Multimedia
Audio
Video
Photo

L’extrême droite fait croître son réseau Altermédia

Anonyme, Miércoles, Diciembre 18, 2002 - 16:57

Pierre Alègre

17 décembre – Depuis 12 décembre 2002, un nouveau réseau international d’information « alternative » sur Internet a vu le jour sous le nom d’Altermedia. Calquant de manière évidente le modèle d’indymedia*, sans pratiquer la publication ouverte, ce réseau recrute son lectorat auprès de clientèles d’extrême droite. Moins de deux semaines après sa création il possède 6 antennes nationales.

17 décembre – Depuis 12 décembre 2002, un nouveau réseau international d’information « alternative » sur Internet a vu le jour sous le nom d’Altermedia. Calquant de manière évidente le modèle d’Indymedia*, sans pratiquer la publication ouverte, ce réseau recrute son lectorat auprès de clientèles d’extrême droite. Moins de deux semaines après sa création il possède 6 antennes nationales.

À première vue, ce jumeau ressemble beaucoup à son grand frère. « Issus de sensibilités politiques différentes, [les créateurs d’Altermédia affirment vouloir] fournir une information véritablement alternative en essayant de donner la parole à ceux qui ne peuvent jamais donner ni leur version ni leur avis sur certains faits ». Beau programme. Rien à redire jusqu’ici.

En première position sur leur site principal trone un article en anglais expliquant, arguments scientifiques à l’appui, pourquoi les premiers américains auraient peut-être été des caucasiens. Pourquoi cette urgence à communiquer au reste du monde cette « information » ? Mmm! Ça commence à sentir comme dans une réunion de gens qui croient à l’importance de la race dans l’organisation du monde.

La liste d’invitation que l’on peut lire à www.altermedia.info confirme la présence du fumet notable de l’extrême droite: « Patriotes ou nationalistes, radicaux ou militants de droite, nationaux-révolutionnaires ou identitaires, catholiques traditionalistes ou païens, agnostiques ou libre-penseurs, combattants du Liban chrétien ou sympathisant de la cause palestinienne, nationaux-écologistes ou fan’s du Rock identitaire Français, de la Oï, du Hardcore ou encore du Hard Rock, mégretistes ou lepénistes, militants du VB qui comprennent le français ou pro-belges, intellectuels ou activistes, révolutionnaires sociaux ou anti-globalistes ; vous avez tous un point commun: on vous prive de parole et d’accès aux médias. C’est pourquoi, ce site est à vous tous, au-delà de vos différences… »

Il semble que ce clone à connotation haîneuse du réseau indymedia soit le fruit d’une réaction de ses créateurs à ce qu’ils percoivent comme une censure de gauche dans ce réseau. « Aujourd’hui les médias sont au service de quelques groupes financiers qui imposent de manière plus ou moins directe leurs mots d’ordre, lit-on dans leur site. Et les rares médias alternatifs se sont rapidement alignés sur le politiquement correct et censurent tous ceux qui ne pensent pas assez à gauche. » Sur leur site national, des Belges renchérissent :« [N]ous avons aussi reçu notre lot d’injures. Injures provenant pour l’essentiel d’une certaine extrême gauche rassemblée autour des sites Indymedia et qui ne conçoivent l’information alternative que lorsqu’elle suit une ligne anarcho-marxisante. »

À croire que les responsables d’Altermédia sont les mêmes individus qui ont pourri la vie à certain sites indymedia américains et français dans la dernière année en postant de nombreux articles véhiculant des opinions d’extrême droite… et qui se seraient bâtit leur petit réseau parallèle. Ce réseau est d’ailleurs en croissance, même s’il est plutôt mal conçu et entretenu. Il existe maintenant cinq antennes actives (Altermedia France, Belgique, Espagne, U.S.A et Grèce) et une nouvelle avec un seul article pour le moment (Altermédia Roumanie).

L’américain David Duke, associé dans le passé au Klu Klux Klan, fournit gracieusement de l’espace au réseau sur un serveur informatique, mais, nous rassure-t-on, sans «imposer de ligne politique d’aucune sorte» à Altermedia. Ouf! Nous voilà rassuréEs.

Le seul point positif de cette affaire c’est que dorénavant, les fachos de tout acabit iront peut-être pisser ailleurs que dans les sites indymedia.

* Réseau d’information sur Internet né en 1999 dans la vague des manifestations de Sattle. Indymedia compte maintenant 102 sites locaux dans des dizaines de pays sur tous les continents.

Pour un visite on the dark side of independent media...
www.altermedia.info
Documentos adjuntosTamaño
10133.gif0 bytes


Asunto: 
Critique
Autor: 
hertz
Fecha: 
Vie, 2002-12-20 00:07

Avec ceci, les médias auront plus de facilité à critiquer les médias alternatifs. Altermedia est tellement semblable (orthographe) à Indymedia.

Il pourraient même les confondre...

--
hertz
gpg keyid: 1C79E66A
keyserver: keys.indymedia.org


[ ]

CMAQ: Vie associative


Collectif à Québec: n'existe plus.

Impliquez-vous !

 

Ceci est un média alternatif de publication ouverte. Le collectif CMAQ, qui gère la validation des contributions sur le Indymedia-Québec, n'endosse aucunement les propos et ne juge pas de la véracité des informations. Ce sont les commentaires des Internautes, comme vous, qui servent à évaluer la qualité de l'information. Nous avons néanmoins une Politique éditoriale , qui essentiellement demande que les contributions portent sur une question d'émancipation et ne proviennent pas de médias commerciaux.

This is an alternative media using open publishing. The CMAQ collective, who validates the posts submitted on the Indymedia-Quebec, does not endorse in any way the opinions and statements and does not judge if the information is correct or true. The quality of the information is evaluated by the comments from Internet surfers, like yourself. We nonetheless have an Editorial Policy , which essentially requires that posts be related to questions of emancipation and does not come from a commercial media.