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Élection brésillienne: Une victoire pour lula, une défaite pour la gauche anticapitaliste

Maxime, Lunes, Diciembre 23, 2002 - 13:48

Maxime Rocheleau

Inspiré d'une déclaration de la fédération anarchiste Gaucha

Le 27 octobre dernier, la victoire de Luis Iniacio da Silva au deuxième tour des présidentielles brésiliennes n’a pas manqué d’éveiller l’intérêt des forces syndicales et politiques anticapitalistes du monde entier. Cela aura pris 12 ans et quatre candidature pour qu’enfin, lors de la dernière tentative, l’ancien travailleur d’usine métallurgiste soit élu.

Le Parti des Travailleurs :Un programme qui vieillit mal

Depuis le 27 octobre, il règne dans les milieux progressistes une euphorie générale lorsque l’on souligne la victoire du PT aux présidentielles. Mais n’est-il pas démesuré, lorsqu’on tient compte du cheminement du Parti des Travailleurs brésiliens et du déroulement de la dernière campagne électorale, de voir le PT comme étant porteur d’une réelle alternative au capitalisme. En effet, tous les quatre ans, le discours de Lula devenait de plus en plus modéré, le programme du Parti des travailleurs de plus en plus tiède et les alliances créées se déplaçaient de plus en plus vers la droite. L’actuel programme du PT n’a plus beaucoup en commun avec le programme radical et intransigeant de ses débuts. À l’origine porteur d’un projet de société réellement anticapitaliste et démocratique (à son expression la plus participative et décentralisé) et prêt à tenir tête au fond monétaire international et au détenteur de capitaux nationaux, le Parti des Travailleur élu en octobre s’est transformé en un parti social-démocrate pour classe moyenne mettant de coté le socialisme et les éléments radicaux les plus prometteurs de son programme.

Les anticapitalistes les plus radicaux éjectés du Parti des Travailleurs

Alors que plusieurs pensent maintenant à quitter le parti, les éléments les plus radicaux du PT qui reste sont mis de coté, neutralisés par l’écrasante majorité des modérés ayant gagné les rangs du parti dans la dernière année. En effet, actuellement ni Lula, ni le PT, ni ses coalitions, ni ses alliés de l’aile droite n’effraient l’élite politico-financière brésilienne. Seul les anticapitaliste et les militant sociaux de la base remettant réellement en question l’ordre social brésilien sont maintenant déclarés nuisible. Il ont clairement été avertis par la direction du PT que tous mouvement sociaux qui revendiquerait et se battrait contre le gouvernement fédéral brésilien serait réprimé avec sévérité. Voilà ce qui fait dire à la Fédération Anarchiste brésilienne du Rio Grande do Sul que le peuple n’existe plus pour le Parti des Travailleurs et que la lutte populaire ne peut pas être à la remorque d’une bureaucratie électorale.

Les réelles alternatives ne viennent pas des partis

Les changements sociaux les plus marquant de l’histoire de l’humanité ont toujours trouvés naissance dans les luttes et les mouvements les plus près du peuple et non pas au sein des oligarchies électorales. Le gouvernement comme moteur d’un changement radical a toujours fait très piètre figure comparé à l’organisation collective de la population mettant elle même sur pied des alternatives crédibles et efficaces au système capitaliste. Dans quelque pays et à quelque élection que ce soit, la victoire d’un candidat de gauche n’a jamais garanti la conduite d’une réelle politique de gauche et la victoire d’un candidat étiqueté socialiste, la conduite d’une politique socialiste. En effet, l’exercice du pouvoir gouvernemental réserve parfois de très mauvaises surprises. La victoire de Lula va permettre de mesurer les avancés sociales que porte le réformisme anticapitaliste, elle permettra aussi, d’en mesurer rapidement les limites… Clin d’œil militant à L’UFP.

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