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Des Palestiniens défient les Forces d’Occupation Israéliennes et démantèlent des barrages routierspatc, Martes, Enero 7, 2003 - 11:17
Jaggi Singh
Naplouse, Palestine occupée (5 Janvier 2003) – Plus de 200 résidents de la ville Cisjordanienne de Naplouse se sont frayé un chemin à travers un large barrage routier fait de terre et de pierres, aujourd’hui, se servant de pelles, de pioches, à mains nues et à l’aide d’un bulldozer. L’action était supportée par plus de 30 activistes du Mouvement de Solidarité Internationale (ISM-MSI) et par divers observateur étrangers. Des Palestiniens défient les Forces d’Occupation Israélienne et démantèlent des barrages routiers Action dans le cadre d’une campagne contre le Mur de l’Apartheid Un reportage de Jaggi Singh Naplouse, Palestine occupée (5 Janvier 2003) – Plus de 200 résidents de la ville Cisjordanienne de Naplouse se sont frayé un chemin à travers un large barrage routier fait de terre et de pierres, aujourd’hui, se servant de pelles, de pioches, à mains nues et à l’aide d’un bulldozer. L’action était supportée par plus de 30 activistes du Mouvement de Solidarité Internationale (ISM-MSI) et par divers observateur étrangers. Le Barrage routier sur la route de Jérusalem – qui est en fait deux hauts et larges monticules séparés, faits de terre, de pierres, de briques et de débris compactés, empêche la circulation des citoyens des camps de réfugiés de Balata et de Askar vers le centre ville de Naplouse. Les barrières de terre ont été construites par les soldats des Forces d’Occupation Israéliennes (FOI) il y trois mois, dans le cadre du siège à basse intensité de Naplouse et de ses environs. L’action directe d’aujourd’hui étaient appuyée par tous les principaux groupes politiques de Naplouse, ainsi que par les comités locaux de médecine et d’éducation et les autorités municipales palestiniennes. À partir de la fin de la matinée, les résidents sont arrivés au barrage routier, connu sous la dénomination Al Moqata, situé tout juste à côté des bâtiments de l’Autorité Palestinienne qui ont été détruits le printemps dernier. Les hommes, femmes et enfants commencèrent à repousser la terre et les pierres, parfois nécessitant jusqu’à 20 personnes pour écarter les plus grosses pierres. Ils étaient encouragés par les chants des observateurs. Les FOI, qui occupent stratégiquement les terrains élevés autour de Naplouse, sont restées discrètement à l’écart de l’action, même si elles pouvaient être aperçues, scrutant la scène du haut des collines. L’humeur aujourd’hui était exubérante, particulièrement quant un véhicule lourd est arrivé pour tasser le barrage. Plus tard, un bulldozer est venu compléter la tâche, permettant ainsi aux voitures de circuler à travers une portion du barrage, tout en donnant aux résidents un accès plus facile à leur propre cité. Ce soir, le nouveau point d’accès est largement utilisé par les taxis et les voiture à Naplouse. Dans les propres mots de Saif Salem, un membre Palestinien du MSI à Naplouse : « Cette action aidera à redonner vie à la ville. » L’action d’aujourd’hui marque la seconde fois en un mois que des résidents de la ville se sont employés à enlever certains des outils symboliques des FOI. Il y a moins de trois semaines, des citoyens de la région de Naplouse ont enlevé une barrière de fer d’une tonne qui divisait la ville de Naplouse en deux sur la route de Amman (parallèle à la route de Jérusalem). La barrière fut arrachée de ses gonds et jetée par dessus une falaise, dans un ravin voisin. Elle n’a pas encore été remplacée. Les destructions de barrages routiers sont d’importantes actions collectives, mais Naplouse demeure une ville très assiégée. Il y a des contrôles routiers, contrôlant l’accès vers et depuis la ville, sans qu’aucun véhicule puisse sortir ou entrer sans une permission spéciale. Au point de contrôle Huwarra, juste en dehors de Naplouse, il y a constamment de longue files de Palestiniens attendant de pouvoir entrer ou sortir de la ville. Souvent, plusieurs personnes attendent toute la journée, au soleil. Dans Naplouse, un couvre-feu est imposé chaque soir à partir de 18h00, pendant que plusieurs points de contrôle sont installés, sans être annoncés, à divers points de la ville. Les ambulances ont souvent de la difficulté à traverser ces barrages arbitraires. Selon le journal Ha’aretz, un bébé de 10 jours serait mort dans une ambulance alors que celle-ci était retenue à un point de contrôle, ne pouvant pas se rendre à l’hôpital local. Ceci ce serait produit aux petites heures, le 2 janvier 2003. Pendant ce temps, dans le cadre de leurs opérations nocturnes quasi quotidiennes, les soldats des FOI s’engagent dans des invasions et des occupations de maisons, alors qu’ils tentent d’arrêter ou de tuer les centaines de palestiniens sur leur liste de « recherchés » de Naplouse. Les tanks et les Jeeps des FOI circulent librement toute la nuit, et les démolitions de maisons se produisent fréquemment. LE MUR DE L’APARTHEID La destruction du Barrage routier à Naplouse fait partie d’une campagne du MSI appelée : « Emprisonnés dans nos propres territoires : les Murs Israéliens de l’Apartheid ». La campagne se concentre sur les murs, les barrières et les restrictions à la vie quotidienne sous l’occupation militaire illégale israélienne. Plus concrètement, la campagne cible la clôture israélienne de sécurité et de séparation – mieux connue sous l’appellation Mur de l’apartheid – dont le but est de séparer physiquement les résidents de la bande de gaza et de Cisjordanie d’Israël. Fait important, de larges portions du Mur de l’Apartheid sont présentement en construction à l’intérieur du coté palestinien de la frontière de 1967, ce qui, dans les faits, annexera et confisquera 10% des territoires de la Cisjordanie. Le premier stade du Mur est présentement en construction dans le nord de la Cisjordanie, dans la région de Tulkarem/Qalqilya. Cette première phase sera de 115 kilomètres de long, et d’une moyenne de 8 mètres de haut. Elle comportera des clôtures électriques, des tours gardées, des fossés, des caméras, des détecteurs de mouvement et des patrouilles de sécurité. Le Mur, seulement dans cette région, confisque 2% de la Cisjordanie, dans l’une des régions les plus fertiles de Palestine. Dans d’autres régions, des fermiers seront coupés de leurs champs, alors que la ville de Qalqilya sera presque entièrement encerclée par le Mur. Des résidents Palestiniens de la région de Qalqilya ont déjà organisé des actions contre le Mur, dont la plus récente le 29 décembre 2002, dans le village de Jayyous, où il furent accueilli par les gaz lacrymogènes, les matraques et les balles des soldats des FOI et de la sécurité privée. Le Mur prend également forme, brutalement, à Rafah (Gaza), près de la frontière égyptienne. Des douzaines de maisons ont été démolies -- souvent bombardées par des tanks ou dynamitées après que les résidents eurent été expulsés par la force – pour que le Mur de l’Apartheid puisse éventuellement être construit. Dans certains des cas, les maisons sont démolies sans préavis. À Rafah, l’un des actes de résistance de base, a été, pour les familles, parfois supportés par les observateurs étrangers, de rester dans leurs maisons en dépit des ordres des FOI de partir. Juste au sud de Jérusalem, près de Bethléem, le gouvernement israélien est à la finition d’une clôture de sécurité pour la région, faisant partie du réseau du Mur de l’Apartheid. La clôture est construite au delà des colonies juives de Gilo et Har Homa, qui ont déjà été illégalement annexées sous le nom de « quartiers» (neighborhoods) de Jérusalem. À la veille du jour de l’an, à peu près 1000 résidents Palestiniens des villes de Bethléem, Beit Jala et Beit Sahour, au sud de la clôture, ont marché sur le point de contrôle de Jérusalem-Bethléem pour manifester leur opposition au Mur de l’Apartheid et pour demander un accès libre à Jérusalem et une fin à l’occupation. La campagne anti-Mur de l’Apartheid se poursuivra dans les mois à venir. Il y a une grande manifestation et une marche prévue dans la région de Tulkarem pour jeudi prochain. Pour des mises à jour (en anglais) visitez le site du MSI. Des photos de l'action de Naplouse sont disponibles sur le site de Indymedia Palestine [Écrit et rapporté par Jaggi Singh, depuis Naplouse. Jaggi est un bénévole avec le Mouvement de Solidarité Internationale, et il est un écrivain et un activiste pour la justice sociale basé à Montréal. Des photos digitales de l’action à Naplouse seront disponibles bientôt. Pour en obtenir des copies, contactez jaggisingh2003@yahoo.ca.] Traduit par PatCad
Mouvement de Solidarité Internationale
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