuer à appauvrir d’avantage les locataires, la Régie devrait plutôt travailler à trouver des solutions à la flambée du coût des loyers qui se dessine actuellement. Le projet d’alléger le faible contrôle des loyers contrevient à l’esprit de la loi anti-pauvreté adoptée en décembre par le gouvernement. Par ailleurs, la Régie fait fausse route en voulant permettre de plus forte augmentations en cas de travaux majeurs effectués par les propriétaires. Venir à bout des propriétaires ne respectant leur obligation de fournir un logement en bon état passe par une meilleure application du Code du logement dans les villes où il en existe un et la mise en place d’un tel code là où il en n’existe pas. En début de semaine prochaine, le RCLALQ consultera ses groupes membres pour savoir s’il maintient ou non sa participation à la rencontre de la Table Québec-Habitation prévue pour le 23 janvier. Par contre, il est clair que le RCLALQ ne se fera pas le complice de l’appauvrissement des locataires.
site du Regroupement des comités logement et associations de locataires du Québec (RCLALQ)
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