Premièrement il me semble que la gauche a souvent, dans l'histoire, été allié aux écolos (pas seulement désormais). La tendance éclogiste a depuis longtemps eu ses penseurs anarchistes et libertaires, voire même situationnistes.
Et cette fameuse quête du bien commun dont tu parles réflète la naïveté rousseauiste teintée de philanthropie sans bornes et d'altruisme à outrance, d'altruisme autodestructeur. La quête du bien commun doit donc se faire par la démocratie directe ? Pour établir un pouvoir citoyen libéré? Aussi bien installer la dictature du prolétariat marxiste tant qu'à y être!!! Le pouvoir citoyen n'est qu'un vulgaire embryon, sous-produit le la société capitaliste contemporaine. Le citoyen incarne son rôle prescrit par un état totalitaire (au sens où il englobe tous les aspects de la vie, il envahit toutes ses facettes). Le pouvoir citoyen est une néo-tyrannie, le pouvoir réparti également partout comme tu dis n'est rien d'autre que la dictature du nombre, de l'ignorance et de l'illusion.
Tu paRLES aussi d'une nouvelle forme de gestion, d'organisation de la production et de démocratie économique, ce qui me laisse croire qu'au fond tu prônes la réforme de la technocratie et de la domination économique néo-libérale plutôt que leur déracinement constructif. La prolifération des "pouvoirs citoyens" est selon moi une gangraine qui contamine et gèle tout le mouvement révolutionnaire. Le néo-citoyennisme est un citoyennisme acharné, tourné réolument vers la responsabilisation et l'enrégimentement forcé des non-intégrés, des marginaux, bref des misérables non-citoyens (exlus, souvent auto-exlus). La critique citoyenne n'est que charabia d'experts de la réthorique politique, que blabla de spécialistes se réclamant de la conscience citoyenne et de la responsabilité citoyenne. Le citoyen est encadré, figé dans un modèle rigide de société et il finit à son tour par encadrer les zones non-citoyennes et à récupérer les divers mouvements de protestation afin d'en faire un de ses éléments d'autopromotion, servant à convaincre l'opinion publique de leur pertinence, de leur utilité vitale. Le citoyen est cet être sur le dos duquel repose tout le sort de ses "concitoyens", il établit arbitrairement les marges de la citoyenneté et exlut et / ou inclut par la suite les personnes, minorités et associations de toutes sortent. Son principal passe-temps est la catégorisation et l'étiquetage du comportement social de ses contemporains et des valeurs à la mode, en vogue. Le citoyen est le collabo parfait puisqu'antirévolutionnaire, il apporte le débat social au niveau d'une pseudo-conscience qui serait^préalable à la juste compréhension des problèmes socio-économiques et politique (ou envirronementaux, voir la consommation citoyenne, la responsabilité de recycler,)