10 000 manifestants, un seul discours? Difficile à croire, voir inquiétant, quand on connaît les conséquences que pourrait avoir cette fameuse Zone de Libre Échange des Amériques. Mais est-ce vraiment la réalité ou simplement un bon contact média de la FEUQ? La question est posée.

En ce jeudi après-midi, où près de 10 000 étudiants ont marché pour montrer leurs inquiétudes quant aux négociations entourant la Zone de Libre Échange des Amériques, un seul discours semble avoir été entendu.

En effet, quoique la foule ait scandé et exprimé diverses revendications, dont la mise à mort de ce traité, les médias de masse n’ont retenu qu’un message : le danger que représente la ZLÉA pour notre système d’éducation. Cette revendication, prônée par la FEUQ (Fédération Étudiante Universitaire du Québec),est tout à fait légitime puisqu’elle concerne directement les personnes ayant débrayé pour l’occasion. Toutefois se limiter à ce seul point est, jusqu’à un certain point, une aberration grave ou sinon un profond égoïsme de la part de la FEUQ.

Dans le contexte où le gouvernement canadien dit vouloir réintégrer le chapitre 11 de l’ALÉNA (annoncer le 26 octobre dernier)à la ZLÉA et sachant pertinemment que l’implantation d’une telle zone peut avoir des conséquences énormes sur des pays où l’économie est faible, il devient un devoir en tant qu’étudiant, mais d’abord citoyen, de demander l’annulation complète du traité.

Il est temps de comprendre que de se borner qu’à nos propres intérêts en tant qu’unique revendication, est aussi aberrant qu’un gouvernement qui pense seulement au bien-être des compagnies qui le soudoie!

L’heure est à la solidarité des peuples et non pas à l’individualisme nord-américain!