Le Groupe de Réflexions et d'Actions des Avocats Militants (GRAAM) exprime ses préoccupations face à la situation de troubles en Haïti, qualifiée de "dérive, à la fois dangereuse et chaotique", et prône "un nouveau départ".

Port-au-Prince., 4 déc. 02 [AlterPresse] --- Le Groupe de Réflexions et d'Actions des Avocats Militants (GRAAM) exprime ses préoccupations face à la situation de troubles en Haïti, qualifiée de "dérive, à la fois dangereuse et chaotique", et prône "un nouveau départ".

En guise de positionnement pour ou contre le départ du gouvernement lavalas, le groupe de juristes déclare, dans un communiqué émis le 2 décembre, avoir l'âme écartelée entre la contrainte au respect de la "légalité" et l'inacceptation de "l'intolérable situation" actuelle.

Au regard des "légitimes actions de protestations anti-gouvernementales", il n'y a "aucune réponse articulée du pouvoir", constate le GRAAM. Le groupe qui s'affirme "sidéré" indique qu'au contraire "les citoyens assistent désemparés à des contre-facons éhontées de la réalité et à une utilisation détournée des ressources du pays, au détriment de l'intérêt général".

D'autre part, le GRAAM relève une "volonté à vouloir changer l'équipe au pouvoir au prix de n'importe quelles alliances". Derrière ces alliancesconjoncturelles se profile 'l'éternel replâtrage des scénarios auxquels la population assiste fatiguée depuis 1986", poursuit le communiqué.

Vu la complexité de la situation politique et faute d'alternative, les masses sont quant à elles poussées à "s'accrocher malgré elles aux actuels tenants du pouvoir" ou à se "prêter, dans une réflexe de survie, à toutes sortes d'entreprises nocives au bien-être collectif", affirme le GRAAM.

Le groupe de juristes invite l'ensemble de la société à aller "au-delà des dénonciations et des condamnations de principe". Le GRAAM ne ménagera pas ses efforts pour participer, aux cotés d'autres secteurs, a l'élaboration d'un projet de société, initiateur d'un nouveau départ, conclut le communiqué.